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samedi, avril 27, 2024

Révélations. 1ère Partie : les dessous de l’opération « Brigitte Bardot » ou comment des officiers de la DCSA et du Renseignement Extérieur ont comploté contre le bras droit de Tebboune

Les nouvelles investigations d’Algérie Part ont abouti à de nouvelles révélations concernant un complot ourdi contre le bras droit du Président Abdelmadjid Tebboune. Un complot qui a été fomenté entièrement… dans la salle d’une direction très sensible des services secrets algériens avec la complicité de plusieurs anciens officiers de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA). Explications. 

Boualem Boualem est effectivement le conseiller le plus influent du Palais Présidentiel d’El-Mouradia depuis le début de l’année 2020, comme il a été attesté dans les révélations d’Algérie Part. Il bénéficie de la totale confiance d’Abdelmadjid Tebboune et il est considéré comme son bras droit qu’il consulte régulièrement dans les diverses affaires sensibles de l’Etat. La présence Boualem Boualem aux côtés de Tebboune est permanente au point où le Président algérien impose sa présence au sein même des réunions très restreintes du Haut Conseil de Sécurité. Et cette proximité entre les deux hommes dérange énormément au sein de plusieurs autres cercles composant le sérail algérien notamment certains services de sécurité et responsables de l’Institution militaire.

Le pouvoir exercé par Boualem Boualem au sein du Palais Présidentiel d’El-Mouradia terrasse notamment les officiers militaires et anciens gradés des services secrets qui ont été réhabilités par la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA) juste après la mort d’Ahmed Gaid Salah à la fin du mois de décembre 2019. En effet, après la disparition brutale et brusque d’Ahmed Gaid Salah, le pourfendeur des anciens caciques de l’Etat-profond dirigé par les officiers sulfureux du DRS des années 90, l’institution militaire algérienne chapeautée par Said Chengriha a permis la réhabilitation de plusieurs anciens officiers admis à la retraite ou en fuite à l’étranger pour échapper au courroux du défunt Gaid Salah.

Deux hommes incarnent le retour de ces officiers sur les devants de la scène du pouvoir militaire et sécuritaire algérien. Il s’agit du colonel Omar, frère aîné de l’actuel patron de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA), le général Sid Ali Ould Zemirli, et le colonel Hocine Hamid alias Boulahya, lui aussi un ancien dirigeant de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA), l’un des plus proches collaborateurs du célèbre général-major M’henna Djebbar.

Officiellement, le colonel Omar n’occupe aucune fonction au sein des services de sécurité et jouit encore du confort de sa retraite. Mais officieusement, le colonel Omar est celui qui tire les ficelles au sein de la DCSA en profitant du poste occupé par son petit frère Sid Ali et de l’influence grandissante, pour ne pas dire malsaine, qu’il exerce sur lui. Les véritables connaisseurs du sérail algérien savent tous que le vrai patron de la DCSA n’est pas réellement Sid Ali Ould Zemerli, mais son frère aîné le fameux colonel Omar qui a pris la tête depuis le printemps 2020 d’un clan paramilitaire composé de plusieurs anciens hauts gradés de la DCSA et du DRS qui manoeuvrent secrètement pour déstabiliser les institutions sécuritaires du pays et l’entourage du Président Abdelmadjid Tebboune dans le seul but de conquérir le pouvoir et le détenir à eux-seuls pour réaliser leur ultime rêve : permettre au super-puissant DRS des années 90 de renaître de ses cendres pour asseoir une emprise absolue sur la vie politique et militaire du pays.

Comme Hocine Hamid, le colonel Omar est un enfant spirituel du général-major M’henna Djebbar. Avant d’être mis à la retraite en 2015, le colonel Omar était l’un des collaborateurs préférés du célèbre général-major M’henna Djebbar qui avait occupé le poste de directeur de la DCSA de 1995 jusqu’à fin de l’année 2013. Il était toujours dans les arcanes du pouvoir depuis de longues années. Il avait dirigé en décembre 2013 le Bureau d’organisation, qu’occupait le général-major Lakhdar Tireche, appelé à lui succéder à la tête de la DCSA. M’henna Djebbar était même pressenti en 2014 pour remplacer le général Toufik à la tête du DRS.

La « neutralisation » de M’henna Djebbar par le clan présidentiel des Bouteflika avec l’aide du défunt Ahmed Gaid Salah a précipité le départ à la retraite du colonel Omar. Ce dernier a ainsi perdu tout son pouvoir d’influence qu’il avait grandement accumulé entre 2009 et 2014 où de nombreux observateurs le considérait comme le numéro 2 de la DCSA en raison de sa proximité avec le fameux M’henna Djebbar. Le colonel Omar a fait presque toute sa carrière à la Direction régionale de la sécurité de l’armée (DRSA) de la deuxième région militaire à Oran. Il a ainsi fait le tour de plusieurs postes au sein de la DCSA à l’Oranie. Profitant de l’arrivée de son frère à la tête de la DCSA et et de sa proximité avec l’entourage de Said Chengriha, le patron de l’Etat-Major de l’ANP, le colonel Omar a été désigné par les anciens collaborateurs et officiers de M’henna Djebbar comme le leader de leur clan dans sa sale guerre menée à l’encontre de leurs adversaires au sein du sérail algérien pour mettre en oeuvre leur agenda troublant.

Et le principal adversaire de ce clan est un certain… Boualem Boualem qui souffle quotidiennement à l’oreille de Tebboune les plus précieux conseils dans sa gestion des affaires du pays. Et Boualem Boualem est, en plus, l’un des plus farouches opposants à la réhabilitation des officiers de la décennie noire au sein de l’institution militaire. Identifié comme un élément dangereux qui menace leur plan de conquête du pouvoir, le colonel Omar et ses alliés vont lancer une terrible offensive contre le plus influent des conseillers de Tebboune. D’abord, le colonel Omar va presser son frère Sid Ali Ould Zemerli d’utiliser la DCSA pour lancer une enquête officielle sur le passé et les supposées affaires de corruption de Boualem Boualem. La DCSA se met en marche dés le deuxième semestre de 2020 pour essayer d’inculper Boualem Boualem dans des affaires scabreuses. Mais cette opération échoue rapidement parce que Said Chengriha, chef de l’Etat-Major de l’ANP, intervient pour rappeler à l’ordre les éléments de la DCSA travaillent sous son égide. Said Chengriha tient énormément à sa bonne relation avec Tebboune et ne veut d’aucun conflit avec son entourage. Et le patron de l’Armée algérienne estimait qu’il y a d’autres chats à fouetter au lieu traquer le conseiller… du Chef de l’Etat.

Déçus et désappointés, les alliés du colonel Omar doivent échafauder en toute urgence un autre plan. C’est à ce moment-là que le colonel Hocine Hamid alias Boulahya entre sur la scène. Ce dernier est lui aussi un ancien dirigeant de la DCSA à l’époque de…. M’henna Djebbar. du service dédié à la lutte contre les éléments subversifs exilés à l’étranger. Ce service a été essentiellement dédié à la neutralisation des militants influençeurs établis à l’étranger ainsi que les journalistes indépendants qui continuent de travailler en faveur d’un journalisme indépendant, intègre et, par ricochet, hostile au régime algérien qui veut instaurer une dictature absolutiste sans tolérer la moindre voix dissidente.

Comme il avait été révélé récemment par Algérie Part, le colonel Hocine Hamid devait être propulsé au sein de la DCSA pour devenir l’un des adjoints de Sid Ali Ould Zemerli. A l’origine de cette réhabilitation inédite, nous retrouvons naturellement le colonel Omar et ses partisans pour la simple raison que Hocine Hamid alias Boulahya est l’un de leurs éléments les plus importants.

Après de longues années à la Direction régionale de la sécurité de l’armée (DRSA) de la Première Région militaire de Blida, Hocine Hamid, appelé Boulahya en raison de sa longue barbe composante distinctive de son allure de militant islamiste qu’il utilisait au cours des années 90 pour approcher les groupes radicaux armés, a été transféré vers le Centre principal militaire d’investigation (CPMI) de Ben-Aknoun, l’un des centres opérationnels les plus stratégiques de la DCSA à la capitale Alger.

Au cours des années 2000, Hocine Hamid deviendra l’un des plus influents hauts responsables du CPMI de Ben Aknoun, devenant même son premier patron jusqu’à son éviction des rangs de la DCSA à la suite de la mise à la retraite de M’henne Djebbar à la fin de l’année 2013.

A partir de 2014, le clan de feu Gaid Salah entame une purge au sein de la DCSA, qui va alors quitter le giron du DRS pour être rattachée à l’Etat-Major de l’ANP à partir de 2014-2015, un démantèlement des services de renseignements sous couvert de restructuration imposée par Bouteflika, avec comme but suprême le limogeage du général Toufik en septembre 2015.

La purge menée par Ahmed Gaid Salah va faire paniquer Hocine Hamid et l’inciter à fuir vers l’étranger. Le prétendument colonel valeureux ayant combattu le terrorisme au cours des années 90 va ainsi suivre la désespérée voie de harga vers l’Espagne, dans la région d’Alicante, dans un geste qui restera gravé comme une trahison traitrise au regard de son passé de militaire.

Le retour de Hocine Hamid au sein de la DCSA a été refusé par Said Chengriha et ses collaborateurs en raison du passé troublant de cet officier impliqué dans plusieurs dérives, bavures sécuritaires et scandales politiques sur lesquels Algérie Part va revenir prochainement. Pour permettre la réhabilitation de son allié sulfureux, le colonel Omar réussit à le placer au sein de la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DDSE), le renseignement extérieur algérien, en profitant du manque de charisme flagrant du général-major Mahfoud, de son vrai nom Nour-Eddine Mekri, et de son état de santé très fragile qui l’empêche d’assurer correctement sa mission à la tête de la DDSE, une mission qui lui a été attribuée officiellement le 20 janvier 2021 pour remplacer le général-major Mohamed Bouzit alias Youcef.

Comme à l’accoutumée, le colonel Omar a utilisé le nom de Said Chengriha et l’autorité de son frère patron de la DCSA pour influencer le vieux général-major Mahfoud, âgé de 72 ans, et le contraindre à réhabiliter le colonel controversé Hocine Hamid. Plus qu’une promotion décidée à partir d’avril 2021, pour faire les yeux doux au clan paramilitaire des anciens officiers de M’henna Djebbar afin d’espérer leur protection, le général-major Mahfoud va confier à partir de mai 2021 la direction anti-subversion de la DDSE.

Il s’agit d’un service entièrement dédié à la lutte contre les éléments subversifs exilés à l’étranger. Ce service a été essentiellement dédié à la neutralisation des militants influenceurs établis à l’étranger ainsi que les journalistes indépendants qui continuent de travailler en faveur d’un journalisme indépendant, intègre et, par ricochet, hostile au régime algérien qui veut instaurer une dictature absolutiste sans tolérer la moindre voix dissidente. Ce service compte, selon nos investigations, une quinzaine d’éléments dont la principale mission est de traquer les sources des journalistes ou opposants influençeurs exilés qui dénoncent le pouvoir algérien et ses hauts responsables.

Pour diriger ce service, le colonel Hocine Hamid demande au général-major Mahfoud de  désigner le lieutenant-colonel Ramel alias Tarek Amirat comme son adjoint. Une autre promotion confiée à un autre officier véreux connu pour son implication dans de nombreux scandales comme l’espionnage des algériens demandeurs du visa Schengen auprès du Consulat italien à Alger ou sa grande participation aux financements occultes de la campagne du 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika en France. 

Et c’est ensemble que le colonel Hocine Hamid alias Boulahya et le lieutenant-colonel Ramel alias Tarek Amirat vont détourner les moyens de leur direction anti-subversion pour les utiliser dans un vaste complot dirigé à l’encontre des adversaires de leur clan. Sous l’impulsion du colonel Omar et de  ses autres alliés au sein de la DCSA, les deux officiers de la DDSE vont monter et diffuser ensuite depuis la salle de la direction anti-subversion de la DDSE l’opération « Brigitte Bardot », le quolibet moqueur attribué à Boualem Boualem.

Cette opération consiste à intoxiquer tous les opposants algériens y compris les plus influents sur l’opinion publique nationale pour les manipuler et les orienter exclusivement vers la dénonciation systématique de Boualem Boualem, l’homme qui dérange le clan paramilitaire dans son ascension. L’opération Brigitte Bardot a contenu de nombreuses informations très dangereuses pour la sécurité nationale et attentatoires à la stabilité de l’entourage même du Président Tebboune. Algérie Part publiera dans le deuxième épisode de son enquête tous les tenants et aboutissants de cette opération malveillante digne des plus hautes trahisons internes au sein du régime algérien.

 

 

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10 تعليقات

  1. @zemmar
    Tu devrais présenter aux lecteurs le CV de Boualem Boualem, ses relations avec l’ex général Lackhem ( un des concepteurs de  » zouave et zéro kabyle ») et houda feraoun. Ce sale type travaillait dans les écoutes téléphoniques et le traçage des données sur Internet.
    De plus, il est très connu dans les boîtes de la côte oranaise qu’il fréquentait assidûment.
    Il a une influence malsaine sur Tebboune ( son compagnon de beuverie) qui n’a jamais été un homme à poigne ou à initiative.
    Ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme le Raspoutine algérien

  2. Brigitte Bardot est contente surtout celebre dans le pays au fait elle a ecrit a Notre tebbouna , pour sauver les animaux en algerie

    a lire une vrais histoire de notre pays Vous pouvez avoir un extrait de cette vraie histoire Contre-espionnage algérien : notre guerre contre les islamistes
    Philippe Lobjois, Abdelkader Tigha.bdelkader , il se trouve on line Contre-espionnage algérien : notre guerre contre les islamistes ; la mémoire traquée

    Tigha a fui l’Algérie, son pays natal, et est aujourd’hui réfugié en Hollande.