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dimanche, avril 28, 2024

L’incroyable mise en scène de la Police algérienne pour détourner l’attention de l’opinion publique des enregistrements vidéos de Guermit Bounouira

Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiante. C’est exactement ce qui est en train de se produire ces dernières 48 heures en Algérie avec la fameuse affaire des « influenceurs » et les 75 étudiants algériens escroqués à l’étranger.

La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), à savoir la Police algérienne, s’est lancée officiellement dans le « cinéma de mauvais goût » en diffusant des vidéos sur les réseaux sociaux et à la télévision d’Etat, l’ENTV, des témoignages des personnes encore suspectées, puisqu’aucune instance judiciaire ne les a encore condamnées, d’avoir planifié cette escroquerie dont ont été victimes 75 étudiants.

Ces témoignages relèvent tout bonnement d’une grossière mise en scène dont le but est d’uniquement susciter le buzz pour attirer la curiosité d’un large public. Et pour ce faire, toute la mise en scène est axée sur le rôle des influenceurs algériens à savoir Rifka, Stanley et Numidia Lezoul, qui serait même en état de fuite, selon la DGSN. Ces influenceurs suivis et aimés par des millions de « suiveurs », de « fans », sont accusés de tous les maux : racket, chantage, complicité avérée dans l’escroquerie ciblant des étudiants infortunés, les témoignages ont été réalisés de sorte à transformer une simple affaire d’escroquerie en un immense scandale alimentant les potins des People.

La mise en scène va jusqu’à dévoiler l’argent qui aurait été perçu par les jeunes influenceurs aimés et adorés par les internautes algériens. Des sommes en plusieurs centaines de millions de centimes, à savoir des montants qui n’ont rien d’inédit lorsqu’on mesure la popularité d’un Rifka ou d’une Numidia Lezoul, considérés comme de véritables stars des réseaux sociaux. Mais tout est orchestré par la DGSN pour faire croire aux Algériennes et Algériens que promouvoir les offres commerciales élaborées diaboliquement par un escroc est… en soi une participation directe à l’escroquerie. Il n’y a qu’en Algérie où de tels raisonnements sont qualifiés de « vérités immuables ». Avant même d’être jugé équitablement par les magistrats, les policiers algériens ont inculpé, accablé et condamné les influenceurs les plus célèbres de Facebook, Instagram, Snapchat ou TikTok en Algérie.

Toute l’affaire repose sur le témoignage, les pratiques et la version des faits d’un certain Oussama Rezzagui, un escroc notoire qui avait été dénoncé depuis mars 2021 par une publication d’Algérie Part s’agissant de ses méthodes malhonnêtes de soutirer de l’argent à des étudiants infortunés désireux de poursuivre leurs études à l’étranger.

En effet, le 21 mars 2021, Algérie Part avait tiré la sonnette d’alarme en révélant l’implication de ce personnage sulfureux dans une machination ordurière ayant permis d’arnaquer une vingtaine d’étudiants inscrits dans des universités ukrainiennes pour obtenir des diplômes d’études supérieures. Algérie Part avait révélé comment ces étudiants algériens ont été victimes d’une escroquerie unique en son genre. Partis à Kiev pour bénéficier des formations dispensées par des universités ukrainiennes, ces étudiants algériens ont découvert qu’ils ont été pris au piège par une société privée qui leur a vendu le rêve ukrainien pour finalement… les arnaquer financièrement et les soumettre à un chantage immoral.

A l’époque, les services de sécurité n’avaient pas bougé le petit doigt. Mais depuis plus de 48 heures, il semble que toute la DGSN s’est mobilisée pour neutraliser un soi-disant « réseau dangereux » d’escrocs.

Il est vrai que dans cette affaire, 75 étudiants algériens ont été victimes d’escroquerie d’une société fictive qui a proposé, sur les réseaux sociaux, à ces derniers des offres alléchantes, leur faisant croire à la possibilité de s’inscrire pour poursuivre les études dans des universités étrangères (Ukraine, Turquie et Russie). Mais est-ce pour autant un scandale d’Etat qui mérite l’instrumentalisation de la télévision officielle et la diffusion des images privées des principaux accusés avec un montage qui privilégie une version des faits au détriment de la neutralité de l’enquête policière ? Bien sûr que non.

En vérité, la DGSN a monté ce scénario rocambolesque dont le seul but est de recourir ç la fameuse « stratégie de la diversion » pour empêcher le public de s’intéresser aux questions essentielles de l’actualité algérienne. Et comme par hasard, la mise en scène de la DGSN intervient au moment où les réseaux sociaux et le Web algérien sont offusqués chaque jour par les révélations fracassantes des enregistrements vidéos ayant fuité depuis la prison militaire de Blida. Des accusations de corruption, de trafic d’influence, d’armes et de drogues qui ciblent les dirigeants militaires les plus influents du pays. Un scandale d’Etat, un vrai celui-là. Mais pour étouffer la vérité, il n’y a mieux qu’un gros mensonge. Et pour que le mensonge captive les esprits, il est fondamental de garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux ou politiques. C’est le principe élémentaire de la propagande et de la manipulation des masses. Les Algériens ne sont pas dupes.

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8 تعليقات

  1. Tout le problème est bien là. Comment des Algériens réclamant de vivre libre en démocratie et dans un état de justice, et qui ne sont en vérité que des escrocs. C’est le cas malheureusement des fameux hirakistes qui en grande majorité et dans leur vie de tous les jours sont des algériens comme les autres (tentés par les passe-droits, la tchipa, la hogra, le mépris des pauvres, sortaient les vendredi pour dénoncer un système dont ils sont l’incarnation.
    Le gars qui planque l’huile ou la pomme de terre pour la revendre plus chere ne siège pas au MDN malheureusement.
    Personnellement, j’ai connu à l’époque de la Fac, des énergumènes qui étaient de vrais bourricots et qui ont trafiqué les relevés de notes des 5 années de fac et qui ont obtenus des bourses à l’étranger. Certains même étaient des directeurs dans la défunte compagnie Khalifa Airways.
    Je les revois aujourd’hui dans le hirak dénoncer la corruption et le favoritisme. Comble de l’arnaque !
    Des cas comme ça j’en ai à la pelle. Des mecs qui ont profité du système à crever et que maintenant ils se sont découverts opposants démocrates.
    Pour revenir à ces délinquants de Youtube et facebook, ils vivaient bien et qu’est ce qu’il les a poussé à commettre des escroqueries ?

  2. Pourquoi, ces désinformateurs professionnels n’ont pas pensé aussi à l’argent récolté par les baltaguis sur le dos des Harragas, sous l’oeil avisé des gardes côtes ? Là, on met en évidence « les influenceurs » pour éviter de parler de l’escroc donneur d’ordre, sans doute protégé aussi comme le sont les baltaguis. Mais, en pays où la corruption est érigée en système de gestion, « El Harba Teslek » !
    Pendant l’occupation française, on disait pour illustrer son impuissance : « Un français m’a agressé ; mais, que faire ?
    Aller me plaindre chez son frère » ?
    C’est là, toute la question !

  3. Je le dis et répète , en Algérie il n’ya plus que des algériens depuis 60 ans.
    Les voleurs sont algériens
    Les corrompus algériens
    les Corrupteurs algériens
    Les escrocs algériens,
    Les spéculateurs
    Les contrebandiers
    les juntes, les pouvoirs ou les Issabas successifs sont des algériens
    Et toi, Traitre à ton pays, Mr semmar, personne ne croira ce capitaine, voleurs, corrupteur , traitre puisqu’il a osé s’enfuit avec 500.000 $ et proposer ses secrets aux services étrangers ( Turc notamment )
    Ce minable doit être fusillé car la corruption est une chose mais trahir son pays et collaborer avec l’ennemi est un trahison

  4. Pour tordre le cou à la corruption en Algérie, « il faut, y a qu’à, faut qu’on, zaka » mettre la main sur le corrupteur en chef qui fait ruisseler son venin sur tout le monde depuis 60 ans ! C’est une manière comme une autre de s’accaparer les milliards en arrosant un petit peuple, affamé au préalable (donc corruptible à merci), pour faire oublier la source du mal !
    Dire, que tous les algériens sont corrompus est l’alibi tout indiqué des préposés au système de corruption à ciel ouvert qui a fait ses preuves depuis 60 ans ! Par les temps qui courent, vous préférez défendre votre rouleau de cachir que de prendre
    parti au camp de la vérité gratuitement ! N’oubliez pas, qui sème le vent, récolte la tempête !

  5. les algériens sont escroquées depuis 60 ans par une poignée de généraux et leurs vitrines civiles + les médias archi connus.
    question qui me taraude: au prix de quels efforts ont-ils réussi à ne pas impliquer le Maroc dans cette affaire? bizarre non? Peut être et c’est utopique, est ce le début de leur guérison?

  6. Les escrocs et leurs acolytes , alias les mangeurs de mortadelle périmé , ne sont ni des algériens, ni merdoriens et ni des martiens
    Mais par contre vous êtes tous des enfants de femmes de joie et extracteurs buccaux de semence humaine.
    Un jour prochain votre tour viendra, vous ne perdez rien pour attendre.

  7. Les enfants illégitimes du le général Lyautey:
    Le quartier de Bousbir, à Casablanca, fut la plus grande maison close à ciel ouvert du monde. L’exposition retraçant l’histoire de ce quartier construit en 1923 par l’administration française, montée par deux chercheurs de l’Université de Genève, a été annulée la veille de son inauguration, par les autorités locales rouge de honte.
    Très bel article qui nous renseigne sur les vérités de cette société d’El-Glaoui gangrenée par la prostitution et la drogue combiné à une misère sans égal.

    https://www.letemps.ch/culture/maroc-cette-prostitution-ne-saurez-voir