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vendredi, avril 26, 2024

Confidentiel. Bataille rangée au sein du régime algérien pour le poste de commandant des Forces terrestres de l’Armée

Encore une lutte de clans qui démontre l’inquiétante instabilité du régime algérien. Le poste de Commandant des Forces terrestres de l’Armée algérienne, le fameux CFT qui est un poste stratégique par lequel sont passés la majorité écrasante des patrons du Chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne, suscite une véritable bataille rangée depuis bientôt 4 mois, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. L’homme qui occupe actuellement ce poste a demandé la permission de partir et d’être déchargé de ses lourdes responsabilités en raison d’une dangereuse maladie qui le ronge profondément, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations.

En effet, l’actuel commandant des Forces terrestres est le général-major Amar Athamnia, qui a remplacé dans ce poste Saïd Chengriha le 10 mars 2020, souffre d’un cancer qui a atteint un stade avancé. C’est lui-même qui a demandé officiellement à l’Etat-Major de l’ANP et à la Présidence de la République de « libérer de ses responsabilités » pour se consacrer exclusivement à ses soins intensifs. Cette demande a été formulée par le général-major Amar Athamnia il y a de cela près de 4 mois. Mais jusqu’à aujourd’hui encore, son remplacement n’a pas pu se faire. Et pour cause, l’identité et le choix de son remplaçant divise au sein du régime algérien.

De son côté, le patron de l’Etat-Major de l’Armée Nationale et Populaire (ANP), Said Chengriha, milite ouvertement pour la nomination du général-major Mustapha Smaili, l’actuel patron de la 3e région militaire à Béchar, et l’ancien adjoint au chef de la 2eme Région militaire à Oran. Mustapha Smaili bénéficie d’une grande confiance de la part de Said Chengriha qui voit en lui son fidèle poulain. Le patron de l’ANP veut ainsi placer l’un de ses plus fidèles collaborateurs à la tête du névralgique poste de commandant du CFT. Cependant, ce choix ne fait pas l’unanimité au sein du sérail puisque le Palais Présidentiel d’El-Mouradia préfère un autre candidat à ce poste sensible. Le Président Abdelmadjid Tebboune et ses conseillers veulent privilégier le Général-major Ali Sidane, commandant de la 1ère Région militaire.

Ce dernier est également soutenu et largement apprécié par un autre poids lourd de l’institution militaire algérienne. Il s’agit du général d’Armée Ben Ali Ben Ali, actuellement chef de la Garde Républicaine, qui fait également du lobbying en faveur d’Ali Sidane pour lui permettre de grimper encore les échelons et devenir le prochain CFT. Face à ces divergences qui séparent Said Chengriha de la Présidence algérienne et de Ben Ali Ben Ali, la succession du général-major Amar Athamnia a été bloquée et gelée puisqu’elle est remise régulièrement aux calendes grecques.

Il faut savoir que le poste de CFT est enjeu majeur pour la stabilité de l’institution militaire algérienne. Tous les chefs de cette institution sont passés par ce poste. Said Chengriha a occupé ce poste de l’été 2018 jusqu’à mars 2020. Le défunt et emblématique chef d’Etat-Major Ahmed Gaid Salah a également occupé ce poste de 1994 jusqu’à 2004 avant son ascension comme premier patron de l’armée algérienne. Mohamed Lamari, Liamine Zeroual et Khaled Nezzar, tous des anciens patrons de l’Etat-Major de l’ANP, sont passés aussi par ce poste avant d’atteindre le sommet de la hiérarchie du pouvoir militaire algérien. C’est  dire toute l’importance stratégique du poste de CFT en Algérie.

Soulignons enfin Le Général-Major Ammar ATAMNIA est né le 01 juillet 1950 à Haddada, dans la wilaya de Souk Ahras. Il est âgé ainsi de 72 ans. Il a été promu au grade de Général en 2002 et puis au grade de Général-Major en 2006.

 

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3 تعليقات

  1. Zemmar affirme une chose puis son contraire…une fois, il affirme que c’est Chengiha qui détient tout les leviers du pouvoir et qu Tebboun est sous sa coupe…puis dans cette article il affirme que Tebboun s’oppose au choix de Chengriha
    La réalité est tout autre…le chefs d’états majors proposent des noms…en général 2 hauts gradés parfois 3…le plus ancien est généralement choisi..cela évite les longues tractations difficiles et cela depuis l’indépendance …