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vendredi, avril 26, 2024

« Une répression volontairement sourde » : quand un diplomate européen décrypte secrètement les méthodes du régime algérien

Un diplomate européen en poste au niveau d’une chancellerie occidentale à Alger s’est intéressé de près, et ce depuis le début du Hirak le 22 février 2019, aux dessous de la répression orchestrée par le régime algérien à l’encontre du mouvement de contestation populaire. Ce diplomate a pondu discrètement une note très perspicace qui a résumé pour la Commission Européenne à Bruxelles les principaux traits caractéristiques relatifs aux mécanismes sournois de la répression politique en Algérie. 

Ce diplomate note, d’emblée, dans son rapport sur les pratiques liberticides du régime algérien que « la répression conduite par le pouvoir algérien est volontairement sourde, elle ne fait pas d’éclats ni de bain de sang ». Ce diplomate européen a expliqué ainsi à Bruxelles que le régime algérien a tiré indirectement les leçons de l’expérience soudanaise et égyptienne où les régimes en place ont tiré volontairement sur des manifestants pacifiques provoquant de nombreux morts, plus de 246 morts au Soudan lors de la révolte pacifique menée entre décembre 2018 et octobre 2019, plus de 890 morts en janvier et février 2011 en Egypte.

Le régime algérien, notamment les autorités militaires, ont fait preuve ainsi d’une roublardise sans précédent. Pour ne pas effrayer la communauté internationale et éviter de se retrouver brutalement sur le banc des accusés de toutes les institutions internationales, le régime algérien a établi une stratégie d’arrestations massives, ciblées et ponctuelles dans le but de  « produire des effets en insinuant la peur chez les militants, réduisant la presse au quasi silence et en asphyxiant tous les espaces de dialogue qui permettraient à l’opposition de se structurer et de consolider plus largement ses position », a expliqué ainsi le diplomate européen en poste à Alger.

Ce diplomate a beaucoup insisté sur le climat délétère que le régime algérien a voulu installer en 2019 pour imposer le scrutin présidentiel du 12 décembre 2019. Et le durcissement de la répression était également prévisible après les élections présidentielles qui ont permis à Abdelmadjid Tebboune d’arriver au pouvoir.

« Un risque de durcissement de la situation sécuritaire n’est par ailleurs toujours pas
à exclure. Les échos obtenus localement au sein de la magistrature algérienne laissent penser qu’un pas pourrait être concédé en direction du peuple en acceptant la libération des détenus dits d’opinion, et préparer ainsi au mieux les esprits à l’élection présidentielle à venir », notait dans son rapport à la fin de 2019 ce diplomate européen.

Mais le retour au calme n’était pas du tout garanti par l’arrivée d’un nouveau Président. Et pour cause,  « l’intensité de la répression de ces militants, comme ces libérations annoncées, interrogent évidemment plus généralement sur l’indépendance d’une institution judiciaire satisfaisant en toutes circonstances la feuille de route du Chef d’Etat-Major de l’Armée », a indiqué toujours le diplomate européen en poste à Alger qui avait ainsi prévu la poursuite de la répression car la justice était toujours sous les ordres de l’institution militaire et ne relevait aucunement du pouvoir du Président Tebboune.

 

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3 تعليقات

  1. Cet oiseau de mauvaise augure, qui n’est que le diplomate ambassadeur de la Republique Francaise racistes et colonialistes decris la situation des femmes musulmanes en France qui n’ont pas droit a l’ecole et l’universite’ si elle ne se denudent pas! Parle-t-il de la modernisation des methodes des Nazis, de la propagande de Goebbels revisiter par la France raciste et colonialiste qui colonise des pays et peuples en Afrique avec un terrorisme pre-fabrique’ par cette meme France raciste et colonialiste.