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vendredi, avril 26, 2024

Un rapport international explique pourquoi l’Algérie n’est pas capable d’organiser des élections « légitimes »

L’Algérie est dirigée par un régime qui n’est pas capable d’organiser des élections « légitimes ». C’est du moins ce que souligne un rapport international approfondi qui a passé en revue les complexités de la situation politique actuelle en Algérie en soulignant que les autorités algériennes sont en « décalage » par rapport aux autres systèmes politiques dans le monde qui tentent de se moderniser en se conformant aux normes démocratiques les plus élémentaires. 

C’est avec ce constat amer qu’un rapport international a lancé une sévère mise en garde concernant les perspectives très inquiétantes de l’Algérie d’ici 2040. En effet, un nouveau rapport international vient de paraître pour analyser le plus objectivement possible la trajectoire du développement de l’Algérie à l’horizon 2040. Ce rapport a été réalisé par deux experts de l’Institut d’études de sécurité (ISS).

Les deux auteurs de ce rapport international sont Stellah Kwasi, chercheuse dans le programme Futurs africains et Innovation au bureau de Pretoria de l’ISS. Avant de rejoindre l’ISS, elle était adjointe de recherche au Centre Frederick S Pardee for International Futures à l’Université de Denver, au Colorado. Et Jakkie Cilliers, fondateur de l’ISS et président du conseil d’administration, dirige actuellement le programme Futurs africains et Innovation, au bureau de Pretoria de l’Institut. Il a démissionné de son poste de Directeur général en 2015.

L’ISS est une organisation africaine à but non-lucratif. Ses bureaux sont situés en Afrique du Sud, au Kenya, en Éthiopie et au Sénégal. Ses domaines de compétence sont la criminalité transnationale, la migration, la sécurité maritime et le développement, le maintien et la consolidation de la paix, la prévention de la criminalité et la justice pénale, l’analyse des conflits et la gouvernance. L’ISS fournit de des analyses opportunes et fiables, des formations pratiques et de l’assistance technique aux gouvernements et à la société civile. Le rapport portant sur la trajectoire de développement de l’Algérie à l’horizon 2040 a été financé, nous apprend l’ISS, par le Gouvernement des Pays-Bas, la Fondation Hanns Seidel et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement.

Ce rapport de l’ISS estime qu’il faut décrypter la situation politique de l’Algérie en prenant en considération l’indice  Varieties of Democracy (Variétés de démocraties, V-Dem), qui
distingue la démocratie substantielle (ou libérale de la démocratie électorale (ou nominale)16. « Selon les données historiques de V-Dem17, la note de la démocratie électorale en Algérie s’est améliorée, mais l’écart entre la démocratie électorale et la démocratie libérale s’est creusé », souligne à ce sujet le rapport de l’ISS.

« Ceci indique que si l’Algérie semble procéder à des élections régulières, celles-ci manquent de légitimité et que de nombreuses institutions indépendantes généralement associées à la démocratie sont absentes ou n’existent seulement qu’en apparence », analysent encore les deux experts auteurs de ce rapport international d’après lequel « les niveaux de démocratie
libérale sont restés en grande partie inchangés. Quelle que soit la situation intérieure, des données provenant de trois sources suggèrent que la gouvernance en Algérie est en décalage par rapport à celle de ses pairs à l’échelle mondiale ».

Ainsi, en Algérie, « la promesse de la démocratie n’est donc pas tenue, et il est inévitable que les citoyens se sentent de plus en plus frustrés », indique encore ce rapport international qui met en garde contre les conséquences fâcheuses de cette impasse politique qui ne cesse de se perpétuer depuis des décennies en Algérie.

« Il en résulte un gouvernement divisé face à une série de problèmes difficiles tels que la légitimité politique, les difficultés économiques, le mécontentement social et les menaces terroristes des réseaux nationaux et des pays voisins », concluent enfin Stellah Kwasi et Jakkie Cilliers.

 

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3 تعليقات

  1. Quelle intervention lucide sur cet article bidon écrit par un ancien protégé du clan Bouteflika….
    Zemmar est obsédé par la stabilité du pays…Il ne rêve que de drames et de catastrophes….Avec l’aide de Google il scrute tout ce qu’il peut…. C’est une question de vie pour lui….Il ne lui reste que ça pour se venger d’avoir perdu ses privilèges énormes et indus….
    Il a rejoint Saïd Saadi au pays de BHL….