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samedi, avril 27, 2024

Un journaliste algérien incarcéré à Tamanrasset à la suite d’un simple article sur des manifestations de protestation

Triste drame pour la liberté d’expression en Algérie. Le journaliste et correspondant à Tamanrasset du quotidien francophone Liberté vient d’être placé sous mandat de dépôt ce lundi 19 avril par le juge d’instruction près le tribunal de Tamanrasset. 

Il s’agit effectivement de  Rabah Karèche qui a été placé, ce lundi, en détention provisoire après avoir passé la nuit dans les locaux du commissariat central de la ville de Tamanrasset. Il a été présenté, ce lundi matin, devant le  Procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset qui a décidé de l’inculper officiellement avant de le déférer ensuite devant un juge d’instruction et ce dernier a ordonné finalement son placement en détention.

« La convocation du journaliste Rabah Karèche, hier, par les services de police, provient après la publication dans l’édition du dimanche 18 avril de Liberté, d’un article sur une manifestation de contre le nouveau découpage administratif », explique à ce sujet la rédaction du quotidien Liberté dans un court paru sur son site internet.

Il faut savoir que deux marches de protestation ont été organisées à Tamanrasset contre le nouveau découpage administratif qui a vu la création de dix nouvelles wilayas. En effet, un décret exécutif a été publié jeudi dernier au journal officiel. Ce texte qui a fixé la consistance et les limites territoriales des wilayas nouvellement créées a suscité la colère des populations locales à l’extrême sud du pays.

Dans sa couverture de ces évènements à Tamanrasset, Rabah Karèche s’est contenté uniquement de rapporter les faits et de décrire les circonstances dans lesquelles cette colère populaire s’est exprimée. Le journaliste algérien incarcéré avait donné la parole aux protestataires qui ont dénoncé  “l’expropriation” de leur terres au profit des communes relevant administrativement des wilayas de Djanet et d’Illizi. « Plusieurs dizaines de manifestants enturbannés de blanc ont ainsi investi la rue à Tamanrasset pour exprimer leur ras-le-bol face à ce qu’ils qualifient de “provocation de trop” », avait écrit le journaliste algérien dans son article.

Des notables Touaregs ont également fait des déclarations dans son article comme un certain Abdelkader Messek qui avait fait savoir que « toutes les tribus de l’Ahaggar ont pris part à cette “action de la dignité et de l’honneur” pour sommer le Premier ministre Abdelaziz Djerad, à revoir le dernier décret fixant la consistance et les limites territoriales des wilayas nouvellement créées. »

Il est à noter que les protestataires avaient organisé une marche samedi dernier qui s’est ébranlée du siège de la délégation locale du médiateur de la République jusqu’au nouveau siège de la wilaya où se sont rassemblés tous les manifestants qui scandaient des slogans hostiles au gouvernement en place. Rabah Karèche a uniquement fait son travail de journalistes en rapportant toutes ces informations factuelles. Il n’a inventé aucunement des informations fictives pour accabler les autorités locales. Quel est donc ce crime qui lui a valu l’incarcération comme un vulgaire malfrat ?

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2 تعليقات

  1. A défaut d’arrêter les vrais criminels, ont arrête les journalistes, c’est beaucoup plus simple pour la justice du téléphone. c’est comme l’économie c’est beaucoup plus simple d’importé tout les besoins du pays, et c’est plus difficile que de développé les entreprises pour pouvoir exporté. JE ME DEMANDE POURQUOI. Pauvre liberté et pauvre Algérie.

  2. Il paraît que c’est le programme « Zéro kabyles » partout qui s’étend jusqu’à Tamanrasset !
    Ils vont juste vérifier s’il a demandé son visa d’entrée ou non.
    Au pire, il sera reconduit à la frontière !
    Quelle idée d’aller vendre du Hirak,
    Si loin !!!
    Juste quelques graines …
    Pour commencer !