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samedi, avril 27, 2024

Tebboune coûte plus cher à l’Algérie que Bouteflika

L’actuel Président de la République Abdelmadjid Tebboune coûte beaucoup plus cher à l’Algérie que l’ancien Président déchu Abdelaziz Bouteflika qui a « régné » sur l’Algérie pendant pas moins de 20 longues années. En effet, depuis son arrivée au pouvoir le 12 décembre 2019, les dépenses publiques liées au Palais Présidentiel d’El-Mouradia n’ont pas cessé d’augmenter, pour ne pas dire littéralement exploser. 

En 2018, la Présidence de la République en Algérie jouissait d’un budget de 7,86 milliards de Da, soit l’équivalent de 59 millions de dollars. En 2019, dernière année de la Présidence de Bouteflika, le palais Présidentiel d’El-Mouradia s’est offert un budget de 8,22 milliards de Da, soit l’équivalent de 62 millions de dollars. A partir de 2020, à savoir dés la première année du mandat d’Abdelmadjid Tebboune, ces budgets vont beaucoup augmenter pour atteindre les 9,6 milliards de Da au cours de cette année 2021, soit l’équivalent de 72 millions de dollars US. En 2020, Tebboune s’était pourtant contenté de 8,27 milliards de Da. Après une seule année du mandat présidentiel de Tebboune, le budget de la Présidence algérienne a augmenté de l’équivalent de 10 millions de dollars.

Cette énorme augmentation est intervenue au moment où l’Algérie subit de plein fouet l’une de ses pires crises financières contemporaines notamment à cause des effets économiques désastreux de la pandémie de la COVID-19.

Ainsi, les locataires du Palais Présidentiel d’El-Mouradia continueront à profiter des largesses financières de l’Etat alors que celui-ci est en train de subir sa plus grosse crise budgétaire à cause de la très mauvaise situation du pays provoquée par les conséquences mondiales de la pandémie du COVID-19 et la profonde crise politique qui déstabilise le pays depuis début 2019. Il faut savoir que l’Etat algérien a terminé l’année 2020 avec un déficit budgétaire record qui dépassera l’équivalent de 20 milliards de Dollars.

Et en dépit de ces contre-performances très inquiétantes, les autorités algériennes reprennent le même niveau de dépenses en 2021 faisant fi de la nécessité de préserver l’argent public pour affronter des périls dangereux dans un futur proche sachant que le monde d’après-COVID sera totalement ravagé par les pertes financières et économiques provoquées par la pandémie.

Il est à souligner que Le Palais présidentiel d’El-Mouradia est presque aussi riche que la Présidence de la République d’un grand pays comme la France, 6e puissance mondiale, dont le budget s’établit à 105,316 millions d’euros. Mieux encore, la Présidence de la République en Algérie est nettement plus riche que la présidence de l’Allemagne, première puissance économique en Europe et 3e dans le monde, qui est financée uniquement à hauteur de… 25 millions d’euros. En Tunisie, notre voisin immédiat, le budget annuel de la Présidence de la République dépasse à peine les 34 millions d’euros. La différence est de taille d’autant plus que personne n’a daigné un jour justifier auprès des Algériens les dépenses énormes et onéreuses du Palais Présidentiel d’El-Mouradia.

Soulignons enfin que tout comme le président grabataire et malade Abdelaziz Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, âgé de 76 ans, est lui aussi gravement diminué depuis sa longue hospitalisation en Allemagne à la suite de son infection aux formes les plus graves de la COVID-19. Pendant plus de 6 mois, à savoir d’octobre 2020 jusqu’à mars 2021, Abdelmadjid Tebboune était inopérationnel et convalescent. Et depuis son retour aux affaires à la fin du mois de février 2021, Abdelmadjid Tebbboune n’a jamais accompli la moindre visite de terrain ou participé à une quelconque rencontre internationale. Signe d’un affaiblissement chronique qui soulève ainsi des interrogations sur le bien-fondé de ces augmentations budgétaires dont jouit le Palais Présidentiel d’El-Mouradia alors que son locataire ne remplit pas entièrement son rôle de Chef de l’Etat.

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