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vendredi, avril 26, 2024

Qu’attend l’ENTV pour présenter ses excuses à la famille du défunt Lakhdar Bouregaa ?

C’est l’un des épisodes les plus lugubres de la propagande médiatique du régime algérien. Une propagande dont le principal instrument fut tout naturellement la télévision publique l’ENTV. A la fin du mois de juin 2019, la télévision de l’Etat algérien, financé par l’argent public, a sali la mémoire du défunt Lakhdar Bouregaa en l’accusant d’avoir usurpé l’identité d’un certain Mokrani Rabah, le vrai chef de la wilaya IV lors de la guerre de libération nationale. 

L’ENTV est partie encore plus loin en accusant ouvertement Lakhdar Bouregaa d’avoir menti grossièrement sur son passé révolutionnaire. L’ENTV avait indiqué en juin 2019 que le vrai nom de celui Lakhdar Bouregaa est Ahmed Bouregaâ, qui est appelé aussi, Si Lakhdar, en référence à Rabah Mokrani qui est le vrai commandant de la quatrième région militaire et qui est tué lors de la guerre de libération. Pour salir encore davantage l’image du défunt Moudjahid, l’ENTV avait affirmé qu’Ahmed Bouregaâ était engagé dans l’armée française dans la région des Alpes en France entre 1954 et 1956, puis il a rejoint les rangs de l’armée de libération lors de sa permission.

Ensuite, l’ENTV s’est permise de qualifier Bouregaa de profiteur des privilèges illicites de l’Etat avant de le qualifier de militant de plusieurs cercles politiques troublants et occultes farouchement opposés à l’intérêt national ! « Ahmed Bouregaâ est connu pour son activisme dans certains partis politique connus pour leurs positions divergentes, notamment en ce qui concerne les affaires sensibles du pays », avait dit l’ENTV dans un JT de 20 H qui restera gravé pour toujours dans l’histoire de la désinformation et la manipulation des masses. Une manipulation montée de toutes pièces allant jusqu’à accuser le vieux Moudjahid « de bénéficier de certains avantages matériels personnels ».

Cette campagne de dénigrement et de diffamation avait suscité à l’époque l’indignation générale en Algérie. Même la très officielle Organisation nationale des moudjahidine (ONM) avait menacé de faire appel à la justice pour attaquer les personnes qui ont mené cette compagne contre Bouregaâ.

ONM avait démenti les mensonges de l’ENTV en précisant que « le moudjahid Si Lakhdar » a rejoint la révolution début 1956 dans la zone IV. Parmi ses premiers faits d’armes, a rappelé l’ONM, la sécurisation d’une rencontre entre un groupe d’étudiants et les dirigeants de la révolution Abane Ramdane, Larbi Ben M’hidi et Amar Ouamrane. « Les compagnons d’armes du moudjahid Si Bouregâa sont unanimes à témoigner de sa distinction dans la direction des combats », avait ajouté l’ONM en précisant que Bouregâa fut promu capitaine puis commandant et responsable de la zone II (Blida) en 1960, et qu’il était très proche du commandant de la wilaya IV, Si Djilali Bounaâma qui l’avait désigné membre du conseil de cette wilaya.

Jusqu’à aujourd’hui, l’ENTV n’a pas fait son mea culpa et n’a pas présenté ses sincères excuses à la famille de Lakhdar Bouregaa. La justice algérienne ne s’est jamais auto-saisie et n’a jamais diligenté la moindre enquête sur cette infâme atteinte à l’honneur d’une personnalité de notre Guerre de Libération. N’est-il pas temps aujourd’hui de clore définitivement ce dossier sinistre en obligeant l’ENTV à faire son examen de conscience ?

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3 تعليقات

  1. Jamais, avez vous un algerien reconnaître ses torts depuis que l’Algérie existe , c’est toujours la faute des autres c’est jamais nous et la preuve depuis que l’Algérie est indépendante , nous avons toujours dit c’est la faute a la France et on continue a volé au peuple et on dépose chez elle , c’est la faute aux voisins comme si c’est eux qui gèrent le pays . Quand je regarde le Vietnam qui a subi une guerre de 30 années où il a été anéanti et regardez le où il est aujourd’hui et c’est en 1963 que la guerre a commencé a fini chez lui alors qu’ils vivaient avec une poignée de riz et il n’a ni pétrole ni gaz et une population plus nombreuses que nous ,ce n’est pas une honte pour nous. Le défaut de l’Algérie c’est qu’elle a était dirigée par des bergers fils de bergers qui n’avaient jamais connu un banc de l’école.