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vendredi, avril 26, 2024

Plusieurs jours d’émeutes à Ouargla, Hassi Messaoud et Touggourt : le sud algérien en ébullition

La situation est explosive dans plusieurs localités du sud algérien. A Ouargla, Hassi Messaoud, El Ménéa ou Touggourt, des émeutes rythment le quotidien des habitants de ces régions sahariennes depuis plus de 5 jours. Matin et soir, des jeunes manifestants laissent éclater leur colère et dressent des barricades sur les principaux axes routiers de ces agglomérations. Plusieurs affrontements violents ont opposé des forces de sécurité à ces jeunes émeutiers très remontés contre les autorités locales et exprimant violemment leur ras-le-bol contre le chômage endémique qui touche ces régions du sud du pays.

Places Publiques caillassées, des pneus brûlés et des restes de troncs d’arbres enfumés, la ville d’Ouargla et plusieurs autres localités environnantes connaissent une très vive tension qui ne cesse de dégénérer de jour en jour. La précarité, la détresse sociale et l’appauvrissement de la population notamment des plus jeunes nourrissent un véritable sentiment de frustration qui se traduit par de violentes émeutes. Celles-ci se sont enclenchées depuis la fin de la semaine dernière et se poursuivent pratiquement chaque soir plongeant ainsi plusieurs agglomérations dans une atmosphère de psychose collective.

El Borma, Touggourt, Frane, Ngoussa, Rouissat, toutes ces localités ont connu de violentes manifestations organisées par des dizaines de jeunes en colère. A chaque émeute, le mode d’emploi est toujours identique : des protestataires se regroupent et mettent le feu aux entrées des agglomérations et procèdent à la fermeture des axes routiers à la circulation automobile.

A Ouargla, plusieurs quartiers populaires abritent quotidiennement des émeutes depuis mercredi dernier. Ainsi, la fumée noire n’a pas cessé d’obscurcir le ciel de Souk El-Hadjar,l’avenue Che Guevara, Souk Belabess et d’autres quartiers populaires secoués par la colère des jeunes chômeurs. La ligne du tramway de la ville est régulièrement perturbée par des mouvements de protestation de plus en plus musclés. Nous retrouvons la même atmosphère électrique à Hassi Messaoud, capitale de l’or noir algérien, où les habitants se réveillent le matin en découvrant des rues jonchées de pierres, de poubelles arrachées et de barrières métalliques à la suite d’une nuit d’émeutes et d’affrontements avec des forces de l’ordre. Sur les réseaux sociaux, le hashtag « Ouargla s’insurge » est massivement partagé et commenté. Par ailleurs, les affrontements avec les services de sécurité ont fait plusieurs blessés graves et de nombreux manifestants ont été hospitalisés. Aucun bilan officiel des blessés et dégâts matériels n’a été encore communiqués par les autorités.

Les manifestants ont formulé plusieurs revendications claires et précises : limogeage de plusieurs responsables locaux de l’Agence Nationale de l’Emploi (ANEM), la mise à l’écart de l’actuel Wali d’Ouargla et réclament enfin une rencontre avec une délégation ministérielle ou gouvernementale qui doit être dépêchée depuis la capitale Alger pour écouter leurs doléances.  Les jeunes émeutiers estiment que les autorités doivent fournir en toute urgence au moins 10 mille emplois à leur région martyrisée par une pauvreté de plus en plus grandissante.

Jusqu’à l’heure actuelle, le gouvernement algérien n’a pas encore réagi et court le risque d’un pourrissement dangereux de la situation dans ces localités du sud du pays. Les autorités locales sont discréditées, rejetées et contestées. Le nouveau gouvernement algérien à peine installé dans ses fonctions ne semble n’avoir aucune réponse concrète à apporter à ces jeunes révoltés contre les inégalités sociales. Cette ébullition du sud du pays risque de mener vers une crise politique très dangereuse pour l’Algérie.

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5 تعليقات

  1. @Tahar@ les algériens ne sont pas tes frères …et le manifestants du sud sont beaucoup plus intelligents et éveillés que ce croit les esclaves de sa majesté le baron de la drogue
    Il fait chaud, très chaud, presque 50 ° à l’ombre et c’est la faute au pouvoir ?
    Il y’a du chômage au sud? mais il y’a du chomage au nord …et non le sous sol du Sahara n’appartient pas spécialement aux habitants du Sahara …mais à tous les algériens
    Désolé, Sontrach et les sociétés privés embauchent de en plus en plus de jeunes du sud contrairement à ce qui se passait il y’a 10 ou 20 ans, car les jeunes du sud font de plus en plus des études supérieurs et vont aux universités et instituts de formations qui ont vus le jour dans les villes du sud …

  2. Au lieu de s’occuper du sahara algérien, le pouvoir algérien s’occupe du sahara marocain! Il y laisse en pure perte et en vain une fortune au profit des polisariens et dans une course à l’armement inutile. Cela se fait au detriment des investissements productifs aux benefices des algériens. Le résultat le voilà: émeutes.

  3. Ce qui est regrettable c’est que bien des wilayas d’Algérie ont marqué le pas vis-à-vis du Hirak mais luttent en solitaires pour leurs revendications locales. C’est du pain béni pour le système du « diviser pour régner » !
    Ils vous donneront les miettes que vous réclamez moyennant vos prises de distances avec le Hirak !

  4. @AXIS7@ l’esclave de momo6 le baron incontesté de la drogue…Le sahara n’a jamais été marocain espèce de menteur
    Ni l’ONU, ni ls européens , France en tête ( vos soutiens traditionnels) ni l’OUA n’ont reconnu ce que vous appelez « la marocanité du Sahara…vous avez envahi par la fore, occupé, colonisé un territoire peuplé qui avait été colonie espagnole
    Vous vous êtes allié à l’entité sioniste car vous vous ressemblez comme des gouttes d’eau: vous êtes les deux derniers pays coloniaux du 21e Siècle, vous confisquez les terres d’autruit, vous persécutez les autochtones et vous exploitez ( enfin votre roitelet et sa cour) les richesses