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vendredi, avril 26, 2024

Plus de 2,6 millions d’Algériens sont vulnérables aux dangers de la pauvreté multidimensionnelle

Plus de 2,6 millions d’Algériens sont considérés par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) comme étant vulnérables aux dangers de la pauvreté multidimensionnelle. Educations, santé, niveau de vie, ces algériennes et algériennes souffrent de plusieurs privations. Le nombre de ces Algériens vulnérables risque d’augmenter significativement dans les années à venir à cause de la détérioration de la crise financière en Algérie depuis le début de la pandémie de la COVID-19. 

D’abord, il faut expliquer le concept de la pauvreté multidimensionnelle. L’Indice de pauvreté multidimensionnel (IPM – ou MPI en anglais pour Multidimensional Poverty Index) est un nouvel indicateur statistique élaboré en 2010 par l’Oxford Poverty and Human Development Initiative (OPHI) et utilisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour mesurer les inégalités et la pauvreté dans le monde.

L’indicateur permet de mettre en évidence, grâce à différentes questions, les privations élémentaires dont souffre un foyer : Un enfant est-il mort dans la famille ? A quel âge les enfants ont-ils quitté l’école ? Le foyer a-t-il accès à l’électricité ou à l’eau potable ?
Les sanitaires sont-ils partagés avec d’autres ? De quoi est composé le sol de l’habitation et quel est le combustible utilisé pour cuisiner ? Quels sont les biens possédés par le ménage ? L’indice appréhende les privations à travers trois dimensions (qui sont aussi celles prises en compte par l’Indicateur de développement humain – IDH) : le niveau de vie, la santé et l’éducation.

La privation dans ces trois dimensions est évaluée à l’aide de 10 indicateurs : 2 indicateurs pour mesurer le niveau d’éducation (nombre d’années de scolarité et taux de scolarisation), 2 indicateurs pour appréhender la santé (malnutrition et mortalité infantile) et 6 indicateurs pour évaluer le niveau de vie (logement, sanitaires, accès à l’eau potable et à l’électricité, combustible de cuisson, possession de matériel de transport et de communication).

Les 10 indicateurs permettent donc de rendre compte des différents niveaux et des différentes situations de privation. Un ménage est donc considéré en situation de privation s’il ne satisfait pas ses besoins essentiels, c’est-à-dire, s’il est affecté par : la mortalité infantile et la malnutrition, la déscolarisation et la non-inscription à l’école, des difficultés d’accès à l’électricité, à l’eau potable et à l’assainissement, etc.

En Algérie, le dernier rapport du PNUD en 2020 affirme que plus de 2,6 millions de personnes, à savoir 5,8 % de la population algérienne est exposée aux risques et dangers de la pauvreté multidimensionnelle. Par rapport à beaucoup de pays africains ou arabes, l’Algérie s’en sort mieux et pour l’heure, ce taux de la population fragile et vulnérable à la pauvreté multidimensionnelle est moins effrayant qu’ailleurs comme en Afrique du Sud où il dépasse les 12 %, le Rwanda où il dépasse les 25 %, le Sri Lanka où il dépasse les 14 % de toute la population, au Sénégal où ce taux dépasse à peine les 16 %, le Maroc où le taux de la population menacée par la pauvreté multidimensionnelle dépasse les 13 %.

Cependant, avec les conséquences désastreuses de la crise politique qui déstabilise le pays depuis 2019 et les impacts négatifs de la crise financière qui s’aggrave depuis le début  de la pandémie de la COVID-19 en 2020, la population algérienne vulnérable exposée aux dangers de la pauvreté multidimensionnelle risque d’augmenter rapidement dans un futur proche.

Par ailleurs, le rapport de 2020 du PNUD nous apprend que 46,8 % de la population algérienne exposée à la pauvreté multidimensionnelle peine protéger les enfants de la déscolarisation et la non-inscription à l’école. Presque 30 % de cette population souffre d’un accès très difficile aux soins de base indispensables pour se protéger contre de nombreuses maladies dangereuses. Enfin, plus de 23,2 % de cette population souffrent des difficultés d’accès à l’électricité, à l’eau potable et à l’assainissement ou à des biens de transport ou de communication.

 

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1 تعليق

  1. Oui un constat sur le journal A.P
    Bien sûr, nous ne sommes pas toujours d’accord. Oui, des sujets de controverse nous opposent souvent ( faisant le avec respect ) hier c etait la journee la fete des meres en ireland le 14 mars , Nos meres

    la mere, dans notre société, est du domaine de l’intouchable, elle fait référence à la pureté pour nos meres ..celle qui m’a porté, m’a donné le jour .Balancé, caressé, cajolé C’est toi mere Qui depuis toujours m’a aimé, m’a bercé Qui a séché mes larmes, respectons nos parents respectons ns freres et soeurs svp

    SVP pour notre pays .On peut fonctionner que si nous travaillons tous en faveur de ce qui nous unit et nous rapproche, en laissant de côté les conflits Algerien n oublie jamais son passe sinon nous avons aucune vision pour l avenir.

    n’oubliez jamais qui vous étiez. La vie est un voyage et si vous ne voulez pas vous perdre, vous devez toujours vous rappeler d’où vous venez. – Antonio Curnettarlande – et Rachid Taha ~ Ya Rayah n oublie jamais ton pays et reviens touours n oublie pas tes origines

    le Covid 19 nous a bouleverse notre quotidien des profonds changements dans notre vie et notre façon de vivre pour ireland depuis decembre jusqu mois d avril) nous sommes confinés dans son espace privé .Covid 19 a indéniablement un impact fort sur notre moral et notre manière d’appréhender l’avenir.On ne peut plus voyager, comme avant on ne peut plus aller au resto, etc… C’est parfois difficile à vivre lorsque ont des enfants, Cette crise nous fait, en tout cas comprendre de manière brutale que nous ne sommes pas invulnérables

    gardons l espoir pour tout