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vendredi, avril 26, 2024

Plus de 1200 médecins algériens ont demandé leur installation en France en 2021 : l’Algérie se vide dangereusement de ses compétences

C’est un véritable record. C’est un chiffre qui fait froid dans le dos. Plus de 1200 médecins algériens ont concouru en 2021 aux épreuves des divers examens qui leur permettent de s’installer officiellement en France et d’exercer leur métier au sein des structures sanitaires et hospitalières françaises, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. 

En effet, hier vendredi 4 février, le Centre national de gestion (CNG) qui assure notamment en France la gestion statutaire et le développement des ressources humaines des praticiens hospitaliers et des directeurs de la fonction publique hospitalière des secteurs sanitaire, social et médico-social, a rendu la liste des praticiens ayant satisfait aux épreuves de vérification des connaissances auxquelles doivent se soumettre les médecins étrangers désireux de s’installer et de travailler en France. Et ce sont effectivement plus de 1200 médecins algériens qui ont participé à ces épreuves pour obtenir le précieux feu vert des autorités françaises leur permettant d’exercer et de  travailler en France quittant ainsi définitivement leur pays d’origine… l’Algérie.

Il faut savoir à ce propos qu’en France, les Epreuves de Vérification des Connaissances (EVC) constituent la première étape de la Procédure d’Autorisation d’Exercice (PAE) des praticiens à diplômes hors Union européenne comme c’est le cas pour les médecins algériens.

Pour qu’un médecin étranger puisse exercer en France, il doit se conformer aux exigences inscrites dans  l’article 83 de la loi n° 2006-1640 du 21 décembre 2006 qui dispose que les candidats étranger à l’autorisation d’exercice de la médecine en France doivent passer avec succès des épreuves de vérification des connaissances, justifier d’une période d’exercice permettant le contrôle des pratiques professionnelles et obtenir l’avis d’une commission, par profession et par spécialité, avant l’autorisation ministérielle.

Les examens de l’EVC sont donc la première étape que les médecins algériens doivent franchir pour pouvoir ensuite s’installer définitivement sur le territoire français. A la fin de cette étape, ils pourront commencer à travailler en France pendant au moins une année.

« Les médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens et sages-femmes ayant satisfait à l’épreuve de vérification des connaissances exercent durant une année probatoire des fonctions rémunérées, dans des conditions fixées par décret, dans un établissement public de santé ou un établissement de santé privé d’intérêt collectif. A l’issue de cette année probatoire, l’autorisation d’exercer leur profession peut leur être délivrée par le ministre chargé de la santé, qui se prononce après avis de la commission mentionnée au I de l’article L. 4111-2 du code de la santé publique ou du Conseil supérieur de la pharmacie. Les fonctions exercées avant la réussite à cette épreuve peuvent être prises en compte après avis de ces mêmes instances, dans des conditions fixées par décret », explique à ce propos la législation française régissant l’admission des médecins étrangers.

Pour l’année 2021, un véritable record a été enregistré par les autorités françaises qui n’ont jamais connu une si grande affluence des médecins algériens souhaitant quitter leur pays pour travailler et gagner leur vie. Nous avons pu confirmer aux cours de nos investigations que depuis 2012, le nombre de candidats algériens inscrits aux épreuves de vérification des connaissances évolue au rythme d’une forte croissance observée jusqu’à 2018. Mais jamais la France n’a reçu la candidature en seule année de 1200 médecins algériens désireux de fuir leur pays.

Le précédent record date de 2018 et il portait sur 1008 médecins algériens ayant candidaté et participé aux épreuves de l’EVC pour entamer le processus de leur installation en France.

Sur les 94 nationalités des médecins étrangers recensées par les autorités françaises en 2018, près de la moitié des candidats inscrits aux épreuves de l’EVC (47,64% en 2018, contre 41,73% en 2017) viennent d’Algérie (dont plus de 50,8% de femmes).

Les médecins algériens candidats à l’installation en France représentaient 41,81 % en 2016, 39,97% en 2015 et 41,6 % en 2014. Ils sont suivis par les candidats originaires de Tunisie, qui représentent 19,26% en 2018 (21,11% en 2017, 16,8% en 2016, 12,46% en 2015 et 12,9% en 2014) et les candidats de nationalité française, avec 8,9% des candidats en 2018 (10,94% en 2017, 19,04% en 2016 15,5% en 2015). Ces chiffres obtenus par Algérie Part auprès du CNG en France confirment clairement l’aggravation de la fuite massive des compétences médicales algériennes de leur pays. Il est à signaler enfin que les médecins algériens enregistrent depuis plusieurs années le taux de réussite le plus élevé aux épreuves de l’admission des médecins étrangers en France. En 2018, le taux de réussite des médecins algériens à ces épreuves a dépassé les 17 %.

 

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9 تعليقات

  1. Non, l’Algérie exportent des centaines de médecins compétents chaque année? la moitié sont des femmes?
    Des femmes qui font de longues études universitaires très sélectives pour devenir quoi, médecins en Algérie?
    Ce n’est pas vrai Mr Zemmar, nos diplômés sont bien formés pour postuler dans un des meilleurs systèmes de santé au monde?
    Qu’est qui vous arrive…ici on fait de l’Algérie Bashing,
    Vous êtes ou les mouches à merdes des réseaux sociaux , les ayachas esclaves du baron du cannabis

  2. Arrêtez de faire prendre aux gens les vessies pour des
    lanternes !
    L’Algérie n’exporte rien en dehors du pétrole et du gaz !
    Les Algériens qui partent à l’étranger sont des exilés
    politiques ou économiques qui ne le font pas de gaîté de
    coeur. A force de cacher le soleil avec un tamis, on finira
    par ne retrouver en Algérie que l’armée et les béni-oui-oui !
    Tout de suite « Algérie bashing » pour justifier 60 ans
    d’immobilisme et le rouleau de cachir qui va « avec » !
    Le ridicule ne tue pas !!!

  3. Ouais, si j’ai bien compris et si l’on se réfère à cet article, sur les 1200 médecins algériens qui concourront seulement environ 17% (base de réussite année 2018) seraient susceptibles de satisfaire le niveau requis pour exercer en France.

    Je comprends que le Président Tebbounne, ainsi que tous les oligarques de son entourage, aillent se faire soigner ailleurs que dans nos hôpitaux: le niveau de compétence de nos médecins serait donc insuffisant et même très insuffisant pour leur précieuse personne mais amplement suffisant pour le tout venant de la « populace algérienne ».

    Je comprends que les médias du web de notre pays dont les plus patriotiques d’entre eux, se saisissent du scandale dans un Ehpad en France pour nous faire oublier les pénuries à répétition de médicaments afin de nous faire avaler la pilule que c’est pire ailleurs. La méthode très employée du temps de l’Urss sert encore. Elle permet d’assouvir les frustrations, les haines, les jalousies. C’est une sorte de médecine douce que pratiquent les « raqqi » qui nous gouvernent et leurs intellectuels qui après avoir été les laudateurs de Bouteflika pendant 20 ans se sont mis au service de leurs nouveaux maîtres.

    Mais revenons à l’essentiel. En l’occurrence, souvenons-nous que le 10 février 2021, il y a eu à Alger une manifestation de jeunes étudiants en médecine. Ils demandaient à mettre fin aux mesures exceptionnelles imposées dans le cadre du protocole sanitaire qui ont chamboulé les enseignements et détérioré considérablement leurs conditions d’études.

    « Ils affirmaient que l’enseignement à distance avec des diaporamas commentés ou carrément muets, sans interactions avec les enseignants, a montré́ ses limites et son inefficacité́, et ne garantit pas un enseignement de qualité́. «La plate-forme informatique dédiée à la diffusion des cours ne peut en aucune manière remplacer les cours en présentiel. La réduction du nombre de semaines pédagogiques nécessaires à l’enseignement de chacun de nos modules et la suppression de la majorité des stages pratiques à l’hôpital, ainsi que celle des TD/TP du cycle préclinique nuisent gravement à la qualité de notre formation et donc de nos diplômes de futurs médecins», avaient-ils expliqué.

    Et d’affirmer que les raisons sanitaires dues à la Covid-19 invoquées ne sont pas recevables, soutenant qu’il est possible de réunir toutes les conditions et prendre toutes les mesures de protection et assurer des enseignements dans les normes en présentiel ».

    Et de préciser dans un communiqué: «Nous n’avons cessé́, depuis le début de l’année en cours, d’alerter les responsables de la faculté́ sur ces conditions inappropriées pour former de futurs médecins.

    Toutes nos actions de protestation et les réunions de nos délégués avec les responsables de la faculté́ n’ont malheureusement pas fait aboutir nos revendications».

    Voilà, c’est tout simple. Des jeunes algériens soucieux de faire des études sérieuses et de hauts niveaux en sont réduits au découragement. Le mépris et le manque de considération est une manière de gouverner dans ce pays et en cas de contestation … direction la prison.

    Il y a un exode des compétences dans tous les domaines, et plus particulièrement en médecine. Ce sont les meilleurs médecins Algériens qui font le bonheur des hôpitaux étrangers… après avoir s’être astreints à refaire des études.

    Et nous voilà revenu en Algérie à des temps magnifiques. Puisque aujourd’hui nombre de soignants portent des accoutrements islamistes (pantalon au-dessus des chevilles, qamis, barbes teintes au henné…) et pratiquent la hidjama [saignée par ventouses], la roqqya, l’imposition des mains… Ils ont beaucoup de succès auprès d’une catégorie de la population qui leur prête des pouvoirs divins. C’est la « Nouvelle Algérie ».

    Enfin pour conclure, il a été constaté et démontré que tout le potentiel en structures et en personnel médical « est mis à mal par la désorganisation, les passe-droits, les vols, la corruption au niveau des responsables de la santé, notamment dans la délivrance des autorisations d’importation des équipements et des médicaments. »

    « C’est un système de soins administré. Le budget annuel est alloué sans aucune évaluation des activités réelles. Il est attribué selon la structure de soins et le degré de capital relationnel avec les responsables nationaux au niveau du ministère de la santé. »

    La corruption dans le milieu de la santé est aggravée par « la mainmise des lobbys appartenant aux oligarques militaro-financiers sur le marché de l’importation du matériel médical. Ce lobby domine le marché de la production pharmaceutique, comme il est décisif dans l’attribution du foncier et des prêts bancaires. Il possède également l’exclusivité sur les produits et bénéficie de largesses fiscales et parafiscales, notamment avec le verrouillage de ce marché qui favorise le monopole à l’aide d’un dispositif conçu sur mesure. »

    La Justice, l’Education et la Santé sont les trois socles de la cohésion nationale, si on brise, un on déstabilise cette cohésion. Et quand on déstabilise les trois on va dans le Mur !
    Ou bien, on quitte son pays comme le font certains de nos compatriotes docteurs en médecine.

  4. Appel sincère:
    Amis medecins algériennes et algériens, Le Maroc recrute en ce moment très genereusement des medecins etrangers.
    Le Parlement vient d’adopter une loi en ce sens. Venez vous installer dans votre deuxième pays dont vous connaissez la langue et les coutumes. Vous y serez mieux qu’en France pour la qualité de vie, sans le racisme ni la vie chère , avec un climat doux, de beaux paysages, l’océan atlantique et la 3e gastronomie mondiale selon Paul Bocuse, le pape de la gastronomie française en personne.
    Le Maroc offre un réseau de cliniques privées de pointe et le Royaume vient de débloquer des investissements très importants pour le public. L’industrie pharmaceutique y est dynamique et la vaccinale vient de prendre son envol.Vous pourrez aussi soigner des touristes et des expatriés en nombre.
    On ne voit jamais un marocain dans les aéroports français alpaguer des passagers pour le Maroc pour y envoyer des médicaments ce qui arrive helas souvent pour les algériens. Vous pourrez donc prescrire vos médicaments et soigner confortablement votre patientèle.
    Donc amis medecins algériens, venez au Maroc votre deuxième pays. Marhaba et que Dieu vous benisse.

  5. Sans oublier que l’anjiri exporte aussi ses bouses de vaches tel zakakhra, et ça c’est vraiment dommage,car ces nervis doivent vivre à vie avec leurs protecteurs incontinent sur place.
    Vraiment dommage, quant aux médecins et tous les autres sauve qui peut vous serez toujours mieux que ces non humains.

  6. Non l’Algérie exporte des mouches à khras comme toi mec
    Nous, les cadres diplômés des années 70-80 , la France nous a accueilli à bras ouvert car notre pays n’a pas voulu de nous
    Par contre, on est reconnaissant à notre pays qui nous a formé et bien formé pour non seulement poursuivre nos études à l’étranger mais aussi pouvoir changer de statuts ( les accords d’Evian modifié en 1968) et de rester travailler en France avec le statut de cadre