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samedi, avril 27, 2024

ONU – L’Algérie Vote Non A l’Evolution du Droit International A Vienne !

Alors que le cannabis et la résine de cannabis figurent à l’annexe restrictive N° IV et à l’annexe I de la Convention unique de 1961 sur les stupéfiants, qui concernent les substances ayant peu ou pas de valeur médicale, en janvier 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandait la reclassification du cannabis, plante médicinale centenaire, de telle sorte que ses utilisations médicales soient reconnues.

Aujourd’hui 2 décembre 2020, les membres de la Commission Narcotique et Drogue (CND) de l’Organisation des Nations Unies ont voté, au siège de Vienne (Autriche), les conditions et recommandations d’une reconnaissance de l’usage médical du cannabis.

À l’ordre du jour, plusieurs recommandations que l’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS, a adoptées il y a quelques années, qui nécessitent la relocalisation du cannabis dans les quatre tableaux qui depuis 1961 classent les plantes et les dérivés psychoactifs selon leur danger.

Il faut noter que les connaissances médicales ont évolué depuis 60 années et une mise à jour des textes était nécessaire sur la base de l’évaluation scientifique de l’OMS, qui se concentre sur les médicaments, et ne concerne nullement les usages récréatifs ou encore le chanvre industriel.

La question de l’exploitation légale du cannabis à des fins thérapeutiques diffère totalement de la « légalisation du cannabis » comme peuvent le comprendre beaucoup d’entre nous. Le cannabis restera toujours prohibé dans son usage « récréatif » par contre, rien n’empêche de réfléchir à isoler du cannabis, un extrait qui puisse être utile sur le plan thérapeutique à finalité purement pharmaceutique.

Si l’application nationale de ses recommandations reste optionnelle, et n’oblige en rien les gouvernements à changer leur législation, elles ont été soumises au vote des 53 Pays membres de cette instance de l’ONU, dont l’Algérie.

Outre le fait que les attitudes à l’égard du cannabis aient progressivement changé dans le monde depuis le milieu des années 1990, et plus particulièrement sur le continent américain et en Europe, en ayant plus ou moins autorisé l’usage médical ou récréatif, des gouvernements, à l’instar de la Russie, l’Egypte, la Chine ou le Nigeria sont restés fermement opposés à toute évolution de la législation en la matière.

Et si le vote d’aujourd’hui a permis de retirer le cannabis du Tableau IV du traité de la Convention sur les drogues de 1961 et de le reclasser comme drogue moins dangereuse, l’Algérie a voté non, rejetant catégoriquement les conclusions scientifiques de l’OMS, préférant une approche politique à ce sujet plutôt qu’une démarche scientifique. D’ailleurs le Ministère de la santé algérien n’a mandaté aucun expert à Vienne, ni pris l’initiative de consulter la société civile ou même scientifique…

Nos dirigeants auraient-ils un peu trop vite oublié que la pandémie de la covid-19 a révélé le besoin impérieux de recourir à la science, à faire confiance à la médecine, et au rôle majeure de l’OMS ? Probablement !

Ce n’est toutefois pas le cas d’autres pays, en particulier là où existent une culture du cannabis. Ceux-là ont adopté des approches plus ouvertes et ont voté oui.

Le cannabis marocain hautement concentré en tétrahydrocannabinol (THC) et contenant plus de 20% de THC, le rendant ainsi incompatible avec un usage médicamenteux, n’a pas empêché le Royaume du Maroc à soutenir les recommandations de l’ONU et de l’OMS basées sur un examen scientifique et a voté oui.

Certes, certaines questions restent en suspens, telle celle concernant la préparation de cannabidiol pur (CBD), actuellement inscrite au tableau des Conventions internationales relatives au contrôle des drogues et n’ayant pas reçu d’approbation à l’issue du vote d’aujourd’hui.

En effet, il faut savoir que ce qui est interdit dans le cannabis, c’est son composé psychoactif : le THC.

Tous les autres composants ne le sont pas. C’est le cas du cannabidiol (CBD), qui a effectivement une vertu thérapeutique dans les cas de de l’épilepsie ou la sclérose en plaques par exemple.

Selon les experts de l’OMS, le CBD ne présenterait aucun problème s’il est associé à un taux maximum de 0,2% de THC. Or le CBD ne peut être extrait de la plante qu’en étant associée à un peu de THC, tant les deux composants sont chimiquement indissociables.

Aussi, des Etats comme l’Algérie se demandaient légitimement comment déterminer si ces taux seraient respectés lors de l’extraction ?  Comment savoir qu’une entreprise qui exporte ce type de produits dans le Pays ne dépasse pas ce taux ? Quelles seront les techniques de contrôle, notamment au niveau des douanes ? Comment faire face aux menaces que représentent le détournement de médicaments, le développement la diffusion et l’accessibilité à de nouvelles substances psychoactives ?

La réponse est simple. Par la science et par l’éducation. En faisant confiance à un comité de scientifique local libre et indépendant, en étant attentif aux innovations thérapeutiques, en dotant les institutions concernées de moyens de contrôle sophistiquées et modernes.

En faisant évoluer la législation de manière à encourager la recherche sur les cannabinoides à des fins thérapeutiques, tout en luttant contre la banalisation de l’usage des drogues, et réduire les niveaux d’usages et sans céder à la mise sur le marché de substances psychoactives qui ont des conséquences néfastes, sur les organismes de nos enfants.

Et s’il ne faut pas cesser la lutte contre les réseaux criminels qui utilisent la violence et la corruption pour s’enrichir, il n’est pas question de s’enfermer dans la seule approche répressive, au détriment de la santé et le bien-être des populations.

C’est à ce juste équilibre dominé par la science et le savoir que doit tendre l’Algérie. Celle qu’on souhaite nouvelle. Le reste n’est que gesticulation inutile…

Y.F.Cheikh

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10 تعليقات

  1. ya abdou laguia , là tu as tiré le pompon , en lisant le titre ,ainsi que les premières lignes , qui parlées du cannabis , je me suis dis « non abdou léguia ne va pas oser défendre le pays de l’interdépendance avec la france ,donc le makhzen , mais défendre pour une fois l’Algérie , mais non il a oser , mais en fait il est en adéquation avec lui même , car critiquer une politique makhzenienne de légalisation du cannabis assécherez une source de revenus énorme ,avec lequel le makhzen à les moyens de payer ses larbins comme ce supplétifs sans fois ni lois de abdou léguia , alors les affidés de ce traitre ,comme brichon jiffa fayah , khramane , abou horgua etc …. vont sans doute donner raison à ce larbin et devenir eux-mêmes des larbins du makhzen , bravo ya harka fayhin

  2. driss , pour ta gouverne , si tu fait semblant de ne pas comprendre que la monarchie moyenâgeuse makhzenienne , consiste surtout dans léchage des mains et des pieds et de la genoux flexion imposés à ses sujets « jeunes ,vieux , enfants femmes , caporaux , généraux , ouvriers , patrons , ministres , petits amoureux , par ton homo 6 , il n’y a que les pauvres marocains qui ne comprennent pas ça , car vous pensez que c’est normal de subir ça par un humain , pauvre de vous , ils ne vous restent plus que la flagellation et vous aurez fait le tour des humiliations , pour le reste sans doute que les retraités de l’émigration touchent leurs retraite sur leurs comptes dans les banques appartenant à sidkoum ,comme ça ils vous bouffe jusqu’à la moelle avec intérêts à l’appui , ou n’touma ferhanine