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vendredi, avril 26, 2024

L’inquiétante contagion des Coups d’Etat en Afrique

Les Coups d’Etat se multiplient dangereusement sur le continent africain notamment dans le voisinage direct ou indirect de l’Algérie. Ce lundi 24 janvier, un nouveau Coup d’Etat a été perpétré au Burkina Faso, l’un des pays clés du Sahel, un pays voisin du Mali qui connaît une grave crise politique à la suite de l’intervention musclée de l’Armée dans les affaires politiques depuis 2020. 

Ce lundi, la situation à Ouagadougou, la capitale du pays, semble s’enfoncer un peu plus dans le chaos. Mutineries, attaques djihadistes… le Burkina Faso a officiellement basculé dans l’insécurité et l’incertitude alors qu’il était naguère l’un des pays les plus exemplaires en matière de légalité constitutionnelle.

Selon RFI, le président Kaboré a été arrêté dans la nuit. Il serait détenu dans un camp militaire. L’agence Reuters précise qu’il serait aux mains de mutins de l’armée du Burkina Faso. Des soldats encagoulés ont pris position devant la télévision nationale, rapporte d’ailleurs l’AFP, qui confirme par ailleurs l’arrestation de Roch Marc Christian Kaboré. Mais d’autres sources indiquent toutefois que le président est en sécurité.

Le Burkina Faso est en proie à des violences djihadistes et à de nombreuses mutineries qui ont eu lieu dans plusieurs casernes militaires dont celles de Sangoulé Lamizana et de Baba Sy, ainsi qu’à Kaya, Ouahigouya dans le nord du Burkina où sont en majorité concentrées les attaques islamistes observées ces dernières semaines.

Une mutinerie a également eu lieu à la base aérienne de Ouagadougou. Le gouvernement a réagi en reconnaissant ces tirs dans plusieurs casernes, démentant cependant « une prise de pouvoir par l’armée ».

C’est pourtant bien un coup d’Etat qui est en cours au Burkina Faso. Ce lundi soir, des militaires en uniforme ont annoncé à la télévision avoir pris le pouvoir et décidé la dissolution du gouvernement et la fermeture des frontières. Les putschistes se sont toutefois engagés au « retour à un ordre constitutionnel » dans « un délai raisonnable ».

Cet énième coup d’Etat en Afrique relance les inquiétudes sur la militarisation alarmante de la vie politique dans plusieurs pays du continent.  Le renversement du président guinéen Alpha Condé par le colonel Mamady Doumbouya, le 5 septembre 2021, avait constitué le quatrième coup de force militaire mené en l’espace d’un an sur le continent africain. De nombreux observateurs mettent en garde contre un dangereux effet domino dans la région. Le putsch mené contre le président guinéen Alpha Condé, était déjà  le quatrième coup d’État en un an en Afrique de l’Ouest et centrale. Avant la Guinée, il y a eu le Tchad, le Mali deux fois de suite. Et maintenant, c’est au tour du Burkina Faso de subir un autre coup d’Etat.

Cette situation plonge des régions entières du continent africain dans de nouvelles crises politiques qui laissent entrevoir de futures séquences de grandes instabilités. Ces coups d’Etat ouvrent la voie à l’intervention étrangère et les pays africains deviennent des échiquiers politiques des puissantes mondiales comme c’est le cas en ce moment au Mali, voisin direct de l’Algérie, où la France et la Russie se disputent le leadership régional dans ce pays.

Le Burkina Faso risque de devenir un deuxième Mali. Le 18 août 2020, un groupe de cinq colonels, déjà dirigé par Assimi Goïta, avait contraint le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », à la démission. Neuf mois plus tard, le scénario s’est reproduit avec le président de transition. L’histoire semble bégayer et la communauté internationale s’inquiète, prévient, condamne, mais reste embarrassée. Et jusqu’à aujourd’hui encore, aucune solution ne se profile au Mali où les paramilitaires russes côtoient les soldats de l’Armée française sans oublier l’énorme menace terroriste qui grandit de jour en jour dans un pays où la population manque de tout. Et tout cela se déroule aux portes du territoire algérien. Mali, Burkina Faso, jusqu’où peut aller cette contagion des Coups d’Etat ?

 

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9 تعليقات

  1. C’est l’échec et la fin de la françafrique
    L’armée française n’a plus rien à faire au Sahel ou ailleurs
    Les africains ont besoins d’investissements, d’infrastructures , d’écoles, de dispensaire par d’armement
    Ses pays sont déjà pauvres et on les rend encore plus pauvre en leurs vendants des armes en les endettants encore plus

  2. Désormais, il ne reste plus aux Africains que l’option de créer tous ensemble un « Hirak des peuples Africains » pour venir à bout de toutes les juntes corrompues qui sucent la substance des pauvres peuples. Se lever tous, du nord au sud, et de l’est à l’ouest, pour les bouter chez leur Mama FrançAfrique !

  3. Inch Allah, prochain coup d Etat en Algerie…Esperons qu’un militaire intelligent( ça doit bien se trouver)balaie les ordures galonnees et toxiques qui parasitent ce pays et qui plombent le developpement de tous le Maghreb depuis 1962.
    Les militaires algeriens ont mené le pays a un etat de delabrement avancé.Vu que les civils sont matés…reste un espoir d’un sursaut à la portugaise( Revolution des Oeillets).

  4. Je me suis, naïvement, dit, enfin un article de Zemmara qui ne dénigre pas l’Algérie!
    Mal m’en a pris! Le mot Algérie est toujours là car même les coups d’états dans les pays d’Afrique c’est la faute àl’Algérie, elle n’a qu’à pas être leur voisin. Maudite Algérie qu’à tu fais à tous ces enfants illégitimes pour qu’ils te détestent ainsi ?