Le COVID-19 tue de plus en plus d’algériens. Mais certaines wilayas sont beaucoup plus touchées que d’autres. Au moins 14 wilayas enregistrent une augmentation inquiétante du taux de mortalité, explique une étude qui a été réalisée sur la base d’un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP).
L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.
Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 16 juillet dernier et entièrement consacré à la situation épidémiologique liée au COVID-19, l’INSP note une augmentation du taux de mortalité dans 14 wilayas qui ont un taux supérieur au taux national. Elles sont situées principalement dans le Centre. Les six wilayas avec les taux les plus élevés sont Blida (10,17), Tipaza (5,73), Alger (4,60), Sétif (4,45), Ouargla (4,16) et Bordj Bou Arreridj (3,98).
En revanche, ce sont les wilayas de l’Est qui observent les augmentations les plus importantes du nombre des décès durant la période allant du 9 au 16 juillet. Il s’agit d’Annaba qui a enregistré une augmentation de 43,8 %, Jijel et El Tarf 33,3 %, Oum El Bouaghi 23,5 % et Batna 23,1 %.
Soulignons enfin que le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès durant une période donnée et ramenée à la population totale d’une région ou d’une ville. C’est le rapport entre le nombre annuel de décès et la population totale moyenne sur une période et dans un territoire donné.
