Les frontières de l’espace Schengen resteront fermés aux Algériens comme tous les autres non-Européens. C’est du moins ce qu’assure aujourd’hui mardi le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, d’après lequel « ces frontières sont fermées et resterons fermées. […] Un étranger hors Europe ne peut pas rentrer ». Le Drian n’a avancé aucun calendrier précis concernant le maintien de ses frontières fermées.
Il s’est juste contenté d’affirmer ce mardi matin au micro de LCI, une chaîne de télévision française d’information en continu, que « les Français ne pourront pas partir en vacances à l’international cet été et devront ainsi rester dans l’Hexagone ou entre Européens en fonction de la réouverture progressive des frontières ». « Aujourd’hui, les frontières de Schengen sont fermées aux non-Européens et l’accès au territoire français est soumis à des restrictions. « Celles-ci sont fermées et resterons fermées. […] Un étranger hors Europe ne peut pas rentrer », a expliqué ainsi le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères.
Cette décision risque d’avoir de graves conséquences sur les Algériens qui devaient voyager en Europe pour se soigner, retrouver leurs proches ou entamer des activités professionnelles. En Europe, la France est la première destination des Algériens. Entre les deux pays, il y a un flux d’échange de voyageurs très intense. Pas moins de 4,8 millions de passagers ont voyagé entre les aéroports algériens et français en 2017. Les voyageurs algériens qui désirent se rendre en Europe représentent l’essentiel des 6,5 millions de passagers transportés chaque année par Air Algérie. L’activité internationale d’Air Algérie vers l’Europe représente jusqu’à 80% des vols d’Air Algérie hors la période de la Omra et du Hadj. C’est dire que les retombées de la fermeture de l’espace Schengen seront catastrophiques pour des millions d’Algériens fortement liés à l’Europe.
