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vendredi, avril 26, 2024

Le téléphone plus fort que les magistrats : la libération des détenus du Hirak, un discrédit sans précédent de la justice algérienne

Ce jeudi 2 décembre, l’actualité algérienne a prouvé que la Justice Algérienne n’a aucune crédibilité ni la moindre dignité. Preuve en est, pas moins de 76 détenus ont été libérés ce jeudi 2 janvier dont le moudjahid Lakhdar Bouregâa et le général à la retraite Hocine Benhadid ainsi que de nombreux célèbres activistes du Hirak comme Brahim Lalaami, originaire de Bordj Bou Arreridj, ou le jeune poète Mohamed Tadjadjit originaire de Bab El-Oued.  Selon un décompte officiel dressé par le comité national de libération des détenus (CNLD),  les autres détenus libérés sont au nombre de 51 à Alger, 2 à Tlemcen, 4 à Oued Souf, 2 à Tipasa, 1 à Boumerdès, 6 à Chlef, 2 à el Tarf, 1 à Tissemsilt, 2 à Oran et 3 à Constantine.

Cette libération intervient au moment où tous ces détenus ont été condamnés par divers tribunaux algériens à des peines de prison ferme pour « atteinte à l’unité nationale » ou « atteinte au moral des troupes de l’ANP (l’armée) », les deux chefs d’inculpation les plus utilisés par les magistrats algériens pour condamner les activistes du Hirak. Aujourd’hui, à la surprise générale, cette même justice décide de les libérer contredisant ainsi ses propres verdicts initiaux et ses jugements à l’emporte-pièce. Cela signifie clairement que le même téléphone qui a ordonné le placement en détention des manifestants du Hirak a sonné une nouvelle fois pour instruire les juges algériens de libérer ces manifestants et personnalités politiques accablées par l’arbitraire politique.

Les juges algériens ne sont donc que de vulgaires exécutants d’instructions politiques qui leur sont communiquées par téléphone. Des instructions qui obéissent à des agendas politiques bien déterminés. Quant aux droits des justiciables algériens, personne ne s’en soucie. Et les magistrats algériens sont réduits à de simples fonctionnaires dépourvus de toute volonté, de liberté ou de bon sens.

Le pouvoir algérien a démontré ce jeudi qu’il considère les juges comme des « chiens de garde » et il se joue d’eux comme bon lui semble. Quelle bassesse !

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