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vendredi, avril 26, 2024

L’écrivain français Marc Dugain : « Soixante ans après l’indépendance, les Algériens ne sont pas parvenus à récupérer leur pays confisqué par une frange cupide et machiavélique »

Le réalisateur, écrivain et journaliste français Marc Dugain a publié ce vendredi 15 octobre dans les colonnes du quotidien économique Les Echos, l’un des médias français les plus suivis et influents avec plus de 130 000 exemplaires quotidiens, une chronique très sévère et violemment critique contre le régime algérien. « L’Algérie, pays d’une richesse immense mis à sac par une clique militaro-politique kleptocrate qui, on peut le rajouter, n’a pas été pour rien dans le déclenchement des massacres des années 1990 par des agissements plus que troubles », a écrit ainsi Marc Dugain dans sa chronique intitulée « l’impasse algérienne ».

« On peut également se demander comment un pays aussi riche compte une population aussi pauvre et aussi désireuse de fuir son pays pourtant indépendant », a encore relevé Marc Dugain en faisant remarquer dans le même sillage qu’on « a là une partie de la réponse à la tragédie migratoire au centre du débat politique chez nous ».

L’homme qui a obtenu pas moins  20 prix littéraires dont le prix des libraires, le prix des Deux-Magots et le prix Roger-Nimier ne manque pas d’aborder sans aucun tabou la situation désespérante de la jeunesse algérienne.  « Parce que l’argent destiné à la conservation et à la distribution de l’eau s’est évaporé, l’Algérie est un des premiers pays à vivre le grand stress hydrique annoncé par le réchauffement climatique qui devrait une nouvelle fois précipiter sa jeunesse hors de ses frontières », souligne ainsi Marc Dugain qui s’interroge également sur le véritable sens que revêt l’Indépendance algérienne.

« Soixante ans après l’indépendance, les Algériens ne sont pas parvenus à récupérer leur pays confisqué par une frange cupide et machiavélique », a décrété à ce propos Marc Dugain.

Le réalisateur français est revenu aussi sur la propagande complotiste de l’actuel pouvoir algérien qui cherche éternellement des « boucs émissaires à son malheur ». « Alors pourquoi pas l’ancien colonisateur ou son voisin le Maroc avec lequel elle aimerait bien ferrailler, histoire de distraire sa population des vrais responsables de sa détresse. Quand on est complotiste, on est content de partager sa soi-disant paranoïa avec d’autres, et quand c’est avec le président de la République on en est forcément très heureux », analyse Marc Dugain en se rappelant de la très vive polémique enclenchée en Algérie par les propos virulents d’Emmanuel Macron contre la « rentre mémorielle » du pouvoir algérien et sa nature politico-militaire.

Pour Marc Dugain, le régime algérien a instrumentalisé une nouvelle fois une polémique née en France pour manipuler son opinion publique et faire diversion face aux multiples crises qui secouent le pays.

« Pour les officiels algériens, dont on avait oublié que le régime est à gauche, cette forme de conspiration serait une manoeuvre du candidat Macron pour se repositionner à droite, comme s’il y avait besoin d’être de droite pour décrire une réalité. Mais attention, si les politiques renoncent à la langue de bois on va vivre un complot permanent », conclut ainsi le réalisateur français sa chronique incendiaire.

Soulignons enfin que Marc Dugain s’est distingué ces dernières années par des oeuvres historiques étoffées comme la vie de John Edgar Hoover, chef trouble du FBI pendant quarante-huit ans dans « La Malédiction d’Edgar » (2005), ou les rouages soviétiques et la catastrophe du sous-marin Koursk sous Vladimir Poutine, « Une exécution ordinaire sous Staline » (2007), ou encore « Avenue des géants » qui raconte le destin du tueur en série américain Edmund Kemper.

Marc Dugain est également chroniqueur aux Echos week-end, réalisateur et scénariste. Il a réalisé plusieurs grandes enquêtes notamment sur le naufrage du sous-marin Koursk et sur le crash du MH 370.

 

 

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4 تعليقات

  1. Tant qu’il reste de quoi payer le cachir, ils sauveront encore leurs meubles à coups de mensonges.
    Mais à la moindre petite tempête, cette petite digue protectrice de cachiristes sera la première à céder.
    Ma yanfaâ Ghir Assah !
    Il n’est jamais trop tard pour se ressaisir. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

  2. Il faut que les nouveaux colons de l’armée algérienne qui vampirisent l’Algérie depuis 1962 soient chassés et déférés devant le Tribunal Penal International pour leurs crimes de guerre. Il faut que le senile et delirant Taboune soit arrêté. Ainsi que le pyromane et criminel de guerre Chengriha dont Souaidia a relaté les nombreux crimes lâches dont il est l’auteur.

  3. Quand on protège et on ferme les un narco état comme la monarchie moyenâgeuse du marook qui est le premier producteur et exportateur de cannabis au monde, sue les banques marocaines et leues système financier
    Qui blanchissent l’argent de la drogue et du recel, quand on ferme les yeux sur la violation du droit international, pire on le couvre comme vient de le dénoncer la Cour Européenne de Justice sur les accords de prédation du peuple sahraouis, on se la ferme
    La France officielle soutient des dictateurs, des dirigeants corrompus et des monarchies qui n’ont jamais respecté les droits de leurs concitoyens ni celles des autres ont finançant les mercenaires les terroristes islamistes et les guerres civils