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samedi, avril 27, 2024

Le pétrole algérien à 98 dollars US le baril : la faiblesse de la production de Sonatrach fait bondir les prix d’un brut très recherché

C’est un véritable record. Le Sahara Blend, le surnom du pétrole algérien sur les marchés mondiaux, est en train de connaître une hallucinante envolée des prix. Depuis ce mardi 15 février, le prix du baril Sahara Blend a dépassé les 98 dollars USD et s’approche de la barre fortement symbolique des 100 dollars USD. Des prix qui nous rappellent la faste période des années 2011-2012-2013 au cours desquelles le baril de pétrole valait toujours plus de 105 dollars USD permettant ainsi à l’Algérie d’engranger des dizaines de milliards de dollars grâce à ses exportations.

A cette époque, le chiffre d’affaires a l’exportation de Sonatrach avait affiché une constante croissance en avoisinant 72 milliards de dollars en 2011. Mais, cette année, ce scénario ne va pas se réaliser et la Sonatrach ne pourra pas gagner autant d’argent pour la simple raison que sa production est, malheureusement, faible très faible. Jusqu’à janvier 2022, la production algérienne de pétrole brut tourne autour de 970 mille barils de pétrole par jour, confirme à ce sujet le bulletin mensuel des statistiques de l’OPEP, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Un niveau très faible pour pouvoir exploiter les opportunités de cette embellie des prix mondiaux car avec au moins 500 mille de barils de pétrole dédiés par jour à la consommation intérieure, la Sonatrach peut à peine exporter 400 mille barils et quelques.

Une faible quantité qui ne suffit pas pour permettre à Sonatrach de retrouver le niveau impressionnant de sa rentabilité de 2011 ou 2012, l’année pendant laquelle la compagnie nationale des hydrocarbures a réalisé un chiffres d’affaires avoisinant les 80 milliards de dollars USD.

Il faut savoir que la production algérienne de pétrole est en chute libre depuis plusieurs années. En 2007, l’Algérie produisait quotidiennement plus de 1,9 millions de barils par jour. En 2009, plus de 1,7 millions de barils par jour ont été produits par l’Algérie. En 2012, la Sonatrach produisait plus de 1,5 million de barils par jour. Et en 2015, le même niveau de production pétrolière a été enregistré par la Sonatrach avec plus de 1,5 million de barils par jour.

Depuis 2019, l’Algérie produit moins de 1 million de barils de pétrole par jour. Et cette chute de la production nationale s’est encore aggravée depuis la pandémie de la COVID-19 en 2020. Le gel des investissements productifs et la forte baisse de l’activité exploration et exploitation avec le départ de plusieurs investisseurs étrangers du secteur des hydrocarbures en Algérie depuis 2019 ont fini par plomber définitivement la production pétrolière du pays.

Dans ce contexte, le Sahara Blend est devenu « une denrée » de plus en plus rare sur les marchés mondiaux. C’est ce qui explique, en partie, sa forte inflation car il est l’un des bruts les plus recherchés dans le monde.  Extrêmement léger et doux, avec un taux de soufre de 0,05 %, le brut algérien est très apprécié des raffineries occidentales pour la production de dérivés légers tels que l’essence ou le kérosène. Si la Sonatrach disposait d’un outil productif beaucoup plus performant, elle aurait pu engranger plusieurs dizaines de milliards grâce à cette embellie des prix. Ce qui aurait profité grandement aux caisses du Trésor Public au moment où l’Algérie subit une étouffante crise financière avec une population martyrisée par les maux sociaux et économiques.

 

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2 تعليقات

  1. Article mensonger
    Le quota de l’Algérie a été fixé par les pays OPEP et non OPEP :
    La consommation intérieur a augmenté de 6 % par an ( comme celle du Gaz d’ailleurs)
    Pour produire plus, il faut investir plus et depuis la chute drastique des prix depuis 2014, les investissements au niveau mondiale ont fortement baissé
    Pour investir comme en Algérie, 40 milliards de $ pour les 4 prochaines années, il faut un prix moyen en 70-80 $ sinon plus