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mercredi, mai 8, 2024

L’Algérie exporte une moyenne d’à peine 405 mille barils de pétrole par jour : Sonatrach ou le grand gâchis

C’est un véritable gâchis. Au moment où le prix du baril de pétrole ne cesse d’augmenter de jour en jour, l’Algérie n’en profite même pas à cause de son appareil productif qui demeure totalement grippé faute d’investissements sur de nouveaux forages et le renforcement des réserves nationales de pétrole. Des investissements bloqués totalement en 2020 sur instruction d’Abdelmadjid Tebboune alors que le secteur des hydrocarbures tournaient d’ores et déjà au ralenti en 2019 à cause de la crise politique ayant ébranlé le pays comme il a été expliqué récemment dans un long décryptage d’Algérie Part. 

Cette énorme bêtise a coûté très cher à l’Algérie qui peut, à peine, aujourd’hui exporter une moyenne de 405 mille barils de pétrole depuis le mois d’août dernier alors que sa production nationale et quotidienne peut à peine atteindre les 950 mille dans les meilleurs des cas, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. La politique de désinvestissement menée par la direction générale de Sonatrach et les négligences successives des autorités algériennes vis-à-vis du secteur des hydrocarbures ont mené tout droit vers l’effondrement de la production nationale du pétrole.

Et cet effondrement survient, malheureusement, au moment où le pétrole est en train de renouer avec son âge d’or avec des prix qui ne cessent d’augmenter malgré les inquiétudes concernant leur impact sur la reprise économique. D’ailleurs, plusieurs chefs d’états dans le monde ont appelés à prendre des mesures pour contrôler la flambée des prix. Ainsi, les prix du pétrole avaient reculé la veille suite à ces inquiétudes avant de repartir de plus belles aujourd’hui. En effet, les prix ont rebondi alors que l’écart entre l’offre et la demande continue de s’élargir.

Le scénario de base de Goldman Sachs, l’une des plus grandes banques d’investissement dans le monde, prévoit que le Brent atteigne 90 dollars le baril d’ici la fin de l’année. Et les cours s’en rapprochent alors que le baril s’échange actuellement autour de 83 dollars.

Selon la banque, le marché pétrolier est dans « le plus long déficit que nous ayons vu depuis des décennies », et la demande continuera à dépasser l’offre en hiver. Le manque d’investissements en amont dans l’offre de pétrole et la demande qui augmente laissent présager des « prix élevés soutenus » au moins pour l’année à venir.

Selon Goldman Sachs, ce qui se passe sur le marché du charbon – où les prix atteignent des sommets parce que l’offre a diminué plus vite que la demande – est un « signal d’alarme » pour le pétrole. En effet, l’activité de forage pétrolier ne s’est pas beaucoup redressée du côté de l’offre, alors que la demande augmente. Ainsi, le marché aurait un « déficit bien ancré ». « Nous sommes confrontés à des déficits potentiels sur plusieurs années et au risque d’une hausse significative des prix », explique cette banque dans ses projections concernant les marchés mondiaux des produits énergétiques.

« Il faut prendre conscience que la transition vers une énergie plus propre prendra beaucoup de temps et que les appels à cesser d’investir dans l’approvisionnement en hydrocarbures ne feront que créer « des prix de l’énergie beaucoup plus élevés dans les années à venir », indique encore la même source.

De plus, bien que les cours du pétrole aient grimpé de plus de 60% cette année et atteint des sommets pluriannuels, les producteurs de pétrole n’avaient pas augmenté l’offre. « La demande est en train de rebondir davantage et nous devons vraiment commencer à voir ces investissements ». La même banque estime que la demande de pétrole va atteindre de nouveaux records en 2022 et 2023. « Les fondamentaux soutiennent en fait très largement l’idée de prix plus élevés que ce que nous avons vu, à peu près depuis 2014 ».

Ainsi, le baril du pétrole pourrait être vendu à plus de 80 dollars pendant encore plusieurs longs mois, voire jusqu’à 2023. L’Algérie en s’alignant sur l’Arabie Saoudite, l’Irak ou les autres pays pétroliers de l’OPEP, s’est tirée une véritable balle dans le pieds car ces pays ont des réserves pétrolières beaucoup plus conséquentes et beaucoup mieux entretenues que les réserves qui s’épuisent d’une année à une autre en Algérie. En gelant les investissements productifs dans la mise en exploitation de nouveaux gisements et puits, l’Algérie s’est lancée dans une politique suicidaire qui l’a privé aujourd’hui d’une inédite manne financière au regard de l’augmentation des prix du baril de pétrole. Au lieu de gagner plus de 40 milliards de dollars, voire au-delà 45 milliards de dollars, par an grâce à ses prix élevés du pétrole, l’Algérie pourra à peine se contenter de 30 milliards de dollars. Quel gâchis qui s’explique essentiellement par la mauvaise gouvernance et les mauvais choix du président Tebboune ou de la direction générale de Sonatrach.

 

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4 تعليقات

  1. Avec 405 000 barils/j, une augmentation de 10 $/baril va engendrer une augmentation de recette de seulement 1,4 milliards $ par an ce qui couvre à peine 4% des importations annuelles de l’Algérie. Les carottes sont cuites pour la junte militaire qui leurs biens en France vont être confisqués par la France faute de visas pour venir aquiter les taxes et payer les pénalités de retard qui vont être engendrées…. le plus malin c le drabqui de saadani qui a transféré au Maroc l’argent qu’il a volé de l’Algérie avant la France lui confisque !

  2. @karim70@ esclave du roitelet baron de la dogue…et 10 $ par tonne de haschichs cela rapporte quoi à ton roitelet?
    Dis nous, les recettes supplémentaire de la vente du cannabis va-t-elle payer les 500.000 $ d’amende que s’est fait infliger la Banque de ton roitelet ( ATTIJARAWAFABANK)
    Un sujet d’un narco état, qui blanchi l’argent sale de la drogue, qui encourage le tourisme sexuel vient donner des leçons d’économie …
    L’argent des algériens est Halal mec…mais toi, un sujet du baron de la drogue tu sais pas ce que cela veut dire …