14.7 C
Alger
samedi, avril 27, 2024

L’Algérie a été exclue en 2020 du classement des 100 meilleurs écosystèmes de startups dans le monde

Quel triste paradoxe. Au moment où le président algérien Abdelmadjid Tebboune annonce un dispositif de soutien au développement des startups, l’Algérie se retrouve tout bonnement exclue et écartée de l’indice Startup Ecosystem Rankings 2020, à savoir le classement mondial des 100 meilleurs écosystèmes de startups dans le monde. Une véritable humiliation pour une Algérie qui se retrouvée devancée par des pays africains, et retenus par ce classement mondial, nettement moins riches et prospères.  

Il faut savoir, de prime abord, que le rapport mondial dressé annuellement par StartupBlink est la référence mondiale en matière de classement des pays offrant les meilleurs écosystèmes pour le développement des startups dans le monde. StartupBlink est un centre de recherches et une société suisse basée à Zurich. Elle propose une plateforme qui cartographie les jeunes pousses sur tous les continents. StartupBlink réalise des bases de données qui répertorient des startups internationales du monde entier avec des descriptions et des notes sur leur solidité ou caractère innovant.

Pour les besoins de son rapport annuel, StartupBlink réalise une étude globale pour estimer la force des écosystèmes d’innovation à l’aide de plusieurs critères. Parmi ces critères, nous retrouvons la quantité de startups, leur qualité ainsi que l’environnement commercial. Les experts StartupBlink calculent un score selon de nombreux éléments, et cela peut donc inclure la vitesse de la connexion internet, les investissements en Recherche & Développement ou encore en liberté en ligne. «Par exemple, une connexion internet douloureusement lente ou des restrictions massives d’Internet vont probablement freiner la croissance de l’écosystème», écrivent les experts StartupBlink.

Pour rassembler ses données, StartupBlink se base sur sa propre carte des écosystèmes, mise à jour depuis des années. L’étude a également recours à des partenaires globaux. Ensuite, c’est un algorithme qui se charge de sélectionner les informations utiles pour les ajouter au score. A la fin de cet immense travail de recherche,  StartupBlink publie son rapport annuel qui note et classe les 100 meilleurs pays au monde en fonction du nombre de start-up et d’organisations de soutien qui fournissent des ressources, un réseautage et l’accès aux capitaux, la qualité des start-up et l’environnement des affaires.

En 2019, l’Algérie était classée au 99e rang de ce classement mondial réalisé par le rapport StartupBlink. L’année dernière, l’Algérie était donc classée avant-dernière au monde, mais elle a pu se maintenir dans ce prestigieux rapport considéré comme une référence mondiale par les tous les investisseurs dans le secteur du hight-tech. En 2020, l’Algérie a été, malheureusement, totalement écartée du classement réalisé par les experts de StartupBlink ! Elle a été éjectée des 100 pays recensés dans le monde pour leur écosystème favorable aux startups parce que le rythme d’amélioration de son écosystème technologique est beaucoup moins rapide que celui de plusieurs autres pays qui ont été intégrés à ce classement mondial. Dans le rapport 2020 de StartupBlink, il est clairement expliqué que l’Algérie, le Cameroun ou l’Ethiopie n’ont pas été retenus cette année par le classement des 100 meilleurs écosystèmes de startutps dans le monde.

Dans son Startup Ecosystem Rankings 2020, le centre de recherche StartupBlink dresse le top 100 des pays avec l’écosystème start-up le plus dynamique au monde. Seules onze nations africaines y figurent. L’Afrique du Sud, première du continent, occupe la 52e place mondiale suivie du Kenya à la 62e place. Le Rwanda et le Nigeria prennent respectivement la 65e et 68e place tandis que la Tunisie et l’Egypte occupent la 77e et la 81e. Le Maroc vient à la 83e, devant le Ghana qui est 85e. L’Ouganda, le Cap-Vert et la Somalie sont respectivement 89e, 91e et 95e.

Si la majorité des écosystèmes start-up africains révèle un recul dans le classement comparativement à celui de 2019, il faut toutefois noter que l’apparition du Cap-Vert et la Somalie peut être interprétée comme une progression, car ils sont nouveaux dans le classement. Quant à l’exclusion de l’Algérie du Startup Ecosystem Rankings 2020, il s’agit, malheureusement, de la démonstration du recul de notre pays sur la scène technologique. Cette réalité amère vient confirmer que les autorités algériennes avec leur gouvernance actuelle sont en train d’aggraver le sous-développement du pays en le déconnectant des évolutions technologiques et économiques qui marquent le monde d’aujourd’hui.

 

 

 

 

 

dernières nouvelles
Actualités