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vendredi, avril 26, 2024

La « durée de vie » de l’allocation de chômage ne dépassera pas une année en Algérie

Les chômeurs bénéficieront à partir du mois de mars prochain d’une allocation fixée à 13 mille Da, comme il a été promis récemment par Abdelmadjid Tebboune. Cependant, cette allocation est limitée à une seule année et elle pourra pas être renouvelée. Explications.

Le Décret exécutif n° 22-70 du 9 Rajab 1443 correspondant au 10 février 2022 fixe les conditions, les modalités et le montant de l’allocation chômage ainsi que les engagements des bénéficiaires.   Ce décret a été publié dans le dernier numéro du Journal Officiel, à savoir le numéro 11 du 13 février dernier et rendu public hier jeudi 17 février avant d’être mystérieusement supprimé du site gouvernemental du Journal Officiel plus tard dans la soirée du jeudi sans aucune explication de la part du Secrétariat général du Gouvernement en charge de l’édition de ce document névralgique pour le fonctionnement de l’Etat algérien.

Ce décret nous apprend, néanmoins, que l’allocation de chômage « est versée mensuellement, pendant une durée de six (6) mois renouvelable une seule fois, selon des modalités qui sont fixées par arrêté conjoint du ministre chargé du travail et de l’emploi, du ministre chargé des finances, du ministre chargé de l’intérieur, du ministre chargé de la formation et de l’enseignement professionnels et du ministre chargé de l’enseignement
supérieur ». Cela signifie que les chômeurs algériens ne pourront pas percevoir pendant plus d’une année la fameuse allocation de 13 mille Da.

D’autres conditions draconiennes ont été annoncées par le même fameux décret régissant le fonctionnement de cette allocation chômage. Le chômeur algérien doit ainsi se présenter auprès des services de l’agence nationale de l’emploi (ANEM) de son lieu de résidence, pour la revalidation de son inscription et il doit aussi  répondre aux convocations des services de l’agence nationale de l’emploi. Dans le cas où il  refuser deux (2) offres d’emploi correspondant à ses qualifications, son allocation de 13 mille Da lui sera refusée définitivement.

Par ailleurs, le chômeur algérien n’a pas le droit de refuser une formation visant à améliorer son employabilité. Le refus de cette formation entraîne la suppression de cette allocation de 13 mille Da.

L’article 5 du Décret exécutif n° 22-70 du 9 Rajab 1443 correspondant au 10 février 2022 indique aussi que « les services de l’agence nationale de l’emploi peuvent proposer au bénéficiaire une formation, notamment dans les métiers déficitaires, en vue d’améliorer son
employabilité et de faciliter son insertion professionnelle ». Le même article ajoute que « le bénéficiaire orienté vers une formation, continue de percevoir l’allocation chômage, durant la période de formation à concurrence de la durée prévue par l’article 7 ci-dessous ».

Mais « l’abandon, par le bénéficiaire, de la formation, entraîne la suppression de l’allocation chômage », prévient ainsi ce dispositif réglementaire.  Enfin, le même décret cité ci-haut indique que l’allocation chômage cesse d’être versée lorsque  le placement du bénéficiaire ou de son conjoint dans un emploi ou dans le cadre des dispositifs publics de soutien à
la création et à l’extension des activités,  le refus du bénéficiaire de deux (2) offres d’emploi correspondant à ses qualifications, le refus du bénéficiaire d’une formation visant à améliorer son employabilité, le bénéfice de l’intéressé ou du conjoint d’un revenu
quelle que soit sa nature ou le décès du bénéficiaire.

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