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vendredi, avril 26, 2024

La dépendance de l’Algérie vis-à-vis de l’étranger pour se nourrir inquiète l’ONU

L’Algérie est dangereusement dépendante de l’étranger pour se nourrir. Et ce constat amer inquiète de plus en plus l’ONU. Dans un rapport publié par le bureau Maghreb de la commission économique pour l’Afrique de l’ONU, une experte affirme que la sécurité alimentaire de l’Algérie est menacée par les évolutions des crises économiques, sanitaires et financières nées dans le sillage de la pandémie de la COVID-19. Explications.  

D’abord, un constat. La sécurité alimentaire de l’Algérie continue de dépendre pour 70%
des importations de céréales et leurs chaines d’approvisionnement. Cette dépendance constitue un énorme danger pour l’Algérie analyse ce rapport onusien dédié à la situation économique qui prévaut dans notre pays depuis 2020 à la lumière des évolutions de la pandémie de la COVID-19.

La commission économique pour l’Afrique estime que l’Algérie a besoin d’une plus forte production locale pour augmenter la résilience dans les secteurs stratégiques comme
l’alimentaire et la nutrition par rapport aux différents scenarii de crise dans un contexte d’instabilité mondiale avec les perspectives encore sombres de la pandémie de la COVID-19.

Pour mesurer le danger de cette dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger, il suffit de comprendre que la production algérienne de blé n’est pas suffisante pour
satisfaire les exigences d’une population à croissance rapide, à savoir près de 45 millions d’algériens en 2020. L’écart entre la production et la demande est en constante augmentation. Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la plus grande agence humanitaire de l’ONU qui lutte contre la faim dans le monde en distribuant une assistance alimentaire,  la consommation moyenne de blé par habitant en Algérie est évaluée à plus de 220 kg/an, d’où un besoin total de 88 millions de quintaux pour une population de 44 millions d’habitants.

Les blés représentent 60% des apports énergétiques (calories) de la ration alimentaire de l’Algérien moyen, 70% des protéines totales et 88% des protéines végétales. La production moyenne est estimée à 22,5 millions de quintaux, d’où une couverture par des importations de l’ordre de 65,5 millions de quintaux. Le coût de ces  importations s’élève à plus de 2 milliards de dollars par an.

Si l’Algérie disposait normalement au mois de juin 2020 d’un stock stratégique de réserve assez important pour couvrir plus que 19 mois de besoins, il n’en demeure pas moins qu’elle est fortement fragile aux chocs extérieurs car la production mondiale de blé est
fortement concentrée dans les pays les plus touchés par la pandémie comme la Russie, l’Union européenne, les États-Unis, Canada et l’Ukraine, avec 75% de toutes les exportations de blé en 2019- 2020.

Si  ces pays décident ainsi de ralentir leurs exportations et de les réduire drastiquement, l’Algérie risque d’avoir un problème pour s’approvisionner  à cause de la disponibilité internationale et de la chute des prix du pétrole et son impact sur les revenus algériens, avertit ce rapport de l’ONU. Il est donc urgent pour l’Algérie de remédier à sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger. Sans sécurité alimentaire, toute la stabilité de l’Algérie risque de s’écrouler.

Rappelons enfin que La Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique. Composée de 54 États membres, la CEA est bien placée pour contribuer spécifiquement à la recherche de solutions aux défis de développement du continent. Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.

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4 تعليقات

  1. Ce sont des mensonges, c’est la mains etrangere qui soihaite semer la zizanie en Algerie. L’Algerie est un pays riche avec une forte industrie agroalimentaire qui nourri l’ensemble des pays du maghreb grace a ses produits subventionnés largement disponible pour.l’ensemble de la population.

  2. Tout à fait @onlythebrave.
    C’est d’ailleurs La raison pour laquelle Napoléon a envahit nos terres.
    La fertilité et leurs diversités ( alliés aux nouvelles technologies) peuvent nourrir sans problème une bonne partie de l’Europe et accessoirement son pays.
    Il nous faut «  simplement «  nous débarrasser de nos mauvaises herbes.
    Bien à toi.

  3. @Toutoune,
    Je suis d’accord avec toi quand tu parles du potentiel. Par contre je ne pense pas que les dirigeants vous empêche de cultiver les terres… ou alors empêche les entrepreneurs d’entreprendre dans ce secteur. D’ailleurs question d’un marocain ignorant : ils ont quoi contre Rebrab ? Le mec ils se decarcasse pour créer des emplois et de la valeur en Algerie, et vos dirigeants passe leur temps à lui mettre des batons dans les roues. C’est honteux. Il a des projets à Bejaia j’avais lu et pouvais créer quasiment 1000 emplois, faire vivre dignement 1000 familles. Pourquoi un tel acharnement sur ce monsieur. Je ne connais pas toute sa vie mais il a l’air honnête et il aime son pays, parce que a son niveau vraiment rien ne l’empeche d’aller dans n’importe quel pays pour créer des emplois ou juste gérer son patrimoine.
    Est-ce que les dirigeants Algeriens empêche le citoyen de cultiver son lopin de terre ?