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vendredi, avril 26, 2024

Impact de la crise du COVID-19 sur les entreprises algériennes : toujours pas un centime d’aide de la part de l’Etat algérien

Une évaluation des dégâts, un gel du paiement des taxes et impôts ainsi que des promesses, voila ce que récolte les entreprises algériennes victimes de l’impact économique et financier de la crise sanitaire inédite du COVID-19 à la suite de la réunion du Conseil des ministres tenue hier dimanche à Alger sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune. 

Une réunion au cours de laquelle aucune décision concrète n’a été décidée au profit des entreprises algériennes. Pour l’heure, les autorités algériennes ont uniquement décidé de procéder au « Gel » du paiement des charges financières et des obligations fiscales et parafiscales dues par les opérateurs économiques pour la période correspondant à la période de confinement. « Aucune sanction ou paiement de pénalités ne sera exigé de ces opérateurs durant cette période », a promis le communiqué final du Conseil des ministres. Or, gel ne signifie pas « suppression ». Et ce gel ne permet nullement aux entreprises algériennes de retrouver leur  santé financière ni les capacités nécessaires pour payer les salaires de leurs employés durant les mois à venir au regard de la situation catastrophique par laquelle passe l’économie algérienne à cause de la pandémie du COVID-19.

A ce propos, l’Etat algérien s’est engagé à  évaluer rigoureusement « les préjudices subis et des manques à gagner enregistrés par les opérateurs économiques, en particulier en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises et les petits métiers ». « Cette évaluation devra s’effectuer dans un cadre transparent et éviter les fausses déclarations », annonce le Conseil des ministres. Cette évolution est la seule mesure concrète bénéfique pour les entreprises algériennes. Mais, elle demeure une mesure théorique car une entreprise ne récupère aucun sou de ses pertes financières si cette évaluation des dégâts n’est pas suivie par une politique de soutien financier et économique à même de permettre aux entreprises algériennes de se relancer.  Au final, les entreprises algériennes demeureront encore seules face à l’une des pires crises économiques et financières du monde moderne.

 

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