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vendredi, avril 26, 2024

Hamel a été empêché par les juges du tribunal de Boumerdès de dénoncer le général Ghali Belkecir

Lors du procès qui s’est ouvert mardi après-midi au tribunal de Boumerdès , Abdelghani Hamel, ancien Directeur général de la sûreté nationale, a été empêché par le juge qui présidait la séance de parler sur le général Ghali Belkecir, l’ex-commandant de la gendarmerie nationale qui est en fuite à l’étranger alors qu’il est impliqué dans plusieurs gros scandales de corruption. 

Abdelghani Hamel a, lors de son audition mercredi par le tribunal de Boumerdes, au 2eme jour de son procès, avec l’un de ses fils et de plusieurs ex-responsables de la wilaya de Tipasa, dans une affaire de détournement de foncier agricole et d’abus d’influence « toutes les accusations » portées contre lui.

Lors de la poursuite de l’audition des accusés dans ce dossier, fractionné en deux affaires, la 1ere classée sous le n644, présentement en jugement, et la 2eme, classée sous le n504, l’accusé Abdelghani Hamel a affirmé n’avoir exercé « aucune pression de quelque nature que ce soit » sur des responsables de la wilaya de Tipasa, pour que son fils puisse bénéficier d’un foncier pour investissement, en considérant les accusations portées contre lui « infondées », et « sans preuves tangibles ».

Mais lors de son plaidoyer, Abdelghani Hamel a voulu révéler des informations fracassantes sur le rôle pernicieux du général Ghali Belkecir, ex-commandant de la gendarmerie nationale, et ex-commandant du groupement régional de la gendarmerie nationale à Blida, ainsi que de sa femme, Fatiha Boukhers, l’ex-présidente de la Cour de Tipaza.

Hamel a ouvertement accusé l’ex-commandant de la gendarmerie nationale, le général Ghali Belkecir, d’avoir fomenté contre lui un faux dossier de corruption, affirmant qu’il était au moment des faits en désaccord avec Saïd Bouteflika. Malheureusement, les magistrats en charge de ce procès ont empêché Hamel de poursuivre son argumentaire et de préciser les informations qui sont en sa possession concernant « ce complot » fomenté par Belkecir et son épouse, l’ex-présidente de la Cour de Tipaza, pour l’inculper dans ce nouveau scandale de détournement de foncier et d’abus de fonction. Il est à rappeler qu’une véritable guerre froide opposait le général Belkecir à Abdelghani Hamel dans les coulisses du régime algérien qui était divisé depuis 2018 en raison de la course à la succession d’Abdelaziz Bouteflika.  

« Je n’ai ni interféré, ni intervenu, ni demandé une intervention d’aucun haut responsable de l’Etat dans cette affaire qui m’est reprochée », a-t-il ajouté, pour répondre aux déclarations de certains responsables-accusés, qui lui ont reproché d’avoir usé de « pressions » à leur égard, pour faire bénéficier son fils du foncier suscité, sis dans la région de « Megtaà Kheira » de Tipasa.

S’agissant du foncier, objet d’une demande d’investissement de son fils, Abdelghani Hamel a expliqué enfin que la démarche a été faite légalement, auprès des services concernés de la wilaya, dans le cadre de l’investissement industriel, durant la période entre 2012 à 2018, et qu’il a obtenu un droit de concession qui « fut par la suite annulé par le tribunal administratif, en dépit du fait que ce foncier était considéré comme décharge anarchique et n’était pas classé comme foncier agricole », a-t-il dit.

Quand à l’accusé principal dans cette partie de l’affaire,Chafik Hamel, il a affirmé lors de son audition, avoir émis une demande « à la fin 2011, en tant que gérant d’entreprise, en vue de bénéficier d’un foncier », dans le cadre de l’investissement industriel, tout en niant avoir pris contact avec un quelconque responsable pour « une intervention ».

 

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