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vendredi, avril 26, 2024

Fortement bousculé par la grève des postiers, Brahim Bouzmar sacrifie de nombreux directeurs centraux d’Algérie Poste

Brahim Bouzmar, le ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, est sur un siège éjectable et risque de faire les frais dans les jours à venir de la grève des postiers qui se poursuit pour la 4e journée consécutive. L’incapacité de ce ministre à redresser le secteur de la Poste et à trouver des solutions concrètes que soulèvent de nombreux dysfonctionnements est aujourd’hui avérée. 

Mais pour sauver son honneur et épargner à sa tête une « décapitation publique » que pourrait décider prochainement la Présidence de la République, Brahim Bouzmar a d’ores et déjà trouvé des boucs-émissaires pour les sacrifier. Il s’agit de plusieurs directeurs centraux au niveau de la direction générale d’Algérie Poste qui ont été accusés par le ministre de ne pas avoir su ni prévoir ni gérer, dans un moment crucial de la vie de l’Algérie et à la veille et au premier jour du Ramadhan, un mois qui connait toujours une demande très importante pour les services d’Algérie Poste, cette grève « sauvage » et spontanée qui a paralysé les bureaux de Poste dans plusieurs wilayas stratégiques du pays comme Alger, Ouargla, Béjaia, Sétif, Batna et ailleurs à travers toutes les régions de cette vaste Algérie.

Croyant pouvoir calmer la colère des grévistes, Brahim Boumzar a décidé de limoger ainsi la directrice de la division réseau à Algérie Poste, Titouche Fatma-Zohra. Le ministre a également suspendu de ses fonctions la directrice des Ressources Humaines d’Algérie Poste, Kadri Nadjet, ainsi que la directrice de communication Imane Toumi. Le directeur  des Affaires Financières d’Algérie Poste, Daoud Abdelkader, a fait lui aussi les frais de la colère de Brahim Boumzar.

Cependant, ces limogeages n’ont pas obtenu l’effet escompté puisque les grévistes d’Algérie Poste n’ont pas renoncé à leurs protestations. Ils ont décidé, bien au contraire, de continuer leur grève en s’accrochant à leurs revendications de réformes profondes au sein de leur secteur. Brahim Boumzar a eu droit ainsi à un effet boomerang de la part des travailleurs d’Algérie Poste.

En vérité, les grévistes réclament d’abord et avant-tout le départ de ce ministre controversé qui incarne parfaitement l’héritage de l’ex-ministre sulfureuse, Imane Houda Feraoun. Brahim Boumzar est un véritable intrus dans son ministère et il n’est guère apprécié en raison de son incompétence et de sa déconnexion totale des réalités et préoccupations des acteurs et travailleurs de son secteur.

En effet, Brahim Boumzar, l’actuel ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique n’est guère un profil dynamique et intéressant. Ses compétences sont très limitées et son parcours dans ce secteur ne font pas du tout de lui le leader expérimenté qui peut diriger cette stratégique de numérisation du pays.

Durant son parcours, force est de constater que Brahim Boumzar était toujours un fonctionnaire algérien enfermé dans l’univers de la bureaucratie algérienne et largement déconnecté des réalités du terrain numérique du pays. A titre d’exemple, il était le Directeur Général (PDG) de l’EPE SPA EADN « Entreprise d’Appui au Développement du Numérique », un établissement public situé au Parc de Sidi Abdellah et dont la contribution au développement numérique du pays est quasi-nulle. Cet organisme est totalement méconnu par les acteurs et professionnels des TIC en Algérie. Sur le terrain, personne n’a ressenti l’impact des activités de cet établissement qui est censé, pourtant, contribuer à la modernisation des administrations publiques par la mise en place de solutions et plateformes informatiques. En réalité, il s’agit d’un organisme étatique algérien qui fonctionne commune une lourde et funeste administration algérienne n’apportant aucune valeur ajouté au secteur des TIC du pays.

Brahim Boumzar était un « Haut fonctionnaire » au Ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication. Et le mot haut fonctionnaire résume parfaitement l’état d’esprit de ce ministre nourri et formaté par le système algérien et sa torpeur intellectuelle. Ni créativité, ni esprit d’innovation, comme des milliers de fonctionnaires algériens, Brahim Boumzar ne connait pas la signification de la création des richesses puisqu’il n’a jamais réellement participé à la création d’une quelconque richesse en restant toute sa vie prisonnier de l’administration algérienne. Preuve en est, il était également cadre supérieur à l’Institut National de la Productivité et du Développement Industriel-(INPED), un autre organisme étatique inutile et dont les travaux n’ont obtenu aucun impact positif sur l’encouragement du développement industriel du pays.

Brahim Boumzar dispose également d’une petite expérience de responsable technico-Commercial au niveau du secteur privé. Et cela lui semble suffisant pour se considérer comme « Expert formateur en management d’entreprise » ! Pas sérieux.

Sans expérience, ni compétence avérée ni le moindre parcours qui peut lui permettre de construire une vision pour l’avenir numérique du pays, Brahim Boumzar s’est retrouvé ministre des télécommunications et des… TICS en Algérie depuis le 4 janvier 2020. Comment est-ce possible ? Les travailleurs d’Algérie Poste veulent que le gouvernement réponde à cette question. On ne peut plus cacher le soleil par un tamis : un changement radical est plus que jamais nécessaire à la tête de ce secteur malade ses crises incessantes.

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1 تعليق

  1. Bouzmar or Boumzar ??? le nom peut en dire beaucoup de choses sur la qualite des services dans les postes. . Bref les postes algeriennes c’est une catastrophe. Rentrer dans une poste et vous voyez 40 personnes aglutinees l’un au dessus de l’autre a chaque guichet. J’imagine une femme dans ce meli melo. A la poste de El Biar , une fois j’ai fait une remarque au chef de la poste pour lui demander de crere un system pour organiser une chaine generale d’ou les utilisateurs de chaque guichet seront extrait; il m’as envoye aux paquerettes avec un sourire narquois …