Nouveau rebondissement dans l’affaire de la « bande criminelle en lien avec des instigateurs à l’intérieur et à l’extérieur du pays et pour une affaire d’argent corrompu » comme il avait été présenté par les autorités algériennes dans un communiqué officiel diffusé hier dimanche 9 août dernier. Algérie Part a pu obtenir des informations qui jettent le trouble ce scandale qui ébranle de nombreux officiers et hauts gradés de la gendarmerie nationale.
Nous avons effectivement approché la belle-famille de l’ancien joueur de l’équipe nationale, Farid Cheklam qui est accusé comme étant le leader de cette « bande organisée » ou « associations de malfaiteurs ». L’ex-joueur de l’ASO Chlef et du club saoudien Najran SC a été bel et bien arrêté il y a de cela deux jours en pleine rue à Bab Ezzouar, dans la banlieue d’Alger, nous confirme sa belle-famille. Or, celle-ci dément catégoriquement ses relations parentales avec le général-major Abderrahmane Arrar, l’ex-commandant de la gendarmerie nationale, qui a été limogé la semaine passée à la suite de son implication dans plusieurs scandales de corruption et politiques dont les dessous n’ont pas encore été dévoilés par la justice militaire laquelle devra trancher sur ces affaires dans les jours à venir.
L’épouse de Farid Cheklam n’a aucune relation familiale ou parentale avec le général-major Abderrahmane Arrar. Elle est originaire de la Casbah d’Alger et elle vivait avec son époux à Bab Ezzouar. C’est dans ce quartier algérois que Farid Cheklam possède un appartement, nous apprend ainsi sa belle-famille.
Lors de son arrestation avec les enquêteurs de la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA), Farid Cheklam se trouvait en compagnie de l’un de ses amis les plus proches, un commerçant propriétaire d’un magasin de vêtements. Ce dernier a été rapidement relâché par la DCSA. En revanche, Farid Cheklam est toujours maintenu en garde-à-vue et soumis à une enquête. Mais, « il n’a pas été encore présenté à la Justice et n’a fait l’objet d’aucun mandat de dépôt », assure à Algérie Part sa belle-famille.
Cette dernière est, en ce moment, sous le choc et ne comprend rien aux tenants et aboutissants de ce scandale totalement inédit. « Farid est un ancien joueur de football qui a fait carrière à Chlef et l’étranger. Il a gagné sa vie à la sueur de son front. Il ne vit pas du tout comme un milliardaire. Il ne possède qu’un appartement et une voiture. Il n’a jamais fait partie d’une organisation politique ou fréquenté une quelconque personnalité politique », assure à ce propos la belle-famille de Farid Cheklam.
Cependant, notre source reconnaît ignorer les fréquentations de Farid Cheklam et s’étonne des révélations faites ces dernières 24 heures par de nombreux médias algériens. La même source nous affirme ne pas être au courant également des éventuelles relations entre Farid Cheklam et le général-major Abderrahmane Arrar ainsi que son entourage.
Soulignons enfin que plusieurs sources sécuritaires ont assuré à Algérie Part que Farid Cheklam était lié au chef de Groupement territorial de la Gendarmerie nationale d’Alger avec lequel il manoeuvrait secrètement pour « arranger » les affaires privées de certains businessmans véreux. Farid Cheklam est accusé aussi, soulignent les mêmes sources sécuritaires, d’avoir entretenu des échanges suspects avec l’entourage du général « corrompu » Ghali Belkecir, l’ex-commandant de la gendarmerie nationale, en fuite à l’étrange depuis la fin de l’été 2019. Mais, pour le moment, la justice algérienne n’a pas encore inculpé officiellement Farid Cheklam car ce dernier est toujours maintenu en garde-à-vue et son sort n’a pas été encore traité par la justice civil ou militaire qui devra se saisir également de ce scandale. Affaire à suivre…
