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vendredi, avril 26, 2024

Enlèvement et emprisonnement du réfugié algérien Slimane Bouhafs : Amnesty International dénonce et condamne les autorités tunisiennes

Les autorités tunisiennes doivent mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie sur les circonstances de l’enlèvement, de la disparition forcée et du retour forcé en Algérie de Slimane Bouhafs, un militant algérien à qui le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a accordé le statut de réfugié en Tunisie, a déclaré Amnesty International vendredi 3 septembre. En vertu du droit international relatif aux droits humains, la Tunisie est tenue de protéger les réfugié·e·s et de ne pas les expulser ou renvoyer vers un pays où ils risquent d’être persécutés.

Amnesty International demande aux autorités algériennes de libérer immédiatement cet homme et de lui permettre de quitter l’Algérie. Il avait précédemment été emprisonné en Algérie pour avoir exercé son droit légitime à la liberté d’expression en publiant sur Facebook des commentaires considérés comme insultants vis-à-vis de l’islam. Sa famille pense qu’il risque fort d’être soumis à des mauvais traitements dans les prisons algériennes, où il avait précédemment été brutalisé.

« Après avoir purgé deux ans d’une peine d’emprisonnement injuste en Algérie, Slimane Bouhafs s’est rendu en Tunisie pour se mettre en sécurité, mais il semble qu’il n’était pas suffisamment loin pour se tenir hors de la portée du gouvernement algérien », a déclaré Amna Guellali, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

Le gouvernement tunisien partage la responsabilité du sort réservé à cet homme et il doit admettre le rôle qu’il a joué dans son enlèvement et son retour forcé.

Amna Guellali, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
« Le gouvernement tunisien partage la responsabilité du sort réservé à cet homme et il doit admettre le rôle qu’il a joué dans son enlèvement et son retour forcé. Son renvoi s’apparente à une expulsion, et constitue un précédent extrêmement inquiétant pour la Tunisie. En vertu du droit international, aucune personne ne devrait être renvoyée dans un pays où elle est exposée à un risque élevé de persécution ou de violations des droits humains. »

Slimane Bouhafs, converti au christianisme, a été condamné le 6 septembre 2016 à trois ans de prison pour avoir « insulté le prophète » et « dénigré les principes et préceptes de l’islam », au titre de l’article 144 bis 2 du Code pénal algérien, en relation avec des publications sur Facebook jugées insultantes pour l’islam et le prophète Mahomet. Il n’a à aucun moment été autorisé à s’entretenir avec un avocat lors de son procès en première instance, et il n’a pu avoir accès à un avocat qu’au cours de son procès en appel. Slimane Bouhafs a passé près de deux ans en prison et a été libéré en 2018 après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle. Il s’est rendu en Tunisie et le HCR l’a reconnu comme réfugié en 2020.

Un membre de sa famille, qui a demandé à garder l’anonymat par crainte de représailles, a déclaré à Amnesty International que Slimane Bouhafs avait été enlevé dans le quartier de Hay Tahrir, où il vit, le 25 août à 13 heures, et que des voisins ont vu trois hommes en civil descendre d’une voiture noire garée devant son domicile.

« Le chauffeur du véhicule est resté au volant, tandis que trois autres hommes se sont présentés à son appartement et l’ont forcé à en sortir. L’un d’entre eux portait une valise qui contenait manifestement ses affaires, et puis ils sont partis. Les voisins sont immédiatement allés parler à la police pour apporter leur témoignage », a-t-il dit.

Pendant quatre jours, sa famille n’a pas su où il se trouvait et a craint qu’il n’ait été soumis à une disparition forcée par les autorités algériennes ou tunisiennes ou des groupes armés non-étatiques. Le 29 août, sa famille a appris par des sources non officielles qu’il se trouvait en garde à vue dans un poste de police d’Alger. Le 1er septembre, il a comparu devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, et a été placé en détention provisoire sur la base de six charges, qui n’ont pas encore été divulguées.

Ni les autorités tunisiennes, ni les autorités algériennes n’ont fait de déclaration à propos de Slimane Bouhafs, et elles n’ont pas non plus précisé s’il avait été expulsé ou extradé vers l’Algérie après une requête du gouvernement algérien en ce sens.

Dans un message officiel, le HCR a fait état de sa vive inquiétude face aux informations selon lesquelles un homme a été renvoyé de force dans son pays d’origine après avoir été reconnu comme réfugié par ses services en Tunisie, ajoutant qu’il effectuait un suivi sur ce signalement et demandait que ces allégations soient examinées par les autorités.

Le fait que la Tunisie ait pu avoir connaissance de son renvoi forcé en Algérie, y avoir contribué ou avoir donné son assentiment malgré le statut de réfugié de Slimane Bouhafs constituerait une grave violation du principe de « non-refoulement » et du droit international relatif aux réfugié·e·s. Le fait que le HCR ait accordé le statut de réfugié à Slimane Bouhafs suppose que l’on ait établi que sa crainte d’être persécuté s’il rentrait en Algérie était fondée.

Par ailleurs, la Convention contre la torture, à laquelle la Tunisie est partie, interdit de manière explicite l’extradition de personnes vers des pays où il existe des raisons sérieuses de penser qu’elles risquent d’être victimes de torture.

Aux termes du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Tunisie est aussi tenue de protéger le droit à la vie des individus se trouvant sur son territoire et soumis à sa juridiction, notamment en fournissant la protection requise aux personnes particulièrement en danger, telles que les réfugié·e·s, et en adoptant sans délai des mesures efficaces quand des personnes sont exposées à un risque spécifique, et de mener des enquêtes rigoureuses sur les menaces contre leur vie.

Si on ignore toujours quelles charges ont été retenues contre lui, plusieurs médias algériens ont cité des fonctionnaires ayant confirmé anonymement qu’il est visé par une enquête en raison de son appartenance supposée au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), que les autorités ont récemment classifié comme un groupe terroriste.

Depuis avril 2021, les autorités algériennes recourent de façon croissante à des accusations de « terrorisme » ou de « complot contre l’État » pour poursuivre en justice des défenseur·e·s des droits humains et des militant·e·s du Hirak. Le 18 mai, le Haut conseil de sécurité, un organe consultatif chargé de conseiller le président de la République sur les questions de sécurité, a annoncé que l’organisation politique d’opposition Rachad et le MAK ont été qualifiés d’« entités terroristes ». En juin, les autorités ont modifié le Code pénal afin d’élargir la définition du terrorisme de sorte à y inclure le fait d’« œuvrer ou inciter à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnels. » Le 18 août, le Haut conseil de sécurité, où siège le président Tebboune, a décidé d’arrêter l’ensemble des personnes appartenant à ces deux mouvements, que les autorités accusent d’être impliqués dans les incendies ayant fait des dizaines de morts en Kabylie, jusqu’à ce qu’elles soient « radicalement éradiquées ».

« Les autorités algériennes doivent relâcher Slimane Bouhafs immédiatement, et veiller à ce qu’il ne soit pas soumis au moindre mauvais traitement en prison. Une personne s’étant vu accorder le statut de réfugié ne doit sous aucune circonstance être renvoyée dans le pays qu’elle a fui », a déclaré enfin Amna Guellali.

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9 تعليقات

  1. Ils sont où Amnesty International pour les palestiniens ? Les ouigours ? Les Rohyngia ? Etc..etc ..

    Bouhafs le réfugié ? Réfugié de quoi ce fils de catin qui se permet Gratuitement d’insulter l’islam et son prophète….Tout ça pour avoir un visa et demander le statut de réfugié d’opinion.

    Un vrai lâche de Ta7ane ce type… Semmar adore les islamophobes les sangliers les sionistes et les Marochiens…. Tout le contraire des valeurs du peuple algérien.

  2. Ya dey fils de la matronne des bordels Algeriens.
    Je pense que le boucher à déchirer le trou de balle de ta femme, c’est pour cela que tu es fâché.
    C’est pas grave demain tu lui conseillera de ne faire que des turluttes.
    Quant à Monsieur Bouhafs, il vaut mieux que ta ouma de pédophile et ta religion de mierda.

  3. T’es toujours en mode rambo du net ?
    Regarde la réalité en face… On vous Nique et on vous bute chaque jour air terre mer…
    Le MAK est en train de nettoyer les chiottes et ta mère chante toute seule du Matoub…

    Triste ta réalité… Continue à faire le Rambo du virtuel… C’est à dire le lâche.
    Marque de fabrique des fils de pute de Zouaves

    Vous êtes tellement insignifiants pour L’islam et les algériens…:)

  4. Les Algériens attendent que la France des racistes et colonialistes et celle qui ne participe à l’humanité que par la programmation des genocides des peuples, ont attend que le chef suprême et président terroriste du MAK soit livré au peuple Algérien!
    Mais comme il est une pièce maîtresse dans leur programme du génocide qu’ils/elles espèrent en Algerie, ils/elles n’acceptent que des euros en échange. En plus de racistes et colonialistes, génocidaires ils/elles les français sont des voleurs et maîtres chanteurs.

  5. @u Dey Rey Rey, l’ancien pickpocket ‘’Tkatki’’ converti
    Je vais rappeler ton historique de fourbe non stop. Dey shkoupi rime avec Tkatki ! Ce crétin qui persiste à porter comme un dépravé le nom de ce turc aussi infâme que lui, qui a trahi ce pays que notre Tkatki national de Brossette s’évertue soi-disant à défendre, en réalité son rôle étant celui d’un frelon asiatique qui défend la junte mafieuse qui le nourrit avec de minces rondelles de cachir rance et puant. C’est la raison de la puanteur nauséabonde qui se répand empestant l’atmosphère dès qu’il laisse aller au déversoir cet égout putride qui lui sert de canal vomitoire.
    Les amis, voici un ancien dherrab el djelda de Brossette, c’est ainsi qu’on dénommait les pickpockets des bus à l’époque dans l’Algérois, qui s’est taillé vers un pays de kouffars qu’il squatte, où la générosité sociale l’entretient avec RSA et autres subsides, c’est là qu’il a fait sa mue, comme un serpent rampant en reptile fourbe, il fourvoie les yeux qui le rencontrent dans son nouveau déguisement combo d’islamiste, za3ma pieux suivant la tariqa du djama3 soucialiste communautariste de sa banlieue, alors que le gredin se complaît dans sa vie de profiteur du système social des kouffars, que la mafia régnante de son bled, qu’il se plie en courbettes obséquieuses à défendre, n’a jamais eu le moindre souci à instaurer.
    Puis, il ouvre sa trappe autant que l’autre tarouss dérangé mental, le lamentable L3ar bin, pour insulter la république qui les nourrit, les loge, les soigne etc.
    Cette mentalité marinée dans la saumure néfaste de l’islamisme revendicateur, revêche, doctrinaire de l’âge du silex, cet obscurantisme qui se met à nu en Affreganistan que nos deux cocos revendiquent avec les ergots bien plantés dans leur tas d’immondices comportementaux, qu’ils veulent imposer en pays catalogué de kouffars, on se demande alors pourquoi ne vont-ils pas vivre et jouir pleinement dans ces pays où l’islamisme obscurantiste est maître. Ils vont goûter aux joies de la vie de leur dogme suranné.
    Mais non, paski là-bas il y a pas li confor pour accommodi li grelou et autres radigou.
    Paski là-bas y a pas li HLM sibvensyouni avic systim soucial di kouvirtour por totte la famy en pliss di trafik qu’on fi dan to li marchi o pice. On pou pa trovi sa en piyi mizilman… mouhal ya sahbi, enta mahboul ? En pliss ci mim pa divlopi, jami triciti to l’tan, jami l’au dan li roubini to l’tan, sa fik ci t’un problim qui nou zobliji a fir le tayamoum por priyi i sa ci pa jiste !
    Alor, mim si ci li piyi di kouffars il fo riconitre, ci bienne ici, en pliss on ni pa obliji di travayi. Entarnou kan y’a pa miou … ciloui ki di li kontrir awwah yekdheb 3lik !

  6. Les Algériens attendent que la France des racistes et colonialistes et celle qui ne participe à l’humanité que par la programmation des genocides des peuples, ont attend que le chef suprême et président terroriste du MAK soit livré au peuple Algérien!
    Mais comme il est une pièce maîtresse dans leur programme du génocide qu’ils/elles espèrent en Algerie, ils/elles n’acceptent que des euros en échange. En plus de racistes et colonialistes, génocidaires ils/elles les français sont des voleurs et maîtres chanteurs.

    @Dendani tu n’est qu’un terroriste du MAK Oulid el Kahba aexterminer comme une vermine.

  7. @u L3ar bin
    Atansyou toi utilizi li mot ixtirmini , atansyou ya tarouss … Pharos existe et peut te pêcher comme un poissou di la Picherie. Ya tnah ce n’est pas Mehenni qu’on va extrader, c’est ta terma qui risque de se retrouver à La Prise d’eau ou à Bobsila, yechertlouha-lek ya kelb.
    Couché tarouss ! A la niche couché !
    On te l’a déjà dit : celui qui fait va ou passe directement à l’acte, contrairement à toi, une larve de l’aide sociale qui passe son temps à aboyer et à vomir des insanités; fils de pute par ci, fils de pute par là, c’est à croire que tu es né sur le balcon des anges, quelque part entre la nébuleuse de l’Hélice, l’œil de Dieu et la constellation d’Orion. Or, ton plasma n’est point cosmique, il a sans aucun doute été répandu dans un lupanar parmi les putes, là où tes premiers babillements étaient putes … putes.
    Es-tu vraiment à condamner ? Parce que finalement tu n’es que le prototype incarné de ‘’l’éducation-lobotomie’’ de tes référents araboislamiques, ta oumma kharaboislamiya qui affectionne la production de décérébrés comme toi et ton acolyte le fourbe Dey rey rey ex. Dherrab el djeldate de Brossette.
    Donc, iben moua ji ti di atansyou … Pharos wa ma adraka va finir par te ramasser môme on ramasse une poubelle, tu finiras avec les infra-coléoptères, dans un cul de basse fosse, dans une cellule moite, ou les grelous de ton HLM te reviendront en souvenir comme des dons célestes du paradis.
    ALOR … Li miou ki ti as à fir, ci ritorni à la niche, trankil … couché… coucouche panier, papattes en rond !
    La livrizou di Ralston Purina, Dr Ballard’s, Blue Wilderness et Cesar, ci konfirmi por mardi 7 siptombre, li porboir il i dija piyi. Koulchi bessahtek, comme ça ton jambon fessier halal continuera à grossir à vue d’œil.