19.9 C
Alger
vendredi, avril 26, 2024

Du 27 septembre au 3 octobre, 1300 harragas algériens ont pu débarquer sur les côtes espagnoles : un record historique !

C’est un véritable record qui étonne et choque en Espagne. Durant la semaine du 27 septembre au 3 octobre, au moins 1300 Harragas algériens ont pu traverser la Méditerranée et débarquer sur les côtes espagnoles après avoir fui leur pays dans des conditions dramatiques à bord d’embarcations de fortune. C’est le journaliste espagnol Ignacio Cembrero qui nous révèle ces chiffres effarants.

« Près de 1900 migrants irréguliers sont arrivés par la mer en #Espagne dans la semaine du 27/09 au 3/10. 72% étaient de l’#Algérie, 21% du #Maroc et 7% d’autres nationalités. Jamais la proportion d’Algériens n’avait été si élevée. Jusqu’à septembre, l’immigration a augmenté de 51% », a-t-il expliqué ainsi sur son compte Twitter pour signifier l’importance de l’explosion du phénomène de la harga en Algérie et son impact sur l’émigration clandestine vers l’Espagne.

Ces chiffres font froid dans le dos car ils indiquent clairement que le désespoir s’est emparé d’une bonne partie de la population algérienne notamment des plus jeunes qui composent la majorité des contingents des Harragas en partance vers l’Espagne en tentant une traversée très dangereuse de la Méditerranée. Une traversée qui finit souvent par une mort tragique ou une disparition brutale en haute mer.

Le dernier drame en date est survenu fin septembre avec le naufrage de quatre embarcations en haute mer, causant la mort de près d’une cinquantaine de harragas algériens. Parmi les migrants algériens, il y a aussi des femmes et enfants qui ont été embarqués dans cette sinistre mésaventure. En Espagne, la semaine passée, les images d’une femme enceinte avec ses cinq enfants ainsi qu’un handicapé en fauteuil roulant, interceptés par les gardes-côtes espagnols, ont suscité une émotion nationale et ont relancé le débat sur les problèmes migratoires à travers les souffrances endurées par les migrants algériens qui veulent quitter à tout prix leur pays en dépit de tous les dangers.

En Algérie, plus personne n’a peur de prendre des risques mortels pour tenter de rejoindre l’eldorado européen et fuir la misère atroce de leur pays où ils ne peuvent plus rêver de perspectives meilleures et d’un avenir plus radieux.

Soulignons enfin que le journaliste Ignacio Cembrero est un journaliste espagnol freelance, qui a travaillé comme correspondant au Maghreb l’essentiel de sa carrière. Ses articles lui ont valu de nombreuses attaques de la part des autorités marocaines. En 2013, le premier ministre marocain porte plainte en Espagne contre le journaliste. Le premier ministre prétend qu’Ignacio Cembrero a incité au terrorisme lorsqu’il a inclu, deux mois auparavant, le lien d’une vidéo d’Al-Qaïda dans un article de blog sur le site d’El País. L’affaire est rejetée deux fois par un juge espagnol.

Ignacio Cembrero travaille ensuite pour El Mundo. C’est là qu’il s’attire les foudres du propriétaire de média Ahmed Charai, dont il écrit qu’il est connecté à l’agence de renseignement marocaine. Ahmed Charai porte plainte mais l’affaire est elle aussi rejetée par un juge espagnol. Ignacio Cembrero continue aujourd’hui d’écrire sur le Maroc, et Mahommed VI en particulier, pour plusieurs médias tels qu’El Confidencial en Espagne et Orient XXI en France.

 

 

dernières nouvelles
Actualités

3 تعليقات