Le 10 juin dernier, le ministère de la Santé en Algérie a fait parvenir une instruction ferme à toutes les directions de la santé au niveau des wilayas réparties sur le territoire national ainsi qu’à tous les hôpitaux publics pour se préparer très sérieusement afin d’augmenter leur capacité d’hospitalisation et de dépistage des cas suspects de COVID-19. Ce document, obtenu par Algérie Part au cours de ses investigations, démontre que l’Algérie est loin d’avoir vaincu la pandémie comme le prétendent officiellement les autorités politiques algériennes. Pis encore, le ton employé par le ministère de la Santé dans ce document indique clairement que les autorités sanitaires algériennes craignent une nouvelle vague de contaminations au COVID-19.
Cette note officielle réclame la généralisation des tests de dépistage avec l’utilisation du test RT-PCR sur tous les cas suspects et les cas « probables » afin de limiter en toute urgence la propagation de ce virus qui poursuit ses ravages en Algérie. Le ministère de la Santé demande même de ne relâcher aucun patient suspect ou malade avant une période d’hospitalisation minimale de 5 jours. La sortie d’un patient de l’hôpital est, d’ailleurs, conditionnée par une série de critères sanitaires à l’exemple de la disparition de tous les signes respiratoires.
Le ministère de la Santé a demandé également dans cette note officielle datant du 10 juin aux médecins de ne négliger aucun élément y compris la toux irritative qui peut démontrer que le patient est encore atteint du COVID-19. Avec ces nouvelles recommandations, le ministère de la Santé veut renforcer le dispositif de lutte contre l’épidémie du COVID-19 qui ne recule toujours pas en Algérie. Preuve en est, le bilan actuel de la situation sanitaire en Algérie fait part d’un nombre des cas confirmés qui s’élève ainsi à 11 385, soit 26 cas pour 100.000 habitants, celui des décès à 811 alors que le nombre des patients guéris tourne autour des 8078.
