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vendredi, avril 26, 2024

Développer les hôpitaux privés, la meilleure solution que pourrait expérimenter l’Algérie

Le samedi 7 novembre dernier,  le ministre algérien de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a reconnu publiquement  que le système de santé en Algérie doit aujourd’hui être revu pour parvenir « à une justice sociale plus efficace et solutionner les dysfonctionnements et les erreurs », a-t-il dit devant des députés du parlement. Le même ministre a reconnu également que « le nombre des populations a augmenté par rapport aux années précédentes, y compris les demandes sanitaires ». 

Le constat est donc fait. Mais quelles sont les solutions ? Aucune proposition concrète n’a été formulée par le ministre de la Santé. Le ministre algérien s’est juste engagé à garantir « l’irréversibilité de la gratuite des soins ». Mais peut-on réellement continuer de promettre un système de santé moderne et efficace tout en restant gratuit ? Non, c’est bel et bien une utopie et dans les autres pays africains, cette utopie a été enterrée et dans les pays qui disposent de meilleurs systèmes de santé, c’est le privé qui sauve la mise.

Restons en Afrique. Selon l’indice des soins de santé, dérivé d’une compilation de données fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les ministères de la santé et des organismes de surveillance indépendants dans le secteur de la santé, l’Afrique du Sud est en tête du classement africain avec un indice de 64,14. Le meilleur système de santé en Afrique se trouve donc en Afrique du Sud. Or, les performances du système de santé sud-africain ne s’explique par la gratuité totale des soins. Non, loin s’en faut car c’est plutôt grâce à ses hôpitaux privés. Le pays compte effectivement plus de 200 hôpitaux privés qui offrent des services comparables à ceux de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique.

Avec plus de 200 hôpitaux privés, la qualité des soins médicaux dans le secteur privé est impéccable. Avec un meilleur salaire, des conditions de travail nettement mieux et des équipements de haute technologie, le système privée attire les meilleurs médecins et les infirmières. Malheureusement, cela cause un vide dans les établissements de soins de l’Etat et l’accès aux soins dans les centres privés sont couteux pour la majorité de la population qui ne peuvent pas se procurer une assurance maladie. Pour remédier à ce problème, le gouvernement sud-africain envisage de mettre en place un système d’assurance maladie nationale (NHI) afin de fournir davantage de services gratuits pour tous et d’améliorer la qualité des soins de santé publics.

Le système public est chargé des patients en fonction de leur revenu et le nombre de personnes à charge. Les frais à payer dans le secteur public sont très minime presque gratuit, ce qui fais que les hôpitaux publiques reçoivent un grand nombre des patients et les files sont longues. Une fois reçu le patient est traité correctement et reçoit gratuitement les médicaments. Voir un spécialiste est difficile dans le secteur public à cause des listes d’attente très longue .

Mais ces carences sont comblées par le secteur privé. L’Afrique du sud a plus de 400 hôpitaux publiques et plus de 200 hôpitaux privés. Les services de santé provinciaux gèrent directement des hôpitaux régionaux les plus importantes. Les petits hôpitaux et les cliniques de soins primaires sont gérées au niveau du district. Le Département national de la Santé gère directement les 10 grands hôpitaux d’universitaire.

Pour faciliter l’accès aux hôpitaux privés, les sud-africains peuvent souscrire à une assurance maladie pour les soins dans des centres privés. Ces régimes privés offrent des couvertures médicales complètes et d’autre couvertures basiques pour des cas d’hospitalisation ou d’urgence.

Ce n’est pas un modèle parfait, mais c’est un modèle qui fonctionne et l’Afrique du Sud se débrouille beaucoup mieux que l’Algérie où la population est emprisonnée dans ses crises interminables à cause de l’état catastrophique de ses hôpitaux.

Le Kenya dispose du troisième meilleur système de santé en Afrique et dépasse l’Algérie d’après le même indice des soins de santé. Le pays a bien progressé dans l’élargissement de l’accès aux services de soins de santé primaires, la gratuité des services de maternité, la suppression des frais d’utilisation des établissements publics de soins primaires et les subventions de l’assurance maladie pour les personnes âgées et gravement handicapées. Mais au Kenya, c’est aussi les hôpitaux privés qui permettent de moderniser les soins et d’offrir de meilleures prestations sanitaires.

Les hôpitaux privés représentent jusqu’à 43% des centres de soins dans le pays. Et certes les soins sont plus onéreux mais le matériel, le personnel et les médicaments sont conformes aux exigences mondiales. Pour permettre la démocratisation des soins des hôpitaux privés, le Kenya a fondé le Fonds national d’assurance hospitalière (NHIF) pour indemniser les soins prodigués par des petits hôpitaux privés qui se développent sans cesse dans toutes les régions du pays. Il s’agit ainsi d’un système d’une assurance maladie accessible à tous les Kenyans. On le voit bien, améliorer le système de santé d’un pays africain nécessite l’intervention et l’implication de l’investissement privé. Autrement dit, aucun Etat n’a suffisamment d’argent pour financer à lui-seul un système de santé moderne et performant. L’Algérie doit tirer cette leçon.

 

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3 تعليقات

  1. Hum!!! En gros dans tous les domaines il faut plus, encore plus et toujours plus.
    Augmenter les hôpitaux
    Augmenter les écoles
    Augmenter les routes, les voitures, la nourriture, les centrales électriques, etc etc etc.
    Avec quel argent????
    Nos politiques et notre population ne veulent pas admettre que le problème est ailleurs.
    Il y a malheureusement trop de population et l’Algérie avec ses ressources humaines et naturelles ne peut pas absorber 1 million de nouveaux algeriens tous les ans.
    L’équation est simple, il faut réduire la croissance démographique. Introduire la notion de 2 enfants par foyer et pas un de plus, sinon s’il y a un 3ème c’est à ses parents de payer à l’état des frais mensuels jusqu’à l’autonomie totale du 3ème enfant.
    On ne peut pas demander à tout le pays avec ses ressources limitées de donner plus qu’il ne peut.
    Bilan des courses : le problème n’est pas économique, mais il est de gouvernance et de mentalité.

  2. Démocratie réelle comme en Afrique du Sud aussi avec leurs comité de réconciliation, vérité et justice des années criminels de l’Apartheid sera un bon début. Les paramètres tel que publique versus privée, hybrides dans la santé, l’enseignement, l’habitat, etc ou la démographie est un prise comme un facteur positive ou négatif peuvent être sérieusement, sereinement, scientifiquement avec data venant du terrain mondial seront étudiés, appliquées avec contrôle populaire.