Dalila Touat entame une grève de la faim et dénonce des mauvais traitements à la prison d’Aïn Tédlès

La militante pacifique du Hirak Dalila Touat est en train de vivre un véritable cauchemar depuis sa condamnation à 18 mois de prison ferme le 18 janvier dernier par le tribunal de Mostaganem. Cette enseignante de physique de 45 ans, a été incarcérée à la prison d’Aïn Tédlès dans la wilaya de Mostaganem. Depuis le 29 janvier dernier, Dalila Touat a entamé une grève de la faim pour dénoncer les mauvais traitements auxquels a été soumise cette enseignante qui a été incarcérée pour de simples publications sur Facebook exprimant des opinions politiques jugées hostiles au régime algérien. 

D’après ses avocats maître Ahmed Mebrek et Messaoud Ait Rahmane, Dalila Touat souffre énormément des conditions de sa détention. La militante du Hirak dont le sort a ému l’opinion publique nationale et internationale en raison de la sévérité du verdict pour de simples opinions politiques a confié également à ses avocats qu’elle a été subi des pressions de la part de l’administration pénitentiaire. Pis encore, la militaire a fait part à ses avocats qu’elle a été agressée par des agents de la prison dans laquelle elle est enfermée pour de simples publications sur Facebook.

Mais la militante algérienne refuse d’abdiquer face à l’arbitraire. Elle a décidé de se lancer dans un bras-de-fer contre les autorités algériennes en entamant une grève de la faim. Cependant, son état fragile inquiète énormément ses avocats qui ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur les dangers encourus par cette femme accablée et affaiblie par l’injustice flagrante dont elle est victime.

Dalila a été reconnue coupable d' »outrage à fonctionnaires et institutions de l’Etat », « diffamation » et « publications portant atteinte à l’ordre public » pour ses écrits sur les réseaux sociaux à travers lesquels elle exprimait des opinions sur la situation politique du pays et des questions d’intérêt public.