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vendredi, avril 26, 2024

Crise financière : l’Etat algérien prépare la fin progressive des subventions sociales à partir du deuxième semestre de 2021

Les prix soutenus du pain, de l’huile, du sucre, des carburants ou de l’électricité, c’est bientôt un souvenir en Algérie. Oui, le pays se dirige petit à petit vers la fin progressive des subventions sociales. Et la concrétisation de ce projet devra débuter à partir du deuxième semestre de cette année 2021. C’est du moins ce que nous apprend le Rapport de présentation de l’Avant-Projet de la Loi de Finances Complémentaire (APLFC) pour 2021 dont Algérie Part a obtenu une copie au cours de ses investigations. 

Pour amortir le choc de la fin des transferts sociaux sur les couches les plus défavorables de la société algérienne, les autorités algériennes préparent le lancement du programme de compensation monétaire au profit des ménages dans le cadre de la réforme des subventions qui pourrait intervenir au 2ème semestre de 2021. Ce programme sera doté de 50 Milliards de DA, à savoir l’équivalent de 310 millions d’euros.

Avec ce budget, l’Etat algérien espère venir en aide aux plus pauvres et nécessiteux qui seront éventuellement touchés par la suppression de plusieurs subventions sociales. Pour l’heure, l’utilisation exacte et précise de ce budget n’a pas été relatée ni décrite minutieusement dans l’APLFC 2021. Mais une certitude demeure : le pouvoir algérien va réduire drastiquement le budget alloué aux transferts sociaux.

Dans les coulisses du ministère des Finances, plusieurs sources ont assuré à Algérie Part qu’un calendrier de la mise en œuvre de cette réforme a été d’ores et déjà arrêté. Les conditions d’accès aux produits subventionnés ont été également identifiées, selon le ministre des Finances. L’Etat algérien travaille, pour le moment, sur une définition consensuelle et claire des  critères ouvrant droit aux produits subventionnés.

L’objectif clairement affiché du pouvoir algérien est de réduire la facture salée des transferts sociaux qui tourne autour de 14,7 milliards de dollars, soit 1.960 milliards de DA en 2021. Les autorités algériennes veulent empêcher que « les catégories aisées acquièrent les produits subventionnés au même prix que les citoyens à faible revenu.

Mais pour concrétiser cette vaste réforme, il faudra, d’abord, s’entendre sur la définition claire et précise d’un « foyer aisé » et d’un « foyer pauvre ». Une tâche qui sera énormément difficile car avec l’appauvrissement accéléré de la société algérienne depuis l’aggravation de la crise financière en Algérie dans le sillage de la pandémie de la COVID-19, les « foyers aisés » se comptent sur les doigts d’une main. Les indicateurs financiers, économiques et sociaux de l’Algérie se sont gravement détériorés depuis 2019 provoquant ainsi un basculement de plusieurs couches sociales dans la pauvreté et la précarité. La levée des transferts sociaux va provoquer ainsi un choc qui sera très violent au moment où le pouvoir d’achat des Algériens est en chute libre depuis 2020.

 

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1 تعليق

  1. Préparer la fin des subventions populaires serait acceptable, si parallèlement, on récupérait les produits de la rapine qui ont permis aux mafieux de tous poils, dits « responsables » pour se faire payer grassement , et pas « coupables » pour assumer les dégâts qu’ils ont causé au pays. Cette caste de bandits ont tous réussi à se bâtir des fortunes sous d’autres cieux sur le dos du peuple !
    Oser faire ça, ça équivaut à mener le peuple qui ne sait pas nager au milieu de l’océan et de l’abandonner aux requins !
    Avec un tel échec, vous osez continuer à proposer des solutions ! Quelle inconscience !