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vendredi, avril 26, 2024

COVID-19. L’utilisation des tests de dépistage PCR continue de baisser en Algérie : faut-il croire aux chiffres des autorités ?

Encore une information qui met en doute les chiffres officiels communiqués par les autorités algériennes sur la situation épidémiologique du pays. L’utilisation des tests de dépistage PCR, principal outil  fiable pour comptabiliser les cas contaminés au coronavirus COVID-19, est une nouvelle fois en recul en Algérie. Ce qui prouve que les chiffres quotidiens annoncés actuellement par le ministère de la Santé concernant l’épidémie du coronavirus COVID-19 sont infondés.

En effet, le dernier rapport officiel réalisé par l’Institut National de la Santé Publique (INSP) en Algérie  confirme un nouveau recul de l’utilisation des tests de dépistage PCR dans plusieurs wilayas en Algérie. Ce qui discrédite totalement les statistiques officielles sur la transmission du coronavirus COVID-19 en Algérie.

L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.

Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 30 août dernier, l’INSP a constaté ainsi que la part des tests de dépistage PCR dans le diagnostic est de seulement 44,1 % dans tout l’est algérien ! Cela signifie clairement que plus de 64 % des cas suspects ou probables de COVID-19 ne sont pas soumis à des tests de dépistage PCR laissant ainsi une incertitude totale sur leur véritable état de santé et faussant au passage les données officielles annoncées par le ministère de la Santé.

Dans les wilayas de Tébessa, Souk Ahras, Guelma, Annaba et d’El Tarf, le taux d’utilisation des tests de dépistage PCR dans le diagnostic des cas suspects de coronavirus COVID-19  est le plus bas dans tout l’est algérien avec seulement 37,0 %. Pour les wilayas de M’Sila, Batna, Sétif, Mila et de Jijel, ce taux ne dépasse pas également les 46,5 %.

Le rapport de l’INSP note que « de manière générale, la proportion de PCR dans le
diagnostic diminue régulièrement » dans toutes les wilayas de l’est du pays et ce entre le 30 avril et le 30 août. Au 30 avril, la part de la PCR dans le diagnostic était de 57,2 %, 78,4 % et de 66,5 % respectivement pour l’Est-ouest comprenant les wilayas de M’Sila, Batna, Sétif, Mila et de Jijel, l’Est-centre composé des wilayas de Khenchela, Oum El Bouaghi, Constantine et de Skikda, et l’Est-est constitué des wilayas de Tébessa, Souk Ahras, Guelma, Annaba et d’El Tarf.

Ces données de l’INSP démontrent que la part de la PCR dans le diagnostic des cas contaminés au coronavirus COVID-19 a chuté de plus de 30 % depuis le 30 avril dernier dans certaines wilayas de l’est du pays.

En l’absence de tests de dépistage PCR, les plus fiables scientifiquement dans le monde entier, comment peut-on croire aux chiffres officiels annoncés quotidiennement par les autorités algériennes ? La fiabilité scientifique de ces chiffres est plus que jamais remises en cause.

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