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vendredi, avril 26, 2024

COVID-19. Les étranges incohérences de la nouvelle stratégie vaccinale en Algérie

Ce dimanche 25 juillet, les autorités algériennes ont enfin pris une décision pour renforcer la vaccination de la population afin de protéger la santé publique contre les effets désastreux de la 3e vague des nouvelles contaminations et hospitalisations liées à la COVID-19. Mais cette décision manque cruellement de cohérence et soulève  de nombreuses interrogations sur les références employées par les hauts responsables du gouvernement pour établir leur stratégie. Explications. 

Ce dimanche, un Conseil des ministres s’est tenu à Alger sous la Présidence d’Abdelmadjid Tebboune. Et les travaux de ce Conseil des Ministres ont été essentiellement consacrés à la crise sanitaire actuelle qui frappe de plein fouet le pays. Pour endiguer la progression de l’épidémie de la COVID-19 renforcée par l’ampleur inquiétante de la circulation du variant Delta sur l’ensemble du territoire national, le gouvernement algérien s’est engagé à renforcer la vaccination de la population.

Les autorités algériennes ont décidé ainsi d’adopter la valorisation de la grande affluence des citoyens pour la vaccination en vue d’atteindre l’immunité collective. Ce dimanche, il a été également décidé en marge du Conseil des Ministres de procéder à l’intensification des campagnes de sensibilisation médiatiques afin d’augmenter le taux de vaccination à l’échelle nationale.

Cependant, dans leur stratégie vaccinale, les autorités algériennes ont fait des choix qui intriguent et posent question. Et pour cause, lors du Conseil des Ministres organisé ce dimanche à Alger, il a été convenu par le gouvernement algérien d’augmenter uniquement le taux de vaccination dans les wilayas à forte densité démographique en les considérant comme les premiers foyers de contamination. Partant de ce constat, le gouvernement algérien a annoncé sa détermination pour objectif immédiat la vaccination de 2.5 millions de personnes à Alger et 50% des populations des wilayas d’Oran, Constantine, Sétif et Ouargla. Aucune autre région ou wilaya n’a été citée exceptée Oran, Alger, Constantine, Sétif et Ouargla.

Or, il y a plusieurs autres wilayas encore très peuplées et qui sont touchées durement par les ravages de la 3e vague. Pourquoi donc se contenter uniquement de vacciner 50 % de la population d’Ouargla, Sétif, Oran ou Constantine ? Sur quelle base scientifique, le choix de ces wilayas a été établi ou confectionné ? Aucune explication scientifique n’a été fournie par le gouvernement algérien fait ses annonces étrangers sans détailler leur mode d’emploi.

Sur le plan purement sanitaire et épidémiologique, des wilayas aussi importantes que ces régions sont durement affectées par la 3e vague de l’épidémie de la COVID-19. Blida, Tlemcen, Béjaia, Chlef, Tébessa, Annaba et d’autres encore sont gravement ébranlées par les nouvelles contaminations et les décès liés au COVID-19. Pourquoi ces wilayas ne méritent-elles pas de bénéficier de la vaccination de 50 % de leurs populations respectives ? La question se pose avec légitimité car la logique vaccinale du gouvernement algérien n’a strictement aucun fondement scientifique. Pourquoi ?

Prenons l’exemple de Blida. Rien que la ville de Blida, sa population dépasse largement les 315 mille d’habitants. Toute la wilaya de Blida compte presque 1,5 million d’habitants. Il s’agit d’une wilaya aussi peuplée que la wilaya de Constantine même si la ville de Constantine est au moins deux fois plus grande que Blida. Mais sur le plan de la densité démographique, énormément de similitudes rapproche Blida de Constantine. Et sur le plan épidémiologique, Blida est un foyer beaucoup plus actif et dangereux que Constantine.

Au sud du pays, il y a aussi Ghardaia qui est une ville très peuplée avec une population qui se rapproche des 200 mille habitants. Elle présente une situation sanitaire préoccupante et n’a rien à envier sur le plan de la circulation du virus à Ouargla qui a été sélectionnée parmi les régions où le gouvernement algérien veut vacciner au moins 50 % de la population. La population de la ville d’El-Oued dépasse les 200 mille habitants et toute la wilaya souffre des ravages de la COVID-19. Pourquoi elle ne devrait pas bénéficier au même titre que la wilaya d’Ouargla de la vaccination du quota de 50 % de la population respective ?

On peut formuler des questions similaires pendant encore de longs paragraphes pour démontrer l’absence d’une logique scientifique régissant la nouvelle stratégie vaccinale du gouvernement algérien. Si on prend le critère de l’augmentation des nouvelles hospitalisations liées à la COVID-19, la situation à Tlemcen est plus grave qu’à Oran. Et la menace de déplorer beaucoup de décès est aussi élevée à Jijel qu’à Sétif. Cela signifie que l’Algérie a besoin d’une stratégie vaccinale nationale et non pas locale. Localiser les vaccinations contre la COVID-19 n’a strictement aucun sens sur le plan scientifique et médical.

Au lieu d’opter pour un tel découpage territorial, les autorités algériennes auraient pu tout simplement privilégier la vaccination des personnes les plus fragiles face à l’infection à la COVID-19. Il s’agit, tout d’abord, des 4 millions de personnes âgées de plus de 60 ans et des 3 millions de malades chroniques répartis à travers tout le territoire national.  Le pays aurait pu ainsi réduire le nombre des personnes hospitalisées ou souffrant des formes les plus graves de l’infection qui provoquent les décès. Malheureusement, cette stratégie beaucoup plus sensée et pragmatique n’a pas été étudiée par le gouvernement algérien ce dimanche lors du Conseil des Ministres organisé à Alger.

 

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4 تعليقات

  1. Il y’avait une délégation chinoise qui a supervisé les installation du laboratoire de Saidal à Constantine et préparer le lancement de la production du vaccin chinois SINOPHARM en septembre
    Auparavant , c’est des délégations russes qui ont plusieurs fois supervisé le même laboratoire afin de lancer la production du vaccins russes Spuntnik
    Lors de la visite, il y’a 3 jours du ministres chinois des affaires étrangères avec une importante délégation ministériels , le Ministre a promis de livrer à l’Algérie 4 millions de doses SINOPHARM par mois jusqu’à la fin de l’année
    L’Algérie, comme des centaines d’autres pays a bien commandé des vaccins (30 millions) aux différents fabriquant et à même adhéré au programme de l’OMS , COVAX…ni les uns , ni les autres n’ont respecté leurs engagements contractuels
    Pas prcequ’ils ne veulent pas, ou un problème de règlement, c’est que les USA ont bloqué l’exporation des réactifs et des vaccins et les européens aussi, jusqu’à ce que la totalité de leurs citoyens soient vaccinés avec les deux doses..
    Les capacités de productions, même s’ils ont été fortement augmenté ne pouvaient pas satisfaire la demande
    Si même, l’OMS a été incapable de tenir ses engagements de livrer les vaccins promis, alors qu’elle représente la plus haute autorité mondiale dans ce domaine, c’est qu’il y’a un problème de production et une pénurie
    Le Japon, 2eme puissance mondiale, n’a complètement vacciné que 20 % de sa propre population…
    Est ce qu’on va accuser le gouvernement japonais d’être défaillant ?
    La seule solution pérenne , c’est d’arriver à produire les vaccins localement , si on plus , ce virus mute et que d’autres vaccins deviennent nécessaires.
    Donnez moi un pays qui a complètement vacciné la totalité se sa population ou même 70 % à part l’entité sioniste?
    Même les USA n’arrive pas à atteindre l’immunisation
    Et l’OMS a averti, tant que la population mondiale n’a pas été vacciné, le virus mutera et les nouveaux variant seront plus virulent
    La solution d’ici là ? le masque et les distanciations sociales
    J’ai voyagé des dizaines de fois le passé dans les pays asiatiques et j’ai étonné de voir les asiatiques porter des masques dans les transports et dans la rue alors qu’il n y avait pas de pandémie annoncé
    La raison, il y’a eu des pandémies par le passé , comme « la grippe de Hong Kong » dès 1968 qui a décimé 4 millions de personnes et causé des millions d’hospitalisation en 1 année et demi…et depuis il y’a eu les SRAS, grippes aviaires etc