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vendredi, avril 26, 2024

COVID-19 : Le Sénégal sur le point de fabriquer un kit de dépistage rapide, l’Algérie attend toujours les aides de la Chine

Avec un budget santé limité, le Sénégal est en train de s’imposer comme le champion de la lutte contre le coronavirus. Ce pays de l’Afrique de l’ouest est en train de finaliser le processus de fabrication de kits de tests de dépistage précoce aux ventilateurs imprimés en 3D. Il s’agit d’un test sérologique rapide fabriqué entièrement au Sénégal grâce à un partenariat avec l’entreprise britannique Mogolic. Ce processus de fabrication se déroule depuis le mois de mars dernier via la plateforme sénégalaise Diatropix, une plateforme spécialisée dans le diagnostic rapide des épidémies africaines.

Ce projet scientifique d’une grande importance stratégique dans la lutte contre la pandémie mondiale est piloté en première ligne par l’Institut Pasteur de Dakar est et son Administrateur général, le Docteur Amadou Sall suit chaque jour les évolutions de ce projet. « Les prototypes sont au stade d’évaluation et ce processus devrait se terminer courant le mois de juin », a affirmé à ce sujet dans une déclaration à France 24 le Docteur Sall, ajoutant que l’objectif est ensuite de « faciliter l’accès » des différents pays africains à ces kits de dépistage et de les vendre à prix coûtant, soit « maximum un euros » !

Un documentaire d’Al Jazeera diffusé mardi 28 avril a mis la lumière sur le projet de développement d’un test sérologique rapide et accessible au Sénégal. Des images qui viennent corroborer les informations relayées par la presse internationale mars dernier. « Le diagnostic est une arme essentielle dans la lutte contre cette pandémie et, une fois prêt, ce test permettra un diagnostic abordable, plus précis et plus précoce de l’infection, limitant la propagation de la maladie », avait déclaré à ce sujet le professeur Paul Davis, un responsable de la société Mologic au journal français Le Monde.

Pour sa part, le docteur Cheikh Tidiane Diagne, manager de la plate-forme sénégalaise Diatropix où seront fabriqués les tests une fois les prototypes validés que ces tests seront aussi simple d’utilisation qu’un test de grossesse et qu’ils seront 5 à 20 fois moins chers que les tests moléculaires actuels. Créée en décembre 2018, cette unité de production a été pensée pour produire des tests – habituellement peu accessibles et trop coûteux – pour le diagnostic et la surveillance des maladies tropicales négligées.

Le Sénégal, un pays très limité financièrement et économiquement avec un PIB 24,13 milliards USD, soit l’équivalent de 20 % du PIB de l’Algérie, est en train de donner une véritable leçon de bonne gouvernance et de développement aux autres pays africains comme l’Algérie dont les gouvernants se contentent toujours de pointer à l’aéroport international d’Alger pour attendre l’arrivée des aides médicales en provenance de Chine. Triste constat entre un pays qui innove, travaille, fait parler son génie national et un autre pays caractérisé par la fainéantise de ses dirigeants, leur incompétence et sa dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure et de ses importations.

Vendredi soir, lors de son interview accordée à des représentants de la presse algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé que le premier test de dépistage au coronavirus COVID-19 sera fabriqué dans les 10 jours à venir dans la région de Bouira. Qui est le fabricant et quelles sont les caractéristiques de ce nouveau test de dépistage ? Tebboune n’a fourni aucune précision concrète entretenant ainsi le doute sur une information qui risque de s’avérer encore une fois être une énième Fake News propagée par les autorités algériennes en cette période troublante.

Depuis le 9 avril dernier, le Centre de recherche en biotechnologie de Constantine a annoncé qu’il travaille sur la fabrication d’un test de dépistage au coronavirus COVID-19. Mais depuis cette annonce, rien de concret n’a filtré sur ce projet laissant planer encore une fois le doute sur ces annonces fantasmagoriques. Il est à souligner qu’un test de dépistage doit être homologué et validé par des organismes sanitaires internationaux afin de démontrer sa fiabilité comme c’est le cas en ce moment à Dakar. Est-ce le cas pour ces recherches menées à Constantine ou Bouira ? Rien n’est, malheureusement, transparent. En Algérie, tout repose sur des rumeurs propagées, de surcroît, par des autorités politiques et publiques. C’est malheureux…

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