En effet, PETROGEL a confié sa direction GPL à Houcem Eddine Hakkar, le neveu de l’actuel PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar. Or, ce dernier entretient avec les actionnaires et propriétaires de PETROGEL des relations affairistes très troublantes qui portent un énorme préjudice à l’intérêt général de Sonatrach et ses filiales.
En dépit, de cela NAFTAL a été instruite le 16 juin dernier par le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, de secourir ce concurrent privé embourbé dans certaines difficultés financières en raison de son expansion très rapide et incontrôlée, à savoir PETROGEL, en lui débloquant l’approvisionnement en carburants de plusieurs de ses stations-services basées dans plusieurs wilayas de l’est du pays.
Les revenus de cet distributeur en gros des carburants dépassent l’équivalent de 32 millions de dollars par an. Algérie Part a publié récemment plusieurs révélations concernant les pratiques opaques et les relations troublantes du propriétaire de PETROGEL. Le PDG de Sonatrach avait voulu faciliter l’enrichissement de son ami et propriétaire du groupe PETROGEL au détriment des intérêts financiers et commerciaux de l’entreprise publique NAFTAL, filiale de Sonatrach. C’est un scandale sans précédent. Heureusement que les employés de NAFTAL ont refusé de participer à cette combine mafieuse qui porte préjudice à leur entreprise publique qui les emploie et les paie chaque fin de mois.
En effet, le 23 juin dernier, les employés de NAFTAL ont refusé à ces camions le droit d’accéder à leur dépôt carburants situé dans la wilaya de Batna pour les empêcher de se ravitailler. Les camions de l’opérateur privé PETROGEL ont été contraints de rebrousser chemin. Cette action de protestation pacifique a été déclenchée par les salariés de NAFTAL pour bloquer l’approvisionnement en carburants aux camions envoyés au niveau du dépôt des carburants de NAFTAL à Batna par l’opérateur privé PETROGEL appartenant à un milliardaire privé et l’ami du PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar.
Les travailleurs de NAFTAL ont empêché les camions-citernes de l’opérateur privé PETROGEL d’entrer au dépôt de NAFTAL pour s’approvisionner en carburants comme il avait été décidé le 17 juin dernier par une note édictée par la direction générale de NAFTAL à la suite de la controversée visite discrète du PDG de Sonatrach, Toufk Hakkar, le 16 juin dernier au siège social de NAFTAL situé à Chéraga dans les environs de la capitale Alger.
Toufik Hakkar est donc soupçonné, voire accusé, d’avoir abusé de ses fonctions de PDG de Sonatrach pour octroyer d’indus avantages et des privilèges illicites à l’entreprise privée PETROGEL appartement à son ami et partenaire en affaires, l’homme d’affaire Hamza Guettai. Le PDG de Sonatrach a exercé des pressions pour persuader Kamel Benfriha, le directeur général par intérim de NAFTAL, d’autoriser NAFTAL d’approvisionner son “concurrent” sur le marché national PETROGEL. C’est une initiative inédite et gravissime qui en dit long sur le trafic d’influence qui s’opère dans le secteur des hydrocarbures en Algérie.
Il faut savoir que PETROGEL est un entreprise appartenant à l’homme d’affaires Hamza GUETTAI, son frère et deux autres associés totalement novices dans le secteur des carburants. En dépit de son jeune âge, à peine 36 ans, le premier patron de PETROGEL est devenu milliardaire dans une Algérie ébranlée par tous les soubresauts.
Ce jeune homme d’affaires originaire de Batna est l’ami intime de Toufik Hakkar, l’actuel PDG de Sonatrach. Comme Toufik Hakkar, Hamza Guettai est originaire de Batna où Petrogel dispose de ses installations énergétiques. Comme il avait été révélé récemment par Algérie, A Bir Mourad Rais, à Alger, ce milliardaire réunissait dans le bureau du siège algérois de son entreprise son ami le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, qui était toujours accompagné par MELAIKA Amine, Vice-Président Transport par Canalisations de Sonatrach, ainsi qu’Abdelaziz Belaid, l’ex-candidat infortuné aux élections présidentielles du 12 décembre 2019 et patron du parti politique le Front El-Moustakbal. Cette clique multipliait régulièrement les conciliabules pour parler des affaires les plus juteuses du secteur des hydrocarbures.
Dans une autre de nos enquêtes, nous avions expliqué comment le réseau de Toufik Hakkar a profité à l’opérateur de Petrogel. Ce dernier va obtenir, effectivement, un atout inédit dans l’histoire des hydrocarbures en Algérie. Sonatrach est importateur net de fuel de soutage, carburant destiné à faire tourner les bateaux, cargos et ferries. Depuis l’indépendance, NAFTAL est le seul opérateur qui vend aux navires ce carburant avec un prix pour le marché national et un autre prix pour les navires étrangers. Mais depuis 2019, la société privée Petrogel a réussi à décrocher un agrément du ministère de l’énergie pour commercialiser le fuel et signer un contrat avec Sontrach afin de commercialiser des quantités importantes du fuel au prix du marché national.
Contrairement aux lois en vigueur dans notre pays, PETROGEL a réussi avec l’aide et la complicité de Toufik Hakkar à acheter au rabais un fuel importé en devises par Sonatrach pour le revendre aux navires étrangers en devises sonnantes et trébuchantes engrangeant ainsi un bénéfice important au détriment de NAFTAL et de Sonatrach qui auraient pu commercialiser ce fuel comme ils le faisaient depuis toujours…
En plus, nous avions appris au cours de nos investigations que l’entreprise privée Petrogel bénéficiait d’un délai de paiement très important lui permettant d’accumuler récemment jusqu’au mois de mois-avril 2020 des impayés d’une valeur de 85 milliards de Da, à savoir près de 59 millions d’euros. Cet argent n’a toujours pas été payé à Sonatrach contrairement aux autres clients qui doivent s’acquitter des factures d’achat en gros des divers carburants avant même la livraison. Mais, grâce à Toufik Hakkar, Petrogel n’est pas un opérateur comme les autres. Il a le droit à un traitement de faveur qui coûte malheureusement des pertes financières énormes à Sonatrach. Et le recrutement du neveu du patron de Sonatrach par PETROGEL démontre à la fois la profondeur et le caractère vicieux de la relation de Toufik Hakkar avec PETROGEL. Les autorités algériennes laissent faire, malheureusement, ces pratiques immorales sans bouger le petit doigt.