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vendredi, avril 26, 2024

Algérie : les inquiétantes conditions de travail des contrôleurs aériens

Les contrôleurs aériens du Centre de Contrôle Régional (CCR) d’Alger lancent un cri de détresse. Ils déplorent la détérioration de leurs conditions de travail depuis l’apparition de l’épidémie de la COVID-19. Au niveau de leurs salles de travail où ils doivent contrôler toutes les activités de la navigation aérienne, les contrôleurs aériens du CCR d’Alger déplorent une inquiétante détérioration de leur environnement de travail. 

Les contrôleurs aériens sont contraints de travailler dans une salle dépourvue de fenêtres d’aération, un espace ventilé avec un système de climatisation humide où stagne toutes sortes de polluants pour la santé. Cette situation a fini par causer à plusieurs contrôleurs aériens des allergènes et des réactions d’asthme et autres allergies respiratoires à cause du monoxyde de carbone qui circule dans l’air. Les contrôleurs aériens du CCR d’Alger ont déploré également l’apparition d’une buée sur les murs de la salle, des moisissures et des joints noircis sur les murs de la salle.

Pis encore, le personnel en charge de veiller sur la sécurité de la navigation aérienne souffre aussi du mauvais éclairage et les risques liés à l’ambiance lumineuse dans la salle du CCR d’Alger. Il s’agit d’un éclairage mal adapté, trop faible qui peut entraîner des troubles de la vision et des baisses de l’acuité visuelle sans oublier des fatigues visuelles quotidiennes ainsi que des picotements au niveau des yeux et des visions altérées. Plusieurs contrôleurs aériens ont rapport souffrir de ces syndromes depuis plusieurs semaines.

Face à ces conditions de travail dangereuses pour leur santé et la pérennité de leur travail, les contrôleurs aériens du CCR d’Alger  réclament une nouvelle salle avec des fenêtres d’aération capable de leur fournir un air neuf, plus frais que l’air vicié présent dans la salle actuelle et un éclairage étudié sans éblouissement des couleurs et sans réflexion sur les surfaces, un éclairage uniforme sans zones d’ombres sur le champ visuel des contrôleurs.

Ces doléances ont été officiellement soumis par les contrôleurs aériens à leur tutelle, à savoir l’Etablissement National de la Navigation Aérienne (ENNA) qui est un organisme entièrement entièrement méconnu par la majorité des Algériens. Et pourtant, il gère une mission très sensible et stratégique. l’ENNA est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous la tutelle du ministère des Transports algériens. Et en tant qu’EPIC, il doit gérer des fonds très conséquents et de nombreux marchés aux montants faramineux. De l’exploitation technique des aérodromes jusqu’à la réglementation de la circulation aérienne en passant par la sécurité de la navigation aérienne dans l’espace aérien algérien, le travail de l’ENNA lui permet de gérer des budgets de plusieurs Milliards de Da et de plusieurs Millions d’Euros et de Dollars.

En dépit de cette aisance financière, les responsables de l’ENNA négligent totalement l’importance de la conformité des conditions de travail des contrôleurs aériens avec les exigences sanitaires et sécuritaires indispensables pour garantir la sécurité aérienne.

Au lieu de consacrer leurs budgets pour améliorer en urgence les équipements du CCR d’Alger, la direction générale de l’ENNA a dépensé plus de 53 millions de Da pour réaliser un nouveau stade de football au sein du complexe de la navigation aérienne. Depuis octobre 2020, les dirigeants de l’ENNA et leurs « amis » utilisent ce stade de foot pour leurs plaisirs personnels alors que les contrôleurs aériens subissent des conditions de travail déplorables et dangereuses pour l’exercice de leur métier.

 

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