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vendredi, avril 26, 2024

2020 : les Algériens parmi les 15 premiers peuples les plus insatisfaits de leur système de santé

L’année 2020 fut une année totalement chaotique pour le système de santé en Algérie. L’épidémie de la COVID-19 a dévoilé l’énorme vulnérabilité des hôpitaux algériens. Saturés, sales, sous-équipés et manquant cruellement de tout ce qui est nécessaire pour préserver la vie des patients, les hôpitaux algériens ont fait partie en 2020 des pires hôpitaux du monde. Et face à ce système de santé archaïque et arriéré, les Algériens ont exprimé vivement leur insatisfaction. 

Preuve en est, les Algéries font partie en 2020 des 15 premiers peuples les plus insatisfaits de leur système de santé. L’Algérie est effectivement classée au 153e rang mondial sur 167 pays répartis sur la planète concernant l’indice de satisfaction des citoyens vis-à-vis des soins délivrés par le système de santé de leur pays. Ce classement catastrophique n’est pas surprenant au regard de l’anarchie et la débandade qui ont caractérisé les hôpitaux algériens tout au long de l’année 2020 face à l’afflux massif des patients souffrant des formes les plus sévères de la COVID-19.

En Algérie, même le Président de la République ne peut pas être soigné dans les hôpitaux de son propre pays en raison de leur sous-développement et mauvaise gestion. En effet, Abdelmadjid Tebboune a été le seul Chef-d’Etat au monde qui a été transféré pendant près de deux moins à l’étranger, en Allemagne, pour avoir la vie sauve et bénéficier d’une prise en charge médicale digne de ce nom à la suite de son infection COVID-19.

Ce classement été dressés par les experts du prestigieux think tank britannique le Legatum Institute, un think-tank indépendant basé à Londres et financé par le fonds international d’investissement Legatum. Ces deux classements internationaux ont été intégrés par le think tank britannique à son gros rapport intitulé le “Prosperity index report”. Ce gros classement global permet de comparer les performances relatives de chaque pays en termes de prospérité globale, qui se base sur 12 piliers tels que la santé, l’éducation et le capital social, ainsi que les 66 éléments au sein des piliers.

 

“L’indice de prospérité Legatum” classe ainsi 167 pays à travers le monde selon leur degré de prospérité. Mais la prospérité est définie sur la base de douze critères clés que sont la sécurité, les libertés individuelles, la gouvernance, le capital social, l’environnement de l’investissement, les conditions entrepreneuriales, l’accès au marché et la qualité des infrastructures, la qualité économique, les conditions de vie, la santé publique, l’éducation et l’environnement naturel. Malheureusement, l’Algérie se classe très mal dans chacun des douze critères déterminant le classement global.

Il s’agit d’un rapport prestigieux considéré comme une référence mondiale qui éclaire les évolutions de la majorité des pays de la planète en raison de sa méthodologie très savante. En effet, cet indice mondial est basé sur au moins 104 variables différentes analysées dans 167 pays à travers le monde. Les sources de ses données incluent des organismes mondiaux prestigieux comme Gallup World Poll , World Development Indicators , Union internationale des télécommunications, Fragile States Index , Worldwide Governance Indicators , Freedom House, Organisation mondiale de la santé , World Values ​​Survey , Amnesty International , Center for Systemic Peace, etc.. Les 104 variables sont regroupées en 9 sous-indices qui sont configurés harmonieusement selon des études analytiques.

Les 9 sous-index sont: Qualité économique, Environnement de travail, Gouvernance, Éducation, Santé, sûreté, Liberté individuelle, Capital social et Environnement naturel. Par exemple, la liberté personnelle comprend la liberté d’expression et de religion, la tolérance nationale à l’égard des immigrants et des minorités ethniques et raciales. Le sous-indice du capital social comprend le pourcentage de citoyens qui font du bénévolat, donnent à des œuvres de bienfaisance, aident des étrangers et pensent pouvoir compter sur leur famille et leurs amis.

Tout un chapitre est également réservé aux performances du système de santé pour évaluer notamment la capacité de chaque pays à prendre en charge les diverses maladies dangereuses qui menacent la santé publique. Parmi les critères d’évaluation, nous retrouvons l’indice de satisfaction de la population locale vis-à-vis des prestations de leur système de santé. De nombreux experts internationaux recourent à ces évaluations pour mesurer le développement économique, la stabilité politique et sociale d’un pays déterminé.

Soulignons enfin que le Legatum Institute est une organisation internationale privée, indépendante et non partisane, dont la principale mission est de réfléchir notamment aux politiques publiques et au développement du bien-être des populations.

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6 تعليقات

  1. Meme sans les infos de Legatum Institute, nous constatons tous que la situation de nos hôpitaux est calamiteuses. Et que tous les hauts fonctionnaires de l’état se soignent à l’étranger. Sans évoquer le chef de l’État. Je dirais aussi même beaucoup de nos concitoyens. Quand il y a moyens. La question, pourquoi toute cette indifférence et cette acceptation du fait accompli.

  2. et Mr le ministre de la sante qui dit: nous n avons pas les moyens materiels et humains pour construire un hopital pour les malades atteints de corona: wellah AYAB ALLIK Mr LE MINISTRE de dire de telles declarations
    pour rappel: le president Tebboune a consacre 1 Milliards de dollars pour lutter contre la pandemie corona.
    entre nous ,combien coute un hopital? les chinois le realiseront en un temps record
    quant aux moyens humains,des milliers de specialistes en medicines sortent chaque annee,le plus normalement du monde est de consacrer un pourcentages de ces specialistes a la lutte contre corona et sera un acquis pour l’Algerie et pour le peuple et de liberer les lits des autres hopitaux avec ce nouveau hopital qui ne doit couter que quelques milions de dollars,mais nos « generaux majors » et nos dirigeants se soignent a l etranger donc notre ministre ne voit pas la necessite de construire cet hopital