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vendredi, avril 19, 2024

Violences et brutalités policières : la responsabilité clairement affichée de Khelifa Ounissi et Kamel Beldjoud

Un cap dangereux a été franchi ce samedi 7 mars vers la menace et la répression brutale. A Alger, les images des brutalités policières, des violences musclées et des arrestations arbitraires ont fait le tour du monde. Des femmes, des personnes âgées ont été rouées de coups, des jeunes humiliés et embarqués de force vers les commissariats. Des dizaines d’arrestation ont été déplorées. Et jusqu’à cette heure tardive de la nuit, de nombreux journalistes, activistes du Hirak et simples manifestants pacifiques sont retenus par les forces de la police. 

Une répression qui marque un tournant majeur dans la gestion du Hirak par le pouvoir algérien. Un pouvoir qui a enfin révélé sa véritable nature : violence, méchanceté, hypocrisie et hostilité assumée envers une population pacifique et désarmée. Les répressions policières perpétrées à l’encontre de simples manifestants pacifiques illustrent le comble du déshonneur de ce pouvoir politique rejeté par son peuple.

Mais cessons les épilogues inutiles et situons les niveaux de responsabilité de ces dérapages sécuritaires inattendus. Ce qui s’est passé aujourd’hui samedi dans les rues d’Alger relève de la responsabilité de deux hommes, deux hauts responsables : le patron de la DGSN, Khelifa Ounissi, et son supérieur hiérarchique le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud. Ces deux hommes sont juridiquement et pénalement les deux premiers responsables de ces agissements gravissimes commis envers des manifestants pacifiques qui n’ont porté nullement atteinte à l’ordre public. Le patron de la DGSN, Khelifa Ounissi, est l’homme qui a ordonné à es forces de matraquer et de passer à tabac des manifestants pacifiques dont des femmes et des personnes âgées innocentes. Depuis plusieurs semaines, la police algérienne ne cesse de sombrer dans les violences systématiques et les atteintes gravissimes aux droits de l’homme. Khelifa Ounissi pratique clairement une politique de brutalité et d’expéditions punitives.

Depuis les évènements d’Oran le 14 décembre 2019, les violences policières s’aggravent et prennent une ampleur dramatique et intrigante. Khelifa Ounissi sème la terreur dans l’espoir de casser le Hirak. Son patron direct est le ministère de l’Intérieur. Kamel Beldjoud n’a jamais recadré le patron de la police ni rappelé à l’ordre les forces de la police. Pourquoi ? Certaines sources assurent que le patron de la DGSN est directement protégé par l’institution militaire et certains généraux influents. Kamel Beldjoud n’aurait donc aucun pouvoir sur lui. Mais si ces informations s’avèrent foncées, cela signifie que tout le gouvernement Tebboune n’a aucune crédibilité. Pis encore, c’est la crédibilité de Tebboune, Président de la République, qui est aujourd’hui entachée et définitivement compromise.

Le matin il tend une main amicale au Hirak, le soir il lui sort le bâton pour le tabasser. Avec une telle politique, Tebboune joue avec le feu et le pays pourrait lui échapper entièrement. Et s’il y a un pouvoir parallèle qui veut mettre le feu dans le pays, Tebboune devrait intervenir en urgence pour éliminer ces forces occultes qui veulent mener l’Algérie vers l’abîme…

 

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