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mercredi, avril 17, 2024

Veon, une autre multinationale quitte l’Algérie et l’Etat sera obligé de sortir de ses poches plus de 2 milliards de dollars pour conserver Djezzy

Encore une mauvaise nouvelle pour l’économie algérienne. La multinationale néerlandaise Veon a annoncé, ce jeudi 1er juillet, son intention de céder officiellement ses parts à l’État algérien la totalité de ses parts détenues dans l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy. En clair, VEON quitte définitivement l’Algérie et ne souhaite plus rester sur le marché algérien. Les autorités algériennes ont refusé de commenter cette annonce. Mais comme à leur habitude, plusieurs sources gouvernementales officielles tentent de relativiser la portée de cette annonce alors que son impact sur l’économie algérienne sera désastreux.

Et pour cause, après BP, c’est au tour de VEON. Cela signifie tout simplement que les investisseurs étrangers ne font plus confiance à l’Algérie et les problèmes politiques ainsi que la crise financière par laquelle traverse le pays découragent vivement ces sociétés étrangères qui n’entrevoient aucune perspective heureuse sur le marché algérien dans un futur proche. Le départ de VEON sera interprété comme un très mauvais signe par l’ensemble des bailleurs de fonds internationaux qui classeront ainsi l’Algérie sur la liste des pays à très haut risque en raison de ses complications politiques et financières.

Mais delà de ce premier impact dommageable et catastrophique, l’Etat algérien devra également s’acquitter d’une addition salée car il faudra bien racheter les parts que détient le géant mondial VEON dans le capital de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy. Et dans son communiqué, la direction générale de VEON a confirmé qu’elle détient 45,57% des parts dans Omnium Télécom Algérie, qui détient à son tour l’opérateur Djezzy.

La multinationale néerlandaise a expliqué ainsi dans ce même communiqué qu’elle dispose d’une option pour vendre l’intégralité de ses parts à l’État algérien à travers le Fonds national d’investissement (FNI). « L’exercice de l’option déclenche un processus en vertu duquel une évaluation par un tiers est entreprise pour déterminer la juste valeur marchande à laquelle le transfert doit avoir lieu », lit-on encore dans le même communiqué lequel a précisé aussi que cette décision « rationalisera les opérations de Veon », permettant « une meilleure concentration sur nos principaux marchés  »

VEON prend la tangente et c’est à l’Etat algérien de payer les frais que ce départ occasionne pour Djezzy conformément au pacte des actionnaires qui a été négocié âprement par l’Etat algérien lorsque il avait acquis en avril 2014 51 % des parts de Djezzy pour un prix de 2,643 milliards de dollars. Aujourd’hui, l’Etat algérien doit passer une nouvelle à la caisse et sortir le chéquier pour acheter les parts restantes de VEON. Et cette opération risque de lui coûter cher, très cher. Au bas mot, plus de 2 milliards de dollars devront être proposés par l’Etat algérien à VEON qui pourrait contester ce montant et exiger une expertise indépendante pour déterminer la valorisation précise de ses parts détenus dans le capital de Djezzy. Le géant néerlandais peut, effectivement, exiger jusqu’à 3 milliards de dollars pour céder la totalité de ses parts.

Et si les négociations aboutissent à des blocages ou des conflits entre les deux actionnaires, VEON n’hésiterait pas à recourir à l’arbitrage international devant la Chambre de commerce internationale pour contraindre l’Etat algérien à respecter ses obligations commerciales et contractuelles. En clair, si l’Etat algérien ne peut pas signer le chèque demandé par VEON, il devra accepter qu’un nouveau partenaire étranger succède à la place du géant néerlandais des Télécoms. Or, qui voudra investir actuellement en Algérie en mettant sur la table plus de deux milliards de dollars alors que le pays traverse une instabilité politique sans précédent et une paralysie économique qui l’immobilise dans plusieurs secteurs stratégiques ? La réponse à cette question est évidente.

L’Etat risque de se retrouver dans l’obligation de payer à lui seul la facture salée du retrait de VEON de Djezzy. En pleine crise financière, une méga-dépense de plus de deux milliards de dollars sera énormément préjudiciable pour le Trésor Public algérien d’autant plus que Djezzy souffre d’une situation financière fragile et sa rentabilité est encore incertaine comme il avait été démontré dans plusieurs enquêtes d’Algérie Part.

Le feuilleton Djezzy reprend ainsi cet été 2021 et des rebondissements inquiétants pour l’Algérie sont à prévoir dans les semaines, voire mois à venir.

Il est à rappeler que depuis août 2019, l’opérateur algérien Djezzy avait quitté définitivement le giron du milliardaire égyptien Naguib Sawiris, pour être intégré au géant russo-norvégien Veon Ltd, basée aux Pays-Bas. Le milliardaire égyptien avait négocié Une cession d’actifs qui a représenté un peu plus de 48 % des parts et qui s’est chiffrée à 526 millions d’euros.

La part non-étatique de l’opérateur Djezzy, numéro deux des télécoms en Algérie, a été ensuite dissoute dans le holding russo-norvégien Veon Ltd (ex-Vimpelcom) car si 51 % de l’opérateur a été nationalisé par les autorités algériennes en 2014-2015, le reste était jusqu’à était encore détenu par Global Telecom Holding (GHT), société égyptienne dirigée par le milliardaire Naguib Sawiris, elle-même filiale de Veon Ltd.

En plus de Djezzy, GHT avait cédé aussi à Veon l’exploitation du câble sous-marin de fibre-optique MedCable (reliant l’Europe à l’Algérie), les opérateurs Jazz, Banglalink (pakistanais et bengalis), et la banque de micro-finance digitalisée Mobilink Bank. Grâce à cette opération globale chiffrée à environ 1,04 milliards d’euros, Veon était devenu propriétaire de 98 % du holding égyptien. Aujourd’hui, VEON veut se débarrasser du poids encombrant de Djezzy, l’opérateur algérien, pour se concentrer uniquement sur les autres marchés internationaux qui jouissent de stabilité et d’une meilleure perspective de rentabilité.

 

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9 تعليقات

  1. C’est le contrat signé par la Issaba Bouteflika, tes amis….Le gouvernement actuel et le peuple algérien en payent les conséquences.

    Ton article aurait dû stipuler que tous ces contrats bidons sont le fait ton clan qui était au pouvoir… Bouteflika Haddad Ouyahia Tahkout et toute la clique de tes anciens parrains….Ils t’ont permis de fuir pour que tu te venges de l’Algérie…Ce que tu fais en vain….

    La raffinerie Augusta c’est aussi un gouffre laissé par tes amis et la liste est longue….

  2. Article foireux !

    Un droit de préemption est une faculté d’acquérir ou non un bien quel qu’il soit. Ce n’est donc pas une obligation pour l’État algérien d’acheter les parts de ce Vimpelcom.

    Ce dernier, avec la complicité des sawiris et des pontes du régime, ont floué l’État en lui faisant racheter la part majoritaire de Djezzy qui perdait déjà et de l’argent et des clients. Il fallait la laisser mourir ou encore attendre la fin de la licence qui lui avait été accordée par l’ex fakhamatouhoum.

    Aujourd’hui cette occasion se présente à nouveau. Comme personne n’est dupe comme l’a été le régime, aucune société étrangère ne portera acquéreuse de la part de ce Vimpelcom, surtout s’il lui faut débourser environ 2 milliards de $.

    Au lieu de tirer des plans sur la comète avec des supputations négatives, il faut, il fallait éclairer les lecteurs au lieu de tirer à tout bout de champ sur le pays.

  3. Y a Samare Djezzy est surestimée par l’égyptien, sa valeur actuelle est 1,6 milliards et pas plus cela d’après les experts internationaux , mais c’est toujours beaucoup pour l’Algérie ,quand l’équipe de boutef ont acheté Djezzy ils savaient que c’est une coque vide, mais autant de boutef il y avait la double facture qui primait, de toute manière l’Algérie n’a pas finie de débourser d’innombrables sommes avec plusieurs sociétés et pour redresser le pays il faut des décennies pourque l’Algérie voit le jour on dirait que le pétrole du pays est Haram, le peuple ne profite pas de ce dont de Dieu, son argent s’envole en haut en bas à gauche et à droite et le peuple ne voit pas la couleur. La gestion est fait par des ignorants ,des bergers qui ont jetés leurs cannes et ce sont enfermés dans des bureaux sans savoir ce qu’il se passe dans le pays, dommage.

  4. Comme d’hab ce journal se comporte en porte flingue d’un clan du pouvoir qui le nourrit en « information » et le fait vivre financièrement
    Même les articles ne sont pas écrits par les journalistes du journal
    Aucun éclairage des algériens juste des attaques avec des informations qui peuvent être justes mais quelle est la finalité de toutes ces attaques à répétition si ce n’est sa faire venir au pouvoir un autre clan qui a déjà mis le pays à genoux.
    C’est affligeant le niveau de ceux qui se disent journalistes!
    J’attends toujours le bilan financier de votre journal comment il est financé. Les algériens que vous dites représenter ont le droit de savoir

  5. Les barbouzes que Toufiq le génocidaire a ramené commence à foutre le camp. Cette société appartient au sionisme international, il faut pas racheter ses part, il faut la laisser dépérir, mais les con des ouyahia/sellal ont racheté des parts du criminel égyptien au lieu de liquider sa société. Sa liquidation aura été très facile, juste que les citoyens boycottent les boîtes des criminels tel celle de l’égyptien barbouze.

  6. @Saber

    Le berger a beaucoup plus de valeurs ( travail éthique moralité fidélité abnégation honneur dignité….) que toi et toutes tes connaissances réunies…
    C’est Parce qu’il y a trop des gens de ta mentalité que le pays ne s’en sortira pas.
    Tu raisonnes comme le marocain lambda…Tu fantasmes sur une Pseudo élite qui n’est en réalité qu’un ramassis de fossoyeurs sans scrupules et prêt à se donner au diable pour un billet…

  7. Zemmar est nul en calcul et son raisonnement est carrément absurde
    DJEZZY au temps de Sawiris avait une valeur et cette valeur a été reconnu par des cabinets étrangers et des offres d’achats de partenaires étrangers ( dont les Sud africains)
    SAWIRIS avait trouvé des acheteurs à ses parts mais, à l’époque l’état algérien s’y est opposé faisant jouer son droit de préemption et pas le contraire
    A l’époque Djezzy était une machine à cash pour le groupe Sawiris
    L’état algérien a proposé un prix plus bas que souhaitait pas le Groupe Sawiris puisqu’il y a intégré les amendes et fraudes fiscales qui se chiffraient à 2,250 milliards de dollars de l’époque ( 2012) ( Djezzy a été condamné par la justice algérienne pour transfert illicite de capitaux, puis imposé par le fisc algérien à hauteur de 950 millions de dollars représentant les redressements fiscaux entre 2004 et 2009, avant d’être assignée de payer 1,3 milliard de dollars pour non-respect à la réglementation algérienne sur les devises étrangères.)
    Le Groupe Sawiris à saisi le CIRDI en novembre 2012 pour non seulement contester le prix d’achat , le droit algérien de préemption , les amendes et taxe
    Il a estimé ses pertes et préjudices à 5 milliards de dollars …et en 2017 …Sawiris a été débouté de la totalité de ses demandes et a été condamné à payer les frais de justices de l’état algérien soit 3,5 million d’euros
    « D’après la justice, Orascom TMTI a eu recours à divers traités, à différents niveaux de l’entreprise, usant de ses droits à l’arbitrage conventionnel et à la protection substantielle d’une manière contraire aux buts de ces droits et traités d’investissement. Ce comportement, les juges l’ont qualifié d’abus de droits et du système de protection des investissements.

    Alors, si Djezzy est une coquille vide, l’état algérien n’a n’en seulement pas l’obligation d’accepter l’offre de vente, mais en cas de litige sur le prix de vente, un tribunal international donnera raison à l’état algérien
    Pour terminer, Djezzy n’est pas une coquille vide, c’est une entreprise très rentable, présente sur le territoire depuis 20 ans, elle y a réalisé des investissements conséquents dont ceux réalisé ces 3 dernières années dans la 4 G sur la totalité du territoire algérien, elle a 15 à 16 millions de clients et possède un capital « ressource humaine »