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jeudi, avril 25, 2024

Vaccination Covid19 – Voilà Ce Que Les Algériens Doivent Impérativement Savoir

Les vaccins sont des produits pharmaceutiques qui ont pour but de stimuler le système immunitaire afin de cibler et éliminer un pathogène. Il existe deux grandes familles de vaccins, ceux plus anciens contenant des agents infectieux, tels l’antivariolique de Jenner ou l’antirabique de Pasteur, et ceux n’en contenant pas.

Les vaccins à agents infectieux sont eux-mêmes divisés en deux catégories : les vivants atténués, qui contiennent le pathogène entier mais affaibli par un traitement chimique ou physique ; et les inactivés, qui contiennent une version du pathogène incapable de se multiplier.

Les vaccins sans aucun agent infectieux, plus récents, sont apparus avec de la biologie moléculaire et du développement du génie génétique. Ils se basent sur l’injection d’une protéine, d’une toxine ou d’une particule pseudo-virale synthétisée, donc intégralement créée.

Le vaccin produit contre la Covid-19 par les laboratoires Moderna, Pfizer ou de CureVac utilise une version très récente des vaccins sans agent infectieux, les vaccins à ARN messager.

Cette technologie fait encore l’objet de nombreuses recherches et, pour le moment, aucun vaccin à ARN messager (ou ARNm) n’est commercialisé pour un usage en santé humaine.

Les vaccins à ARN messager se basent, comme leur nom l’indique, sur l’injection d’un ARN messager synthétique qui comprend la séquence de la protéine d’intérêt, ainsi que d’autres protéines non-structurales qui faciliteront sa traduction par la machinerie cellulaire.

Cette protéine est produite directement dans les cellules cibles par traduction de l’ARN messager contenu dans le vaccin, et est reconnue par le système immunitaire de l’organisme, qui réagit en produisant des anticorps dirigés contre l’agent pathogène ou le cancer qu’on cherche à neutraliser.

Seulement, si l’ARNm peut déclencher une réponse immunitaire contre la Covid19, il booste également l’immunité innée, et c’est ce que dénoncent certains scientifiques.

Certes les ARN ont bien démontré leur capacité immunogène, mais les chercheurs, pour améliorer leur stabilité et leur pénétration dans les cellules, les encapsulent dans des bulles lipidiques leur permettant de les protéger des ribonucléases présentes dans les tissus et dans le sang, qui dégradent l’ARN.

Cela confère aux vaccins à ARN messager des avantages non négligeables dans le traitement de l’agent responsable de cette crise sanitaire mondiale, mais également dans leur production à grande échelle et à faible coût, et dans la pureté de chaque dose vaccinale ne contenant que l’ARN d’intérêt encapsulé dans sa bulle lipidique et aucun autre adjuvant pour obtenir une réponse satisfaisante !

Mais comme elle est récente, cette technologie présente tout de même des inconvénients liés d’une part au manque de recul scientifique sur son utilisation, et au fait que ce type de vaccination active aussi bien la réponse immunitaire adaptative qu’innée, pouvant ainsi déclencher une réponse immunitaire excessive par activation du système immunitaire inné.

En septembre 2020, l’association anti-OGM CRIIGEN avait fait état, dans un rapport signé par le président de son conseil scientifique Christian Vélot, de risques plus élevés d’immunotoxicité, et d’apparition de nouveaux virus par recombinaison génétique causés par certains de ces vaccins, si l’ARN y est délivré par le biais d’un vecteur génétiquement modifié…

Toutefois, pour ne pas passer pour des vaccino-sceptiques, il y a lieu d’indiquer que les ARNm n’interagissent pas avec le génome, leur prise en charge par la machinerie cellulaire a exclusivement lieu dans le cytoplasme contrairement à un autre type de vaccin en développement, qu’est le vaccin à ADN.

Enfin, la fragilité des ARN messager à la température pourrait constituer un handicap. Les principaux laboratoires de vaccins ARNm ont en effet annoncé que leur vaccin devra être conservé dans des super congélateurs ou congélateurs à – 80° C. Cela posera bien évidemment des problèmes manifestes de logistique pour beaucoup de pays.

Aussi, de par le monde, les candidats à la vaccination ARNm devront normalement se rendre dans des centres spécifiques ayant les capacités de stocker de grandes quantités de doses vaccinales dans l’azote liquide, et de pouvoir procéder rapidement à des injections.

Pour le Dr Bekkat Berkani, ce type de vaccin « n’est pas applicable » au système de vaccination algérien, en raison du défi logistique qu’il impose à l’Algérie. « Il faut une logistique ultra sophistiquée.», a-t-il indiqué, confirmant de facto la faiblesse du programme élargi de vaccination.

Pourtant, et certainement dans la perspective du prochain lancement de la vaccination contre la Covid19, le Ministère de la Santé algérien, qui avait annoncé que la vaccination n’était pas à l’ordre du jour pour le mois de Janvier, vient de demander le décompte des dispositifs et moyens de refroidissement sur le territoire national !

Enfin question cout, le vaccin à ARNm sera commercialisé entre 15 et 31 euros la dose, sachant qu’il en faudrait deux par patient pour que le traitement soit efficace…

C’est ce prix qui rend réticent le Docteur Bekkat, membre du comité scientifique de suivi de l’épidémie de coronavirus en Algérie, à son acquisition par l’Etat : « Il semblerait qu’un container qui conserverait 100 000 doses coûterait 20 000 dollars », avait-t-il expliqué. Surprenant !

Doit-on rappeler à ce médecin que la vaccination constitue une composante essentielle du droit humain à la santé et qu’elle a pour but de réduire significativement la morbidité et la mortalité attribuables aux maladies cibles contrôlables par la vaccination ?

De son côté, le Pr Kamel Senhadji, Directeur de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire a déclaré que la campagne de vaccination pourrait commencer en janvier 2021, et que le vaccin sera distribué gratuitement aux Algériens…

Le Pr Senhadji a dit aussi que le vaccin ne sera pas obligatoire et que l’Algérie possède les moyens et la logistique nécessaires pour acquérir les vaccins anti-Covid, y compris celui nécessitant d’être stocké sous des températures très basses (-70° C).

Car d’autres vaccins contre la Covid19 sont annoncés comme celui de Sanofi-GSK utilisant une protéine virale, qui peut être conservé dans un simple réfrigérateur et qui présente un cout s’établissant à moins de 10 euros.

Alors que les enjeux économiques et sanitaires sont énormes, alors que les avancées fulgurantes de la médecine occidentale sont à la veille de permettre d’adopter une réponse à ce mal planétaire, que les Etats mettent d’ores et déjà des stratégies de vaccination massives de leurs populations, en Algérie les propos contradictoires et peu rassurants de nos dirigeants, relèguent le Pays à un niveau de confusion et d’amateurisme jamais encore égalé !

Pauvre Algérie…

Y.F.Cheikh

[email protected]

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3 تعليقات

  1. Dieu merci , ça fait un moment que nous avons envoyé a l’Algérie des stocks d’appareils médicaux .aujourd’hui ils ont fait un courage de parler de nous , ce n’est pas qu’on demande un remerciement , nous l’avons l’avons pour nos frères algeriens et pour le Bon Dieu et personne nous a obligé , simplement on étais inquiète où est passé ce gros envoi destiné à notre pays, maintenant on est content que l’Algérie a réceptionné ce matériel. Dieu merci.