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vendredi, avril 26, 2024

Une enquête de terrain dévoile : Plus de 44 % des ménages algériens s’endettent pour se nourrir ou se soigner

Les conditions de vie de la population algérienne se détériorent dangereusement. Un indicateur le démontre aisément : de très nombreux ménages algériens recourent de plus en plus à l’endettement pour pouvoir se nourrir, se soigner ou procéder à l’acquisition de biens matériels que leurs revenus encore dérisoires ne peuvent guère financer. 

C’est une enquête de terrain qui nous permet de dresser ce constat amer.  Cette enquête de terrain a été réalisée par la Faculté des Sciences Sociales de l’Université d’Oran 2. Menée entre 2019 et 2020, cette enquête a porté sur le niveau de vie de la population entre la consommation et l’épargne en Algérie. Cette enquête s’est appuyé sur un échantillon de 1000 ménages répartis proportionnellement sur les 12 secteurs urbain de la commune d’Oran et représentatifs des quartiers populaires les plus emblématiques de la deuxième ville du pays comme Sidi El Houari, Sidi El Bachir ou Essedikkia.

Et les résultats de cette enquête illustrent parfaitement le début alarmant d’une véritable paupérisation de pans entiers de la population algérienne. Preuve en est, plus de 44.1 % des ménages algériens recourent à l’endettement pour pour diverses raisons. La première raison évoquée est naturellement la nourriture et l’alimentation.

En effet, 27 % des ménages emprunteurs ont eu recours à l’endettement afin de pouvoir satisfaire leurs besoins de consommations primaires, nous apprend cette enquête de terrain réalisée par une chercheur universitaire sous l’égide de plusieurs professeurs expérimentés à l’image de FODIL Abdelkrim ou Fodil Issad Faiza.

La même étude nous apprend également que 23.8 % des ménages emprunteurs algériens ont eu recours à l’endettement afin de pouvoir acheter un logement alors que l’endettement pour des raisons de santé a enregistré une proportion considérable estimée aux alentours de 18.6 % du total des chefs de ménages emprunteurs. Sans cet endettement, les ménages algériens ne pourront pas faire face à leurs dépenses mensuelles. D’autres ménages algériens s’endettent pour financer des dépenses beaucoup plus importantes que leur simple et ordinaire consommation quotidienne, comme par exemple l’organisation des mariages de leurs enfants. Ils sont près de 10 % des ménages algériens à se retrouver dans cette situation, à savoir forcés de contracter des dettes pour pouvoir couvrir les frais des mariages de leurs fils ou filles. C’est dire que les revenus actuels des ménages paraissent de plus en plus insuffisants pour leur permettre de prendre en charge tous leurs besoins financiers et sociaux.

 

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