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vendredi, avril 26, 2024

Un troisième premier ministre de l’ère Bouteflika incarcéré et après ?

Un ancien premier ministre du défunt ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, Noureddine Bedoui, a été écroué mardi 23 août par la Cour d’Alger pour des faits de corruption, rejoignant deux de ses prédécesseurs en prison.

Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, deux autres premiers ministres, arrêtés en 2019 après la chute de Bouteflika, ont été condamnés à des peines de prison ferme dans plusieurs affaires de corruption.

Selon diverses sources judiciaires, un juge du tribunal de Sidi-M’hamed à Alger avait décidé dimanche de placer Noureddine Bedoui sous contrôle judiciaire, avec retrait de son passeport. Mais la Cour d’Alger a annulé cette décision mardi et décidé de l’incarcérer dans l’attente de son procès. Âgé de 62 ans, Noureddine Bedoui avait été nommé premier ministre le 12 mars 2019 par Abdelaziz Bouteflika, alors président pour remplacer le très impopulaire Ahmed Ouyahia, limogé pour tenter de calmer le Hirak, un mouvement populaire inédit de contestation né trois semaines plus tôt.

Noureddine Bedoui occupait jusqu’alors depuis presque quatre ans le portefeuille de l’Intérieur et était vu comme un serviteur zelé de Abdelaziz Bouteflika, et à ce titre honni par le «Hirak». Après la chute de Bouteflika le 2 avril 2019 sous la pression des manifestations du Hirak et de l’armée, la justice a lancé une série d’enquêtes sur les affaires auxquelles étaient mêlés les hommes de son entourage.

Plusieurs anciens hauts responsables politiques ainsi que de puissants hommes d’affaires ont été condamnés, notamment pour des faits de corruption. Malgré ces emprisonnements nombreux et incessants, la corruption en Algérie n’a toujours pas reculé. Pis encore, elle progresse toujours mais sans faire du bruit dans cette Nouvelle Algérie qui s’acharne sur les figures emblématiques de l’ancien régime Bouteflika.

Preuve en est, l’Algérie a reculé à la 117e place sur 180 pays du classement mondial de l’indice de perception de la corruption, publié en janvier 2022 par l’ONG Transparency International. L’Algérie occupe effectivement la 117ème place sur 180 pays dans le classement de Transparency international sur l’indice de perception de la corruption au cours de l’année 2021. L’Algérie a reculé de 13 places avec un score de 33 sur 100 contre 36 sur 100 dans le classement 2020 dans lequel elle a été classée et 104ème place. En 2019, l’Algérie était classée 106ème.

Selon le classement, l’Algérie occupe le même rang que l’Egypte, le Nepal, les Philippines et la Zambie. L’Indice de perception de la corruption (IPC) est publié chaque année par Transparency International.  L’IPC classe 180 pays et territoires selon le niveau de corruption perçu dans le secteur public, sur une échelle qui va de 0 (fortement corrompu) à 100 (faiblement corrompu).

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