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vendredi, mars 29, 2024

Un travailleur succombe à ses blessures à la suite de l’incendie à la raffinerie de Skikda : la responsabilité de la direction générale de Sonatrach entièrement engagée

L’incendie qui s’est déclenché hier mardi 30 novembre à la raffinerie de Skikda a fini par provoquer la mort d’un travailleur infortuné qui a succombé ce mercredi à ses graves blessures. Le bilan de cet incendie s’est donc aggravé et démontre que les assurances présentées par la Direction Générale de Sonatrach sont totalement fausses et mensongères. 

En effet, dans un premier communiqué paru hier mardi 30 novembre, la direction générale de Sonatrach a relativisé l’ampleur de cet incendie en minimisant ses dégâts matériels et humains. Hier mardi, toute une délégation, composée de ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, de PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et d’autres commis de l’Etat comme le  président de l’Autorité de Régulation des Hydrocarbures (ARH), s’est déplacée  au niveau de lieu de l’incident afin d’examiner le situation de près et s’enquérir de l’état de santé les 9 travailleurs blessés.

Lors de cette visite, Arkab et Hakkar ont tenté de calmer les inquiétudes des familles des victimes et des travailleurs de Sonatrach. Tout a été orchestré pour passer sous silence le véritable problème à l’origine de cet incendie : le défaut de maintenance des sites sensibles dans le secteur de la pétrochimie en Algérie. Une défaillance majeure qui s’explique par le très mauvais management de la direction générale de Sonatrach qui a confié la mission de la maintenance de ces sites sensibles à des nouveaux dirigeants qui n’ont pas la moindre expérience dans ce domaine très complexe.

En effet, comme il a été précisé et révélé hier mardi par Algérie Part, depuis avril 2021 tout le pôle raffinage, exploitation et Pétrochimie a été confié par Toufik Hakkar à un cadre dirigeant qui n’a strictement aucune connaissance de ce secteur complexe et de ses enjeux purement techniques. En effet, Hacène Lama, l’actuel responsable de ce pôle sensible, est un ancien cadre supérieur de la direction des ressources humaines. Il a fait l’essentiel de sa carrière dans les ressources humaines et n’avait jamais travaillé sur les questions liées à la pétrochimie ou celle de la maintenance et sécurité des sites sensibles comme les raffineries.

Hacène Lama est le responsable de la direction Training & Planning au niveau de la direction des ressources humaines du groupe Sonatrach de novembre 2017 jusqu’à avril 2021. Il a travaillé sur la question de la gestion des ressources humaines durant pas moins de 3 ans 6 mois. Il est de formation ingénieur en Economie Pétrolière. Il n’est nullement spécialisé des processus très pointus de la pétrochimie et le fonctionnement des raffineries dépasse largement ses compétences.

En dépit de cela, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, l’a désigné dans ses fonctions lui confiant la tâche de veiller sur le bon fonctionnement de nos raffineries nationales. Ces nominations hasardeuses basées uniquement sur le clanisme, le favoritisme et l’affection personnelle portent un énorme préjudice au fonctionnement rationnel de Sonatrach qui n’a jamais connu autant d’incendies ou d’incidents en une seule année, à savoir de 2020 jusqu’à 2021.

Les conséquences de ce mauvais management sont aujourd’hui visibles : plusieurs incidents et incendies depuis 2020 et un… mort en 2021. La responsabilité de la direction du groupe Sonatrach est entièrement engagée. Et personne ne peut nier cette vérité. Il faut savoir justement que le travailleur décédé comptait parmi les 9 blessés qui participaient à une opération de maintenance programmée au niveau de l’unité de reforming. Cette même opération de maintenance qui n’a pas été encadrée par les mesures de sécurité idoines dans ce genre de circonstances très spéciales. Ni le protocole de sécurité n’a été respecté ni le processus régissant la protection des équipements de la raffinerie de Skikda n’a été mis en oeuvre comme il convient et comme l’exigent les normes spécifiques de gestion du secteur pétrochimique.

Officiellement, une enquête est ouverte. Mais elle sera uniquement technique pour ne pas mettre en cause le PDG de Sonatrach et ses principaux collaborateurs, tous des protégés de l’actuel sérail algérien qui refuse de voir la réalité en face : la Sonatrach est en train de s’effondrer faute d’un bon management capable d’assurer la maintenance des sites les plus sensibles et délicats du secteur des hydrocarbures, le seul et premier secteur pourvoyeur de devises.

 

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4 تعليقات

  1. … dans tous les pays géré par des gens insouciants ne pensant qu’à leurs portefeuille !
    Cette direction collectionne les incendies, accidents et autres incidents techniques
    sans compter. Mais en Algérie quand on est protégé par le rab el makla tout est permis !
    C’est rien, ils vont se faire les griffes sur le dos de la vache « Algérie » des papas !

  2. @Axis7
    Maintenant que vous avez Israël pour vous protéger ainsi le protectorat français, pourquoi
    viens-tu nous casser les pieds, va dormir tranquille ! Si tu es vieux tu le sais, mais si tu es jeune
    demande à tes parents. Les algériens ont déjà fait leurs preuves dans le combat même avec les
    grands, ils ne nous font pas peur. Votre peuple vous fera la peau bien avant la célébration de
    votre nouvelle union ! Vous ne perdez rien pour attendre.