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mercredi, avril 24, 2024

Un rapport international accablant révèle que l’Algérie peine à retenir ses compétences et encore moins à les faire revenir

L’Algérie n’arrive plus à garder les compétences encore moins les attirer faute de motivation et à cause notamment d’un climat social et institutionnel morose ou de plus en plus tendu avec une incapacité avérée des actuels dirigeants du pays à offrir des perspectives d’avenir pour les compétences nationales. C’est le constat amer qui a été établi par Le rapport sur l’indice de compétitivité des talents (GTCI). 

L’Algérie s’est classée 104e sur 133 pays dans l’indice d’attractivité des talents pour l’année 2022, qui évalue la capacité des pays à attirer, retenir et développer les talents. Le rapport sur l’indice de compétitivité des talents (GTCI) pour 2022, paru le 3 novembre 2022 a attribué à l’Algérie un score médiocre de 28,21 sur 100 points. L’édition du GTCI de cette année est publiée sous le thème « Changements dans le paysage des talents : le monde se dirige-t-il vers plus d’inégalités envers les talents ?».

L’indice GTCI est élaboré par l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) en partenariat avec l’Institut du leadership en capital humain (HCLI), basé à Singapour et Portulans Institue basé aux Etats-Unis. Le GTCI est présenté par ses auteurs comme étant un rapport d’analyse comparative annuel complet qui mesure la manière dont les pays et les villes se développent, attirent et retiennent les talents. Il fournit une ressource unique aux décideurs pour comprendre l’image de la compétitivité mondiale des talents et développer des stratégies pour stimuler leurs économies. Le rapport 2022 couvre 133 pays et 175 villes de 79 économies du monde entier dans tous les groupes de revenus.

Le classement se base sur six indices. Ainsi, le premier pilier, « Enable », reflète l’étendue sur laquelle les environnements de réglementation, de marché et d’affaires génèrent un climat propice au développement des talents. Dans cette catégorie, l’Algérie est classée au 99e rang mondial et obtient le score de de 33,49/100.

Les trois autres piliers se focalisent sur les trois leviers de compétitivité des talents tels qu’ils sont définis par le rapport. Ils portent sur l’attractivité « Attract », le développement « Grow » et la capacité à retenir « Retain » les cerveaux. Ainsi, l’Algérie est classée 123e (35,74) dans le premier indicateur, contre 95e et 98e  dans les deuxième et troisième sous-indices.

Les deux derniers piliers permettent de décrire et mesurer la qualité des talents dans un pays, celle-ci résultant des politiques, des ressources et des efforts entrepris par chaque Etat.

L’Algérie est classée 12ème dans la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA,  derrière les Émirats arabes unis (25e), le Qatar (38e), l’Arabie saoudite (43e), Bahreïn (49e), le Sultanat d’Oman (60e), le Koweït (61e), la Jordanie (72e), le Liban (84e), l’Égypte (86e), la Tunisie (91e), le Maroc (96e).

Les pays du continent africain sont loin d’être bien classés dans l’indice de compétitivité des talents pour l’année 2022 qui a évalué 133 pays. La meilleure position a été décernée à l’Afrique du Sud. Le pays a, au fait, eu le 77e rang suivi par l’Égypte (86e) et de la Namibie (90e).  Soulignons enfin que la Suisse, Singapour et le Danemark se classent dans le trio de tête. Les pays européens dominent le top 25 avec la Norvège, la Belgique, l’Allemagne ou encore la France. La Suisse est particulièrement forte lorsqu’il s’agit de favoriser et de retenir les talents, l’accès aux opportunités ou encore d’apprentissage tout au long de la vie. Juste derrière la Suisse, suivent Singapour, le Danemark puis les États-Unis.

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