15.9 C
Alger
samedi, avril 20, 2024

Un journaliste d’El Watan retenu pendant plus de 10 heures par les services de sécurité à la suite d’un éditorial sur la transition démocratique au Chili

Le journaliste d’El Watan Nouri Nesrouche a été interpellé ce lundi matin par les services de sécurité à Constantine et conduit vers un commissariat pour être interrogé pendant plus de 10 heures à propos du contenu de son éditorial signé par ses soins et publié la veille par El Watan au sujet de la « transition démocratique » au Chili en Amérique Latine. 

Selon plusieurs sources proches de l’entourage de Nouri Nesrouche, les services de sécurité lui ont ouvertement reproché des propos susceptibles de porter « une atteinte à l’intégrité du territoire national » tel qu’il est consigné dans l’article 79 du Code Pénal algérien au chapitre des « complots et autres infractions Contre l’autorité de l’État et l’intégrité Du territoire national ».

Le média local constantinois Atlas Times a indiqué également à ce propos qu’un juge d’instruction relevant du tribunal de Constantine a signifié au journaliste Nouri Nesrouche que des poursuites judiciaires seront ultérieurement enclenchées à son encontre à la suite des propos tenus dans son éditorial publié par le quotidien El Watan. Mais aucune mesure restrictive de liberté n’a été décidée, jusqu’à maintenant, par la justice à l’encontre du journaliste algérien.

Mais, pour l’heure, le journaliste Nouri Nesrouche a pu quitter le commissariat où il avait été retenu pendant plus de 10 heures pour retrouver sa famille et son domicile personnel.

Dans son éditorial, Nouri Nesrouche avait affirmé que « le Chili s’est réveillé lundi sous un soleil nouveau, avec un Président jeune, beau, intelligent, et très engagé en tout cas. A la tête d’une alliance de gauche, Gabriel Boric, 35 ans, vient d’écraser au second tour le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast ».

« En Algérie, on ne manque pas d’établir le parallèle entre le hirak et le processus révolutionnaire chilien, tous les deux nés en 2019 avec l’objectif radical de rupture systémique dans le mode de gouvernance ; on questionne surtout la divergence des résultats. Si en Algérie, la contre-révolution, aidée par l’épidémie, a réussi à mettre le mouvement populaire en sourdine, au Chili, en revanche, le système a fini par capituler face à cette gauche renouvelée et très combative », avait expliqué encore Nouri Nesrouche dans son éditorial paru le 23 décembre dernier dans les colonnes du quotidien francophone El Watan. « Il y a beaucoup à puiser dans cette expérience qui a été tout, sauf une partie de plaisir », avait-il ajouté pour dresser un parallèle entre la réussite de la transition démocratique au Chili et la stagnation autoritaire en Algérie.

« Comme les Algériens du Hirak, les Chiliens se sont soulevés pour mettre fin à 48 ans de règne d’une caste antinationale. Reste à méditer comment ils ont réussi à conclure », avait conclu cet éditorial qui a, décidément, énormément irrité le pouvoir algérien. Et ce dernier est rapidement passé à l’action pour harceler et réprimer encore une fois un journaliste dont le seul crime est d’avoir usé de sa liberté d’expression pour faire part à son lectorat de sa vision du monde extérieur et de ses influences potentielles sur la situation de notre pays l’Algérie.

 

 

dernières nouvelles
Actualités

9 تعليقات

  1. Ce journaliste a un très grand mérite à vouloir chercher à secouer la léthargie du peuple algérien !
    Soit attendre et regarder fondre les dernières réserves de change qui restent au pays avant de ruer dans les brancards !
    Ou bien commencer par prendre le taureau par les cornes pour demander des comptes aux « décideurs » entre-guillemets !
    Nous avons la chance d’avoir un peuple jeune et dynamique, c’est un crime de le fossiliser.
    Que ceux qui ne peuvent plus travailler partent à la retraite et laissent les jeunes prendre la relève dans le calme. C’est dans l’ordre naturel des choses. Oui, donner la chance à tout le peuple d’ajouter une pierre à l’édifice ! Au lieu de se disputer la richesse-peau de chagrin de la rente pétrolière !

  2. Les dignes héritiers de la cosa Boukherouba ( alias A T Escobar et SC Pol Pot )sont tellement soucieux de leurs images de marque , qu’ils interdisent à toute personnes de faire l’éloge d’un autre pays où d’autres hommes dans le monde, sous peine de poursuites judiciaires allant jusqu’à la perpétuité , ceci est valable pour toutes catégories de la population, où même les jeunes filles de 14 ans peuvent se retrouver devant la justice du téléphone, juste pour avoir osé exprimer son mécontentement.
    Quand aux chiliens ils ont la chance d’avoir une population jeune est instruite qui était déterminée à aller jusqu’au bout, contrairement à nous malheureusement.

  3. Ce journaliste a déjà été arrêté par le passé lors des manifestations du Hirak et relâché
    Lui ne reçoit pas des directives de chancelleries étrangères comme certains et défend ses idées
    En effet, le Chili a été une surprise l’élection d’une coalition de gauche…mais il faut attendre et voir
    Notre journaliste aurait du informer les lecteurs d’El Watan que même l’ancienne présidente socialiste Madame Bachelet qui est maintenant « Madame des droits de l’homme de l’ONU » n’a pas réussi à faire grand chose en deux mandats ( de 2006 à 2010 et de 2014 à 2018).
    Un jeune président de gauche ( 35 ans) c’est bien mais « sans majorité absolu » …

  4. L’Officier zakakhra toujours dans les sales besognes pour justifier l’injustifiable… je me demande s’il a réagit sur l’accusation de la mineur de 14a pour attroupement et atteinte à l’ordre public. On attend toujours sa réaction sur le procès du grand Fathi Gharis !

    Généraux criminels
    DRS terroristes
    Dawla madania machi askaria

  5. Avis a tous les algériens, vous n’avez pas le droit de critiquer nos dirigeants, la seule chose qui vous permet de parler sur eux , c’est dire, nos dirigeants sont les plus au monde, les plus intelligents, des gens honnêtes, ce ne sont pas des voleurs, l’Algérie avec eux est devenue le pays le plus industrialiser au monde ,nos dirigeants ont construit les meilleurs hôpitaux au monde, ils ont construit des universités les meilleures au monde , depuis qu’ils sont au pouvoir il n’y à plus de chômage le peuple algérien est le plus heureux au monde . Comme ça personne ne se fera arrêter.

  6. Pourquoi la Justice de cette gouvernance invoque-t-elle « l’article 79 du Code Pénal au chapitre des « complots et autres infractions Contre l’autorité de l’État et l’intégrité Du territoire national… ?  » et patati et patata.

    Cet article est trop imprécis. Il devrait être moins détaillé et plus concis.

    En vérité, il devrait se réduire à : Code Pénal Chapitre 1, Article 1 et article unique: Tout Algérien est tenu de ne plus penser, de ne plus juger et réfléchir, de ne plus rêver ni imaginer, de ne plus inventer, de ne plus espérer, de ne plus analyser, ni méditer et il ne lui reste qu’à prier et rester pour toujours ce qu’on a fait de lui depuis 60 années : un simple tube digestif. Comme le dit si bien un internaute sévissant sur un site célébrant notre patriotisme millénaire.

    Déjà un journal s’appelant El Watan doit être une préoccupation pour un pouvoir qui gouverne au nom de l’ANP. Et si en plus ce journal évoque ce Président chilien qui est particulièrement, jeune, beau, intelligent, et très engagé politiquement de sa plus tendre jeunesse dans la destinée de son pays, alors que notre président, né en 1945 a plus du double de son âge et avec précédente carrière politique pas très brillante… ça devient effectivement une insulte à la personne de notre Président de la République.

    Et puis évoquer qu’une transition démocratique soit possible dans un pays qui a quelques ressemblances politico militaires avec nous, cela peut rendre nerveux au point d’actionner notre fameuse justice du téléphone. Donc, on convoque le journaliste Nouri Nesrouche pour lui annoncer que « des poursuites judiciaires seront —ultérieurement enclenchées— à son encontre à la suite des propos tenus dans son éditorial ». Tiens ! Tiens ! On ne le met pas directement en prison.
    Mais alors qu’attend-on ?

    Cette question idiote nous amène à nous référer au projet de loi organique relative à l’information de ce mois d’août 2021.

    Il est donc question de substituer l’Autorité de régulation de la presse écrite par un Conseil de presse dans lequel l’état désignera 5 membres sur les neuf qui composent ce conseil. Résultat : nos amis journalistes sont placés sous l’autorité du Ministre de la Communication !
    Un ministre qui, comme il se doit, régulera les parutions journalistiques avec l’éthique et la déontologie qui sied à un gouvernement qui n’arrive pas à faire oublier la corruption. Connaissant la pathologie suspicieuse des hommes de ce pouvoir le peu de presse libre algérienne est ainsi complètement bâillonnée.

    Mais ce n’est pas tout, il est aussi prévu de punir pécuniairement tout journaliste qui enfreindra la loi par une amende. Et pas n’importe quelle amende. Une amende qui sera alignée sur celles qu’on applique contre les délits de corruption et de détournements d’argent. Rien que ça. Soit des amendes allant d’une fourchette de 1 à 5 000 000 DZD. Alors attention à vous M. Nesrouch vous êtes un délinquant de la qualité d’un de nos premiers ministres qui vendait ses lingots d’or à Port Saïd ! Ce qui vérifie au passage l’adage « la parole comme l’écrit valent de l’or » quand ceux-ci dénoncent les injustices et la prévarication.

    Et d’autres dispositions remarquables dans le registre d’un pays où sévit la dictature sont envisagées. Mais il en est une très significatives qui concerne les tribunaux militaires et la presse.
    Il s’agit d’interdire de rendre compte de la teneur des débats des procès qui se tiennent à huit clos dans les tribunaux militaires impliquant officiers supérieurs et officiers généraux impliqués dans le jeu politique ou les affaires de corruption. Dans le cas où ces infos émaneraient des avocats ou des proches. Autrement dit bouche cousue en ce qui concerne ceux qui devraient être des exemples de civisme et de patriotisme.
    Et c’est ainsi que petit à petit nous rejoignons les modes de gouvernance du défunt régime de Pinochet. Et du Maroc. Et de …

  7. Ce 1er ministre a vendu son pourboire (lingot d’or !) à port Saïd, mais qu’on est-il des autres protégés qui ont autant reçu ou plus et qui sont toujours en liberté ? Ce 1er ministre KDS, paye au moins sa dette ! C’est vrai que le sérail sacrifie d’abord les sous-fifres pour noyer le poisson ! Et ça arrange plus d’un pour créer un tintamarre qui fait oublier l’essentiel !