Plusieurs militants du Hirak ont été incarcérés dans l’anonymat total sans qu’une organisation de défense des droits de l’homme n’a pu les assister ou les défendre face à l’arbitraire. C’est le cas du jeune militant Mohamed Fouad Ben Bouabdellah, âgé de de 27 ans et originaire de Sedrata (Wilaya de Souk Ahras), qui a été incarcéré le 22 avril dernier par le tribunal de Sedrata dans la wilaya de Souk Ahras.
Ce sont les parents de Mohamed Fouad Ben Bouabdellah qui ont pris attache avec le comité national de libération des détenus (CNLD) pour l’informer des tenants et aboutissants de l’injustice flagrante dont fut victime leur enfant. Mohamed a été arrêté plus exactement le 20 avril dernier lundi et son domicile familial a été perquisitionné sur ordre du Procureur de la République.
Le Mercredi 22 Avril, Mohamed Fouad Ben Bouabdellah a été présenté devant ce même Procureur de la République du tribunal de Sedrata qui l’a transféré devant un juge d’instruction. Et ce dernier l’a placé sous mandat de dépôt. Que reproche-t-on au jeune Mohamed, un étudiant en sciences et technologies à l’université d’Oran ? Il est officiellement accusé, selon les informations fournies par sa famille au CNLD, « d’atteinte au moral des troupes de l’armée à travers des publications sur Facebook » !
La chambre d’accusation du tribunal de Sedrata a rejeté la demande de libération provisoire mardi 5 Mai dernier. Le cas de Mohamed Fouad Ben Bouadellah illustre parfaitement la situation précaire des militants du Hirak originaires des wilayas de l’intérieur du pays. Loins des projecteurs des médias indépendants dont les moyens sont très limités pour couvrir tous les évènements à travers le pays, beaucoup d’entre eux sont harcelés et finissent en prison sans que personne ne puisse parler d’eux. Une situation totalement dramatique.
