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vendredi, avril 19, 2024

Un indice mondial confirme la perte d’influence de l’Algérie et son recul sur la scène mondiale

L’Algérie est un pays qui souffre d’une inquiétante perte d’influence sur la scène internationale et recule dangereusement au profit de plusieurs petits pays qui arrivent à se doter d’une image de marque beaucoup plus puissante, nous apprend ainsi le dernier Global Soft Power Index 2022, l’indice mondial qui évalue et analyse la capacité d’une nation à influencer, que ce soit par l’attraction ou par la persuasion, le comportement et les préférences de différents acteurs sur la scène internationale, dont les régimes politiques, entreprises, communautés.

L’évaluation de la force de la marque nationale repose, entre autres, sur les données du «Soft Power Index» dressées par le cabinet britannique Brand Finance. 55 000 personnes de plus de 100 pays sont interrogées sur la réputation des pays et leur influence sur la scène internationale. Les pays obtenant des notes globales élevées sont particulièrement attrayants pour les investissements, selon Brand Finance. Ils ont également plus de facilité à commercialiser leurs marques et leurs produits.

Fondé en 1996, Brand Finance est présenté comme  le premier groupe mondial indépendant d’évaluation de marques et de conseil en stratégie de marque. Il est présent dans plus de 20 pays et est au service des directions Marketing, Finance, Tax&Legal comme des Dirigeants d’entreprise. Brand Finance est un cabinet d’expertise comptable réglementé
et est le premier cabinet de conseil en évaluation de marques à rejoindre l’International Valuation Standards Council, une organisation indépendante de normalisation du secteur privé, sans but lucratif, constituée aux États-Unis et dont le siège social est situé à Londres, au Royaume-Uni.

Depuis plusieurs, le Global Soft Power Index (GSPI) mesure la puissance et l’influence de tous les pays du monde. Pour cette édition 2022, l’Algérie a reculé sur la scène internationale pour se retrouver à la 75e position sur 120 pays. Le GSPI a jugé ainsi l’Algérie moins influente et prestigieux que des petits pays comme le Rwanda, la Bosnie-Herzégovine, la Jamaïque ou la petite Malte. Ce recul de l’Algérie s’est beaucoup ressentir sur la scène maghrébine et arabe.

D’après le GSPI, le Maroc est jugé beaucoup plus influent que l’Algérie en se positionnant au 46ᵉ rang mondial. L’Algérie est loin aussi de pouvoir rivaliser avec l’Egypte qui s’est classée première en Afrique (31ᵉ au niveau mondial), suivie de l’Afrique du Sud (34ᵉ).

Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), l’Algérie s’est classé à peine à la 8e place  parmi les 15 pays répertoriés, après les Émirats arabes unis (15ᵉ au niveau mondial), Israël (23ᵉ), l’Arabie saoudite (24ᵉ), l’Égypte (31ᵉ), le Koweït (36ᵉ), et le Maroc (46e). L’Algérie (75ᵉ au niveau mondial) fait seulement mieux que  la Tunisie (76ᵉ) alors que le GSPI 2022 n’ pas inclut la Mauritanie et la Libye en raison de leurs faiblesses chroniques qui les écartent de ce classement mondial des pays les plus influents.

Les Émirats arabes-unis sont classés comme le premier pays de la région MENA en termes d’influence globale et au niveau international, ce petit pays de moins de 10 millions d’habitants situé le long du golfe Arabo-Persique s’est hissé jusqu’au dixième dans ce nouveau classement de 120 pays dans le monde. Les Emirats font ainsi partie des 10 pays les plus influents et puissants du monde. C’est dire enfin que l’Algérie a encore beaucoup à faire en termes de soft-power pour retrouver son influence d’antan lorsque sa voix était écoutée et respectée par les autres nations du monde.

 

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