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jeudi, avril 18, 2024

Tribune. Non à la criminalisation des activités citoyennes : politiques, associatives et syndicales en Algérie

L’offensive répressive contre les libertés des Algériennes et des Algériens et contre leurs droits constitutionnels à l’expression, à la réunion et à l’organisation s’est dangereusement amplifiée en ce début d’année 2022. Une organisation politique, le Rassemblement des jeunes pour l’Algérie (RJPA), née, parmi d’autres, de l’élan populaire du Hirak pour le changement démocratique est aujourd’hui la cible du rouleau compresseur sécuritaire. Un de ses dirigeants, Nasreddine Hamitouche, est en garde à vue depuis le 2 janvier 2022 à la gendarmerie de Bir Mourad Raïs, avant que son porte-parole Hicham Khiat, déjà sous contrôle judiciaire, ne soit à son tour interpellé sur son lieu travail à Blida le 6 janvier.

La volonté d’empêcher la contestation organisée des Algériennes et des Algériens ne renonce à aucun instrument de répression. Le RCD a été notifié, ce 5 janvier, d’un avertissement pour « l’utilisation de son siège pour des activités non conformes avec les objectifs prévus pour lui par la loi ». Il est, en fait, menacé pour avoir accueilli, le 24 décembre dernier, l’initiative de lancement d’un « front populaire contre la répression ».

La répression du Hirak populaire se poursuit à plusieurs niveaux. Les arrestations de citoyens pour leurs publications, notamment leur soutien aux détenus, n’ont jamais cessé depuis deux ans, et se sont aggravées depuis mai 2021 pour culminer aujourd’hui à plus de 245 détenus d’opinion.

Cette répression, confortée par l’article inique 87 bis, veut terroriser toute volonté d’organisation ancienne ou nouvelle. Des partis légaux, le Parti socialiste des travailleurs (PST) et l’Union pour le changement et le progrès (UCP), sont menacés de dissolution ; l’association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) a subi une décision de dissolution ; Fethi Gherras, leader d’un parti politique historique, le Mouvement démocratique et social (MDS), connaît la prison depuis plus de six mois.

La répression s’attaque aujourd’hui aux droits syndicaux. De nombreux syndicalistes des secteurs sociaux en lutte pour défendre leurs intérêts moraux et sociaux sont soumis, ces dernières semaines, à des enquêtes sécuritaires, et risquent des poursuites pénales sur le modèle désormais classique de la répression des acteurs et des revendications politiques. Les Algériennes et les Algériens sont interdits de toute forme d’organisation autonome : cela est inacceptable !

Nous, signataires de cette déclaration, appelons à :

– l’arrêt immédiat des arrestations, des poursuites et des procédures administratives contre les actrices et acteurs politiques, sociaux, associatifs et syndicaux et leurs organisations ;

– l’abrogation des lois liberticides illégitimes (article 87 bis du code pénal, notamment), « adoptés » pour affronter les revendications démocratiques du Hirak populaire. Le droit de s’organiser est un droit constitutionnel. Son abolition, au prix d’une vague répressive
honteuse qui n’épargne aucune corporation (universitaires, journalistes, avocats, fonctionnaires…), est une escalade irresponsable qui hypothèque l’avenir du pays et la cohésion de la société.

Nous appelons à la libération, sans délais, de tous les détenus d’opinion, à leur réhabilitation, et à l’annulation de toutes les procédures en cours contre les organisations – partis politiques, associations, syndicats –, qui animent la vie publique nationale, régulent le vivre ensemble dans notre pays. La dérive en cours piétine tous les engagements internationaux de l’Algérie en matière de respect des droits de l’Homme et la met au ban des nations.

Le 8 janvier 2022.

Pour vous joindre à cette déclaration :

http://www.leslignesbougent.org/petitions/large-solidarite-5930

Premiers signataires

Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA)

– Café littéraire de Bejaïa – CDDH Bejaia

– Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP)

– Dzayer 2.0

– Free Algeria

– Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH)

– Rassemblement des jeunes pour l’Algérie (RJPA)

– Riposte internationale

– Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP)

– Tharwa n’Fadhma n’Soumeur

Kader Abderrahim, chercheur

Adel Abderrezak, universitaire

Zoheïr Aberkane, journaliste

Hasni Abidi, chercheur

Dounia Addad, étudiante

Hakim Addad, militant politique

Lahouari Addi, professeur émérite à Sciences-Po Lyon

Amina Afaf Chaïeb, cheffe d’entreprise, militante démocrate
Samira Aggoun, avocate
Karim Aïmeur, journaliste
Farid Aïssani, enseignant, ancien secrétaire national du FFS chargé de l’Immigration
Ali Aït-Djoudi, président de Riposte internationale
Arezki Aït-Larbi, journaliste
Yidir Aït-Maamar, militant politique
Iss Aït-Messaoud, militante féministe
Karima Aït-Meziane, universitaire
Hocine Aït-Mohand, médecin
Mouloud Aït-Termoul, militant politique pour la démocratie en Algérie
Djamila Aït-Yala, chirurgien dentiste
Zineb Aït-Yahia, enseignante et syndicaliste
Ahmed Akir, militant politique
Essaïd Aknine, militant politique
Sahadja Akrouf, militante associative et féministe
Toufik Ali-Bey, étudiant
Djamel Alilat, journaliste
Mohamed Aliouane, étudiant
Arezki Aliouat, avocat, militant politique
Tewfik Allal, militant associatif de l’émigration
Yamina Allili, avocate
Mohamed Ali Allalou, citoyen
Amrane Amar, professeur d’enseignement
Mohamed Ameur, militant
Youcef Ammar-Khodja, activiste du Hirak
Menad Amrouchi, défenseur des droits de l’homme
Ferhat Aouaghzene, militant du FFS
Smaïl Aoudia, militant politique
Hadj Brahim Aouf, militant des droits humains et ancien syndicaliste
Rachid Aouine, SHOAA for Human Rights
Hamid Arab, directeur du site « matindalgerie.com »

Jamal Arabsaid, hirakiste, Montréal
Zoubir Arous, professeur d’Université
Yasmine Aouissi, étudiante
Djebar Atmani, artisan
Mustapha Atoui, activiste associatif
Zahir Attouche, militant politique
Pierre Audin, fils de Josette et Maurice Audin
Zoubida Assoul, avocate
Omar Azraj, journaliste et écrivain
Arav Azzi, militant politique
Lahcene Azzouz, professeur d’Université
Yassin Baaziz, étudiant
Ahmed Badaoui, secrétaire général de l’Organisation syndicale des retraités algériens (OSRA)
Fatiha Bahman, militante Hirak
Yamina Bair, journaliste
Mohand Bakir, citoyen
Mohamed Bakour, enseignant-chercheur université Batna
Amiroche Bakouri, avocat
Malika Bakhti, ingénieure d’études
Mahfoud Bedrouni, vice-président de l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC)
Mohcine Belabbes, président du RCD
Akram Belkaïd, journaliste et essayiste
Meryem Belkaïd, universitaire
Karim Bellazoug, publiciste
Abdallah Benadouda, fondateur de Radio Corona Internationale
Halim Benali, militant RJPA
Mustapha Ben Amzal, étudiant
Said Benarab, militant FFS
Kada Benchaa, militant politique
Madjid Benchikh, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger
Mustapha Bendjama, journaliste
Khelaf Benhadda, journaliste
Ouahid Benhalla, cadre du MDS
Saber Ben Issa,étudiant
Noreddine Benissad, avocat, LADDH
Abdelmadjid Benkaci, journaliste
Boukhalfa Ben Mamar, Riposte internationale
Ali Bensaad, professeur des universités
Omar Eddine Bentahar, militant de la LADDH de Tiaret
Farid Bentouati, militant LADDH
Belkacem Benzenine, chercheur
Sofiane Benzzoug, avocat
Faïza Berber, militante du collectif Debout l’Algérie
Slimane Berkane, militant associatif
Hamza Berkani, membre du Comité de défense des droits des chômeurs
Wiam Bilal, étudiant
Badreddine Bouallag, avocat, militant politique
Krimo Bouaou, ingénieur
Affif Bouattou, militant des droits humains

Amel Boubekeur, sociologue
Mostefa Bouchachi, avocat
Aimen Boudjadja, étudiant
Saïd Boudour, journaliste
Abdelkrim Boudra, consultant et militant associatif
Ghalem Bouha, militant LADDH Oran
Hmimi Bouider, militant du FFS
Mohand Boukerouis, consultant manager
Ryad Boukrara, militant
Ali Boultif, professeur à l’Université de Constantine
Fodil Boumala, militant politique
Mouloud Boumghar, juriste
Hocine Boumdjane, militant des droits humains
Zohra Awres Bouras, journaliste
Hakim Bousnan, syndicaliste
Zakaria Boussaha, technicien en énergie renouvelable
Karim Boutata, militant associatif
Yacine Bouzid, avocat
Ali Brahimi, juriste et militant démocrate
Mohamed Chabanne, artiste
Hamid Challal, militant des droits de l’Homme
Messaouda Cheballah, membre du bureau politique du MDS
Azwaw Chemrouk, militant politique
Nouara Chenoun, avocate et militante
Massensen Cherbi, enseignant en droit
Kamel-Lakhdar Chaouche, journaliste, écrivain
Jugurtha Chiout, interprète chef d’entreprise
Yasmina Chouaki, militante féministe
Kaddour Chouicha, syndicaliste, LADDH
Lynda Chouiten, universitaire et écrivain
Salah Dabouz, avocat et défenseur des droits humains
Hadi Dadene, retraité
Nacer Dahmane, ravailleur social et militant associatif
Ahmed Dahmani, universitaire
Mohamed Daid, militant associatif
Amira Dhif, étudiante
Nacer Djabi, sociologue
Belaïd Djamer, militant politique
Lyes Djebaïli, ingénieur économiste
Ali Djerri, journaliste
Djelloul Djoudi, dirigeant du PT
Khaled Drareni, journaliste
Louisa Dris Aït Hamadouche, universitaire
Akli Drouaz, écrivain
Nassera Dutour, présidente du CFDA
Ihsane El Kadi, journaliste
Tin Hinan El Kadi, universitaire

Abdelkrim el-Kechaï, syndicaliste
Raouf Farah, chercheur géopolitologue, membre du mouvement Ibtycar
Mohamed Fellag, comédien
Houari Fellahi, militant politique
Achour Fernane, journaliste
Mohamed Arezki Ferrad, écrivain et chercheur en histoire
Abdelouhab Fersaoui, militant politique
Hocine Gasmi, journaliste
Boujemaa Ghechir, avocat, ancien président de la LADH
Rafika Gherbi, Riposte internationale, Paris
Samir Ghezlaoui, journaliste et universitaire
Mustafa Ghobrini, professeur à l’Université de Mostaganem
Ali Guenoun, historien
Lyes Hachani, militant RJPA
Amar Hachees, avocat et militant
Amar Hachimi, avocat
Madjid Hachour, avocat et militant politique
Amina Haddad, productrice
Nacer Haddad, militant politique
Nadir Haddad, militant hirakiste
Nacéra Haddouche, avocate, militante des droits humains
Amel Hadjedj, « Le journal féministe »
Rania Hadjer, militante politique
Yasmine Hadj Mohand, militante
Abdellah Hadj-Nacer, militant RJPA
Bachir Hakem, syndicaliste
Lyes Hakem, cadre du RCD
Saïd Halit, avocat et militant
Madjid Hallou, artiste
Abbas Hamadene, universitaire et militant politique
Mourad Hamdi, militant démocrate
Medjahed Hamid, artiste
Lemnouar Hamamouche, militant du PST
Mourad Hammami, journaliste
Faleh Hammoudi, LADDH
Chawki Hamoum, étudiant
Jamil Hanafi, citoyen
Zakaria Hannache, lanceur d’alerte
Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT
Zahra Harfouche, avocate
Mhamed Hassani, écrivain
Abderrahmane Hayane, journaliste, réalisateur
Youcef Hebib, militant politique
Abdallah Heboul, avocat
Mohamed Hennad, universitaire
Hacene Hireche, universitaire, consultant économique
Abdenour Houati, chef d’entreprise

Salim Iftini, militant RCD
Rachid Ikhenoussene, journaliste
Mohamed Iouanoughene, journaliste
Issak Issani, étudiant
Youcef Kacimi, universitaire, militant des droits humains
Aïssa Kadri, universitaire
Melissa Kahlouz, étudiante
Karim Kebir, journaliste
Mohamed Kedia, militant
Myriam Kendsi, artiste peintre
Mehdi Khaldi, directeur de compte
Aboubekr Khaled, journaliste
Tahar Khalfoune, universitaire
Hamza Kherroubi, porte-parole par intérim du Rassemblement des jeunes pour l’Algérie (RJPA)
Kenza Khatto, journaliste
Saïd Khelil, militant politique
Azouaw Khellaf, militant politique
Moumen Khellil, citoyen
Tahar Khouas, militant politique
Akram Khrief, journaliste
Hosni Kitouni, historien
Riadh Ladada, étudiant
Karim Labchri, dirigeant du PT
Ourida Maya Lachi, enseignante, universitaire
Ilyas Lahouazi, membre du conseil national du RCD
Mohamed Lakhel, vétérinaire
Jaffar Lakhdari, consultant
Smaïl Lalmas, citoyen
Ali Laouari, avocat
Samir Larabi, journaliste
Ali Laskri, ancien premier secrétaire du FFS
Hamid Lellou, consultant et médiateur certifié
Merouane Louanas, journaliste
Kamel Rachid Louh, avocat
Jamila Loukil, militante des droits humains, LADDH
Lydia Lounaouci, avocat
Latifa Madani, journaliste
Lotfi Madani, consultant
Ahmed Mahdani, journaliste
Madjid Makedhi, journaliste
Lydia Makhloufi, militante féministe
Rachid Malaoui, président de la CGATA et du SNAPAP
Ahmed Manseri, militant LADDH Tiaret
Lila Mansouri, Riposte internationale
Atmane Mazit, directeur administratif et technique
Selim Mecheri, syndicaliste, militant des droits humains

Nour Meddahi, professeur des universités
Brahim Mekari, employé en logistique
Raouf Mellal, président de la Confédération syndicale des forces productives (COSYFOP)
Omar Merine, militant RJPA
Ali Merniche, artisan
Hamou Merzouk, journaliste
Salah Eddine Messili, universitaire
Achour Mihoubi, architecte
Katia Mohammedi, militante féministe
Amar Mohand Ameur, universitaire
Djalal Mokrani, militant associatif
Nadia Mokrani Tamazight, Riposte internationale
Rosa Moussaoui, journaliste
Aïssa Moussi, journaliste
Hsen Moussi, économiste
Naït Mihand, ingénieur, retraité
Mohand Naït Abdellah, militant politique
Djafar N’aït Amar, militant des droits de l’homme
Karim Naït Ouslimane, enseignant universitaire et militant politique
Massicilia Nedir, ingénieure d’études
Karima Nekka, média manager
Slim Othmani, chef d’entreprise
Zaphira Ouartsi, chef d’entreprise
Mourad Ouchichi, maître de conférences à la faculté SEGC de Bejaïa
Salah Oudahar, directeur de Festival
Kamel Ouhnia, journaliste
Fouad Ouicher, militant associatif
Abdelaziz Ould Ali, universitaire, militant politique
Djamel Eddine Oulmane, médecin, artiste et militant pour la justice sociale et économique
Larbi Oumatous, militant
Idir Ounnoughene, militant
Rabah Ourad, créatif gastronomie
Salah Outahar, ingénieur
Aberrahim Rabia, syndicaliste, membre du bureau national du SNAPAP et de la CGATA
Mahmoud Rachedi, secrétaire du PST
Sabrina Rahmani, médecin spécialiste
Aïssa Rahmoune, avocat, vice président de la LADDH
Aymen Rahmouni, étudiante
Kahina Redjala, militante associative
Rabah Rezgui, militant LADDH
Youcef Rezzoug, journaliste
Fatiha Rouibi, avocate
Zahra Saai, étudiante
Med Salem Sadali, militant pour la démocratie et les droits
Nadjb Sadek, avocat
Kader Sadji, journaliste

Hakim Saheb, avocat
Djamel Saïdouni, journaliste
Djabalah Saighi, activiste politique (Montréal)
Nadia Salem, journaliste
Saïd Salhi, vice-président de la LADDH
Salim Salhi, journaliste, militant politique
Malek Sbahi, militant politique et membre de la LADDH
Hakima Sbaihi, enseignante universitaire
Aldja Seghir, enseignante universitaire, militante
Salim Serkhane, journaliste
Atika Sidane, militante des droits humains
Mohammed Sidemou, journaliste
Salah Eddine Sidhoum, médecin
Yasmina Sid-Houm, militante féministe
Menad Sidi-Ahmed, Riposte internationale
Nabila Smaïl, avocate
Hakim Taïbi, militant des droits humains
Lilia Tarakli, citoyenne
Ali Tarmoul, technicien
Kamel Tarwiht, journaliste
Khaled Tazaghart, militant politique
Youssef Tazibt, dirigeant du PT
Mourad Tchiko, syndicaliste
Fatima Tegaoua, militante du FFS
Lyazid Temime, Riposte internationale
Yazid Temmim, militant
Hocine Timrigine, militant politique
Abdessamad Titraoui journaliste
Seddik Touaoula, designer
Sandra Sabrina Triki, enseignante d’Université
Silia Wadah, étudiante
Mohamed Idir Yacoub, architecte, militant du FFS
Samir Yahiaoui, architecte analyste et activiste politique
Mourad Yefsah, consultant senior en Informatique
Mohamed Zaaf, professeur à l’université d’Annaba
Saïd Zahi, avocat
Hocine Zahouane, avocat, LADDH
Aïcha Zamit, avocate
Hocine Zeghbib, universitaire, juriste
Abdelkrim Zeghileche, journaliste
Farid Zeroual, journaliste
Kamel Zirem, journaliste

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3 تعليقات

  1. Nif : Tu fantasmes ! 15 ème puissance dans la bêtise ?
    L’Algérie est 55 ème PIB mondial, 87 eme PIB par habitant et 28 ème puissance militaire !
    29 ème en foot !
    Pour être 6eme au Conseil de sécurité, il faudra bosser Nif ! Il y a des pays beaucoup plus puissants et influents que l’Algérie ! Il faut revenir sur terre !