Tebboune a battu le record de Bouteflika : plus de 84 jours d’absence sans que personne n’y trouve rien à redire

Abdelmadjid Tebboune le président algérien vient d’entrer dans l’histoire : il est devenu pratiquement le seul Chef de l’Etat au monde qui est totalement absent de son poste pendant pas moins… de 84 jours ! Tebboune a même battu le record du président malade Abdelaziz Bouteflika qui a été hospitalisé pendant 80 jours d’affilée à Paris en France du 27 avril jusqu’au 16 juillet 2013. 

En clair, Tebboune a fait pire… que Bouteflika. L’actuel Président algérien a été évacué en urgence à Cologne en Allemagne le 28 octobre dernier avant d’être transféré quelques jours plus tard vers un autre établissement spécialisé à Berlin, la capitale fédérale allemande. Abdelmadjid Tebboune est resté une première fois en Allemagne pendant pas moins de 60 jours pour subir des soins intensifs à la suite de son infection au COVID-19 contractée vers le 15 octobre à Alger. Ensuite, il est revenu « en catastrophe » à Alger le 29 décembre 2020 pour signer la fameuse Loi de Finances 2021 et éviter ainsi à l’Etat algérien de sombrer dans une impasse institutionnelle sans précédent dans l’histoire du pays.

Accompagné par son staff médical allemand, le Président algérien n’a pas pu rester plus longtemps à Alger et son état de santé très fragile nécessitait une « nouvelle fois » un retour à Berlin en Allemagne à partir du 10 janvier. Et depuis ce jour-là, Tebboune continue de se soigner dans un établissement spécialisé de pointe en espérant retrouver ses forces.

Un voeu qui ne risque pas de se réaliser dans les plus brèves échéances, certifient de nombreuses sources bien introduites au sein du sérail algérien à Algérie Part. Et pour cause, après avoir subi une opération chirurgicale au niveau du pied le 20 janvier dernier, Tebboune est en train de suivre un nouveau protocole médical consistant à lui réapprendre à marcher.

Algérie Part avait révélé à maintes reprises que le Président Abdelmadjid Tebboune souffre de plusieurs séquelles à la suite de son infection par les formes les plus graves de la COVID-19. Certaines de ces séquelles sont invalidantes et peuvent durer très longtemps pour ne pas dire à vie. Au regard de son âge et de ses antécédents médicaux, Abdelmadjid Tebboune va souffrir inévitablement d’un « fardeau important de la fatigue post-virale chez les personnes ayant eu une infection au SRAS-CoV-2 après la phase aiguë de la maladie », avaient confié plusieurs sources médicales à Algérie Part.

Notre Rédaction avait expliqué que le Président algérien sera contraint, dans le meilleur scénario, d’observer une période de convalescence qui varie entre 6 à 8 mois avec une incapacité avérée de reprendre ses fonctions au Palais Présidentiel d’El-Mouradia.

Au lieu de prendre très au sérieux cette impuissance à travailler, le régime algérien a préféré conserver un Président affaibli, malade et… absent. Un Président beaucoup plus absent que l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Et pour l’heure, cette absence risque de se prolonger pendant encore plusieurs jours au mois de février. A son prochain retour à Alger, Tebboune sera toujours soumis à une surveillance médicale pour contrôler l’évolution des séquelles auxquelles son organisme est exposé.

En clair, Tebboune ne pourra presque plus jamais travailler pendant plus de 4 heures par jour ! L’Algérie peut-elle continuer à laisser son destin entre les mains d’un Chef d’Etat aussi malade et affaibli ? L’Algérie est le seul pays au monde qui affronte la pire crise sanitaire de ce dernier siècle et la pire crise financière de ces 100 dernières années avec un… Palais Présidentiel vide de son locataire ! Cette situation inédite a suscité une paralysie globale de l’Etat algérien. Le gouvernement XXL de 40 ministres dirigé par Abdelaziz Djerad fait l’objet de toutes les controverses en raison de ses incohérences internes et de son bilan catastrophique dans la gestion des affaires du pays.

Face à ce vide abyssale qui caractérise le plus haut sommet du pouvoir algérien, la rue bouillonne de colère. Les échecs successifs des autorités algériennes pour limiter l’onde de choc de la pandémie sur les populations les plus fragiles ont suscité un sentiment de frustration nationale. Les manifestations sociales se multiplient et la misère sociale ainsi que la paupérisation progressive des couches les plus défavorisées risquent d’alimenter une inédite révolte populaire dans les semaines, voire jours à venir. Et pendant ce temps-là, l’Etat algérien attend désespérément le retour d’un Chef affaibli et accablé par les séquelles de sa maladie sans que personne n’y trouve rien à redire. Armée, services secrets, partis politiques, Parlement, Sénat ou société civile, aucune composante constitutive de la nation algérienne ne se préoccupe des conséquences désastreuses de cet immobilisme institutionnel général sur la survie du pays face à une crise mondiale multidimensionnelle. Triste et inquiétante posture.